Sujet : Les neiges du Kilimandjaro ne sont plus éternelles | | Posté le 10-11-2006 à 20:46:37
| (AFP - 10/11/06)
Les neiges du Kilimandjaro ne sont plus éternelles Montage de deux photos, l'une prise en février 1993, l'autre en février 2000, montrant la fonte de la neige au sommet du Kilimandjaro Réchauffement climatique, déforestation, précipitations trop faibles: les scientifiques s'interrogent sur les raisons de la disparition progressive des neiges éternelles du Kilimandjaro, le plus haut sommet d'Afrique qui culmine à 5 895 mètres. Il y a 2 ans, un Tanzanien, Faustin Meela, qui habite le village de Marangu au pied de la majestueuse montagne, n'en a pas cru ses yeux. Le glacier du Gredner sur le "Kili", qu'il avait escaladé 6 ans auparavant, avait disparu. Et le pire est à venir. Le peu de glace et de neige qui restent au sommet du Kilimandjaro, mais aussi sur le Mont Kenya et les montagnes Ruwenzori (entre la RDCongo et l'Ouganda), pourraient disparaître d'ici à 20 ou 50 ans, selon les scientifiques. Pour Stefan Hastenrath, professeur en études atmosphériques à l'université du Wisconsin (Etats-Unis) et expert en glaciers africains, les neiges africaines ont commencé à fondre vers les années 1880, soit au début de la Révolution industrielle. Depuis plus d'un siècle, l'Afrique de l'Est connaît une forte diminution du niveau des lacs et une augmentation des vents d'ouest, signe d'un climat de plus en plus sec, note M. Hastenrath. "D'ici à 2025, environ 480 millions de personnes en Afrique habiteront des régions où l'eau manquera ou sera sévèrement limitée", selon un rapport de l'ONU publié à l'occasion de la 12e conférence internationale sur le climat qui se tient à Nairobi jusqu'au 17 novembre. Alors que le temps presse, un professeur en géologie à l'Université de Londres, Evan Nisbet, a proposé de recouvrir le sommet du "Kili" d'un immense drap pour le protéger du dégel. Une idée qui, pour beaucoup, ne tient pas la route. "Le plus triste, c'est que bientôt, la seule glace qui restera du Kilimandjaro sera dans des frigidaires à l'université de l'Ohio", prédit Mme Mosley-Thompson. |
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