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Oxygène branché sur une perfusion : un décès

Audrey
   Posté le 07-01-2007 à 23:34:41   

(AFP - 07/01/07)
Oxygène branché sur une perfusion : un décès à l'hôpital de La Rochelle

Un patient de l'hôpital Saint-Louis de La Rochelle, âgé de 76 ans, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi après le branchement, pour une raison inconnue, de l'oxygène de son masque sur sa perfusion sanguine, a-t-on appris dimanche auprès de l'établissement.

Le patient, qui se trouvait dans le service de chirurgie viscérale après une petite intervention sur le pancréas effectuée trois jours plus tôt, a été retrouvé mort par une infirmière, a expliqué le directeur de l'hôpital Saint-Louis, Daniel Boffard.

"Les premiers résultats de l'enquête interne confirment que la perfusion sanguine était également alimentée par l'oxygène du masque", a ajouté M. Boffard.

L'homme est mort très rapidement d'une embolie car, a expliqué M. Boffard, "de l'air est rentré dans le sang et à partir d'une certaine quantité ça entraîne fatalement le décès".
"On a pris le temps de bien vérifier, car c'est un événement complètement incompréhensible et inimaginable", a déclaré le directeur de l'hôpital.

Le procureur de la République et la police de La Rochelle, qui se sont immédiatement rendus sur place, ont déclenché une enquête, a-t-il ajouté.

"Au-delà de la saisine du procureur de la République, la direction du centre hospitalier de La Rochelle étudie l'opportunité du dépôt d'une plainte pénale",
a indiqué M. Boffard.

"Les branchements du masque à oxygène ne sont pas prévus pour être branchés sur une perfusion mais le hasard a fait que c'était physiquement possible", a-t-il expliqué en précisant toutefois que le système n'avait pas été "bricolé".

"On ne connaît pas l'auteur des faits mais ça peut être un soignant, le patient ou une personne extérieure", a estimé M. Boffard précisant que le drame s'est déroulé "entre 21H00 et minuit".

L'opération du patient, qui devait sortir dans quelques jours, ne nécessitait pas une surveillance particulière, comme en unités de soins intensifs ou palliatifs, selon M. Boffard.

L'homme n'a pas actionné non plus le dispositif d'alerte à côté de lui.

"Un système est en place la nuit pour interdire l'accès à partir d'une certaine heure mais un hôpital n'est jamais fermé d'une manière hermétique", a ajouté le directeur.

Une autopsie doit avoir lieu à l'institut médicolégal de Bordeaux à la demande du procureur de la République, selon la même source.

La famille du patient, qui vit en Vendée, a été immédiatement alertée du décès.