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OSTEOPATHIE : les textes au Conseil d'Etat

Audrey
   Posté le 27-12-2006 à 18:33:37   

(AFP - 27/12/06)
Ostéopathie : les textes définissant la pratique transmis au Conseil d'Etat

Les textes définissant "pour la première fois le champ de compétence des ostéopathes" et précisant le contenu de leur formation ont été transmis mercredi au Conseil d'Etat et à la Haute autorité de Santé, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

Les décrets et arrêtés d'application de la loi du 4 mars 2002, dite "loi Kouchner", "reconnaissent la pratique de l'ostéopathie et les conditions nécessaires à la sécurité et à la qualité des soins apportés aux patients", précise le ministère.

L'ostéopathe est habilité, indique le ministère, "à pratiquer des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales directes et indirectes non-forcées", exclusivement externes.

Le décret définit également les actes interdits et ceux qui ne peuvent être pratiqués que "sur prescription médicale", notamment les manipulations du rachis cervical et les manipulations chez le nourrisson.

Les textes précisent également les modalités de formation des ostéopathes. Elle doit être d'une durée de 2 030 heures au minimum, et elle doit être dispensée dans des écoles "agréées par l'Etat". Elle peut être faite "en complément d'une formation initiale de professionnels de santé, médecin ou masseurs-kinésithérapeutes, ou sans formation préalable".

Pour les ostéopathes déjà en exercice, le ministère indique que des commissions composées de médecins, masseurs-kinésithérapeutes et ostéopathes, délivreront "une équivalence du titre au vu de leur formation initiale et de leur expérience".

Les 6 000 ostéopathes "exclusifs" (ni médecins, ni kinésithérapeutes) et les étudiants en ostéopathie s'étaient mobilisés ces dernières semaines contre les projets de décrets. Ils réclamaient la reconnaissance d'une "profession indépendante d'ostéopathes" et pas seulement d'une pratique de manipulations que médecins et kinésithérapeutes pourraient partager avec eux. Ils revendiquaient également le maintien d'une formation en six années (autour de 5 000 heures).