Sujet :

Mystère linguistique résolu grâce à des statues

Audrey
   Posté le 16-12-2008 ŕ 23:33:01   

Soudan :
des statues antiques vont aider à résoudre un mystère linguistique



Trois béliers récemment découverts dans la région d'El-HAssa,
à 180 km de Khartoum

Trois statues antiques de béliers, récemment découvertes au Soudan, pourraient aider les spécialistes à déchiffrer les mystères de la plus ancienne écriture de l'Afrique sub-saharienne, a déclaré mardi un archéologue français.

Les fouilles ont débuté en 2002, 17 ans après que des paysans, qui creusaient à l'aide d'un tracteur un canal d'irrigation, eurent trouvé une statue de bélier dans un temple, découvert par l'Occident au 19ème siècle grâce à des voyageurs européens.

Ce temple est le plus méridional des temples consacrés au dieu Amon. Celui-ci était considéré par les peuples qui vivaient dans la vallée du Nil pendant la période mérotique (300 avant JC à 450 après JC), comme un dieu gardien, omnipotent et créateur.

Elément central de la découverte, faite il y a trois semaines, une inscription figurant sur l'une des statues, et qui porte le nom d'un roi peu connu, Amanakhareqerem, selon M. Rondot, dont la mission est financée par le ministère français des Affaires étrangères.

"Cette année, avec la découverte de cette statue portant cette inscription, nous avons pour la première fois un texte complet", a-t-il dit.
"La langue mérotique est l'une des dernières écritures antiques qui attend encore d'être interprétée (...) et il s'agit de la plus ancienne langue écrite de l'Afrique (sub-saharienne)", a expliqué M. Rondot à la presse.

Les spécialistes peuvent prononcer le texte et lire des noms, mais la signification des mots leur échappe.
Le mérotique est une branche du même "arbre" linguistique que des langues parlées aujourd'hui au Soudan et en Erythrée, a-t-il ajouté.
"Il est absolument essentiel de la comprendre. Nous devons seulement lire les derniers mots de l'inscription. Ce genre d'inscription est très utile parce qu'il y a peu de mots et nous pouvons deviner ce qu'ils siginifient", a encore dit M. Rondot.

(AFP - 16/12/08)