Sujet : Pénurie de médecins en France | | Posté le 27-04-2006 à 13:29:06
| (AFP - 27/04/06)
Pénurie de médecins : le numerus clausus porté à 7 000 étudiants jusqu'en 2010 Le gouvernement a décidé de relever à 7.000 par an jusqu'en 2010 le nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, une augmentation du "numerus clausus" réclamée de longue date par la profession pour faire face à la pénurie attendue de médecins dans les années à venir. Le numerus clausus avait été fixé à 6 200 en 2005, après 5 550 en 2004, 5 100 en 2003, 4 700 en 2001 et 2002. Dans un arrêté publié le 23 avril au Journal officiel, les ministères de la Santé et de la Recherche ont donc fixé à 7.000 le nombre d'étudiants admis en deuxième année à la rentrée 2006. A Paris, 1 608 étudiants seront ainsi autorisés à poursuivre leurs études médicales en deuxième année. A Aix-Marseille, ils seront 344, ainsi que 355 à Bordeaux-II, 493 à Lille-II, 412 à Lyon-I. Outre la mauvaise répartition des praticiens sur le territoire, avec la persistance de "déserts médicaux" dans le centre, le nord et l'est de la France, la profession médicale doit faire face au vieillissement de ses cadres. L'âge moyen des 203 000 médecins (libéraux et hospitaliers) en activité est aujourd'hui de 47,9 ans. Il y a désormais plus de médecins de plus de 50 ans que de moins de 40 ans, selon le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM). Avec le départ à la retraite prévu d'environ 30 000 praticiens à l'horizon 2010, et la désaffection des étudiants pour la médecine générale, le Conseil de l'Ordre voit poindre "une situation de pénurie de généralistes qui va avoir des conséquences pour l'ensemble du système français". Il a donc salué mercredi la décision gouvernementale. Mais, pour lui, il faudrait aller encore plus loin avec une augmentation progressive du numerus clausus "pour atteindre 8 000 dans dix ans, en prévision du départ de nombreux baby-boomers à la retraite et aussi de la féminisation de la profession, qui fait que les médecins n'auront plus envie de travailler 70 heures par semaine". Le CNOM souhaiterait par ailleurs que l'examen classant national (ex-internat) soit régionalisé, pour permettre notamment "de résoudre les déficits de certaines spécialités" sur le territoire. D'autre part, le CNOM a déclaré : "Nous devons faire de la médecine générale une priorité nationale et pour cela, il faut des moyens dès maintenant, et non des annonces qui produiront leurs effets dans dix ou quinze ans". |
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