Sujet : Nouveau procédé de reconstruction crânio-faciale | | Posté le 18-12-2006 à 21:13:58
| (AFP - 18/12/06)
Un nouveau procédé de reconstruction crânio-faciale au CHU de Limoges Un nouveau procédé de reconstruction crânio-faciale, à l'aide de prothèses composées d'une céramique proche de la texture de l'os, a été mis au point par le Centre de Transfert de Technologies Céramiques (CTTC), ont annoncé lundi le CTTC et le CHU de Limoges. "4 personnes ont travaillé pendant 10 ans pour faire aboutir ce projet", a expliqué Christophe Chaput, directeur général du CTTC de Limoges, au cours d'une conférence de presse. Le procédé industriel employé pour fabriquer un nouveau type de prothèse des os de la boîte crânienne et de la face constitue "une première technologique mondiale", selon le Dr Joël Brie, chirurgien maxilo-facial au CHU de Limoges. "Selon la technique dite de stéréo lithographie, les informations sont prélevées sur un scanner qui analyse les images en 3 dimensions du crâne du patient", selon M. Chaput. "Elles sont automatiquement transmises à un logiciel qui calcule la forme, la taille et l'épaisseur de la pièce osseuse manquante ou lésée et programme sa fabrication directe", a-t-il précisé. De nouveaux implants ont déjà été posés sur 4 patients adultes dans le cadre d'une étude clinique en cours qui doit porter sur 5 adultes et 5 enfants, selon le Dr Brie. Les interventions ont été réalisées il y a un an pour 2 cas et six mois pour les 2 autres. Selon le Dr Joël Brie, qui a posé les prothèses, "le procédé a abouti". "Les pièces s'adaptent immédiatement pour remplacer la perte de substance osseuse et nous n'avons rencontré aucun problème de tolérance", a-t-il précisé. La prothèse est fabriquée en hydroxyapatite, une céramique dure en son coeur pour assurer la solidité, et poreuse en surface pour permettre la reconstitution des tissus. Elle s'apparente au phosphate de calcium qui compose les os secs du corps. "Le procédé élimine les ciments de reconstruction, sur lesquels aucun tissu ne se reconstitue, et les prélèvements de greffons, qui imposent une première intervention et sont souvent insuffisants pour remplacer la pièce manquante", a souligné le Dr Brie. "L'implantation se limite à une seule opération. La précision de la prothèse, quelle que soit sa taille, est telle qu'il n'y a aucun problème d'assemblage avec la partie saine du squelette", selon le Dr Brie. La partie manquante du front d'un de ses malades a ainsi été fixée à l'aide de quelques sutures au fil de nylon. Le projet a bénéficié d'un fonds de 1 million d'euros alloué dans le cadre du projet européen Biocerarp et de l'aide de 200 000 euros du Conseil Régional du Limousin. |
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