Le Petit Monde d'Audrey
 
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Pierma
Celui qui appuiera le premier sur le bouton sera effectivement damné sur terre. Et son peuple deviendrait un peuple maudit.

J'ai toujours pensé que l'horreur d'Hiroshima a beaucoup compté dans le fait que ces armes n'ont pas été utilisées depuis. Ce n'est plus une horreur virtuelle : chacun a pu voir ce que ça fait réellement.

De quoi faire réfléchir même un militaire fanatisé.
ThunderLord
Sur un ton moins léger, et bien que ce bombardement aie eu les conséquences que nous connaissons, je crois que nous serons toujours terrifiés (et avec raison !) par le fait qu'un homme seul aie le pouvoir de décréter de cette manière la mort de dizaines de milliers de civils.

L'arme de dissuasion ultime peut aussi être considérée comme l'outil de damnation ultime ; car qui pourrait se pardonner d'avoir participé à ça ?
LK
Et dire que les habitants d'Hiroshima s'étaient souhaités une bonne journée...


Edité le 01-11-2007 à 23:10:06 par LK


Audrey
Décès de Paul Tibbets,
l'homme qui largua la première bombe atomique



Paul Tibbets devant le B 29 "Enola Gay"

Paul Tibbets, le pilote américain qui largua la bombe atomique sur Hiroshima en août 1945, provoquant la mort instantanée de dizaines de milliers de personnes mais aussi permettant de hâter la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition du Japon, est mort jeudi à l'âge de 92 ans.

Souffrant de nombreux problèmes de santé, Paul Tibbets, s'est éteint à son domicile à Columbus dans l'Ohio (nord).

Le 6 août 1945, alors jeune lieutenant-colonel de l'US Air Force, il était aux commandes du bombardier SuperFortress B-29 "Enola Gay" qui a largué, hors tests, la première bombe atomique de l'histoire de l'humanité.

"Si Dante s'était trouvé avec nous dans l'avion, il aurait été terrifié", a raconté des années plus tard Paul Tibbets.
"La ville que nous avions vu si clairement dans la lumière du jour était maintenant recouverte d'une horrible salissure. Tout avait disparu sous cette effrayante couverture de fumée et de feu", avait-il ajouté.

Paul Tibbets n'avait que 30 ans lorsqu'il décolla aux commandes de son B-29 avec ses 11 membres d'équipage d'une base américaine dans les Iles Mariannes. Le bombardier avait été baptisé "Enola Gay", le prénom de la mère de Paul Tibbets.

Le premier test nucléaire s'était déroulé avec succès moins d'un mois plus tôt, le 16 juillet 1945, dans le désert du Nouveau-Mexique.

Dès lors tout va aller vite. Le 24 juillet, le président Harry Truman approuve la décision de mener une campagne de bombardements atomiques contre le Japon jusqu'à sa capitulation.

Le 31 juillet, Truman donne l'ordre de bombarder Hiroshima "dès que le temps le permet".

En fait, la mission de Tibbets avait commencé bien plus tôt, dès septembre 1944. Le jeune pilote de bombardier, qui s'était illustré lors de multiples combats en Europe et en Afrique du Nord, est convoqué sur la base aérienne de Colorado Springs où on le charge d'une mission hors du commun.

Tibbets choisit lui-même son équipage. Il a quinze B-29 à sa disposition, 40 pilotes. Peu avant le jour J, le 509e Composite Group est transféré sur l'île de Tinian, dans l'archipel des Mariannes, dans le Pacifique sud.

Les scientifiques ont prévenu Paul Tibbets : l'avion devra voler à 31.000 pieds (9.448 mètres) et la bombe explosera à quelque 600 mètres d'altitude. Quarante-trois secondes s'écouleront entre le moment où "Little Boy" (le surnom de la bombe) quittera les soutes de l'appareil et la déflagration. Si l'équipage veut survivre, il devra s'être éloigné de quelque 12,8 km au cours de cette poignée de secondes.

Les douze hommes triés sur le volet qui grimpent à bord de l'Enola Gay, à 02H45 le 6 août 1945, sont équipés d'un parachute, d'un pistolet et d'un gilet de protection. Au commandant de bord, le médecin de la base remet une petite boîte contenant douze pilules de cyanure. Puis le chapelain fait une prière, on prend des photos. L'Enola Gay décolle.

Lorsque l'avion arrive au-dessus d'Hiroshima, le temps est dégagé et l'équipage voit distinctement la côte et les bateaux ancrés dans le port, puis le pont qui constitue l'objectif. Il est 08H15 à Hiroshima lorsque la bombe est larguée.
Tibbets bascule immédiatement son avion dans un virage sur l'aile droite à 155 degrés. Seul Bob Caron, qui se tient à la place du mitrailleur de queue, est capable d'apercevoir la gigantesque boule de feu, et de prendre des photos. L'avion est rattrapé par l'onde de choc, qui le secoue modérément. Puis tous voient le "champignon géant de couleur pourpre".

Paul Tibbets se retourne vers l'équipage : "Les gars, vous venez juste de larguer la première bombe atomique".
De retour au sol, c'est l'enthousiasme général. Tibbets reçoit la Distinguished Service Cross.

Reçu bien plus tard à la Maison Blanche, Truman lui dira : "Ne perdez pas le sommeil parce que vous avez planifié et rempli cette mission. C'était ma décision. Vous n'aviez pas le choix".

Promu général de brigade en 1959, Tibbets a quitté l'armée en 1966.

(AFP - 01/11/07)
 
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