Le Petit Monde d'Audrey
 
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Pierma
Perso, je pense aussi qu'on n'a pas assez pendu de nazis convaincus. Parmi les SS, en particulier.

Mais parmi les accusés du principal procès de Nuremberg, il y avait plusieurs responsables civils ou militaires qui n'avaient rien à y faire, et certaines condamnations peuvent paraître contestables.

Parmi les ( 3 ?) acquités, il y avait par exemple le banquier Schacht, ministre des finances, qui avait remis le Mark en état à partir de 1933 et relancé l'économie allemande.

Ayant quitté cette fonction en 1936, il était cité à comparaître sous l'accusation de "Complot contre la paix" ou "Complot en vue de déclarer une guerre."

A l'époque, les Américains voulaient faire entrer dans le droit international le fait que déclencher une guerre est un crime.
ThunderLord
Etrangement, j'aurai eu la même réaction...
Pierma
Les avocats allemands ont obtenu au début de ce procès, après un débat serré, que le peuple allemand ne soit pas tenu collectivement responsable du nazisme.

En droit international il n'y a donc pas de culpabilité collective.

Sur le verdict, il faut signaler la stupeur et l'indignation des soviétiques, qui pensaient que tous les accusés seraient condamnés à mort. Pour eux ce verdict n'était pas assez exemplaire. Si on ne les pend pas tous, à quoi sert donc ce procès ?
Audrey
Petit pour vous signaler la sortie d'un documentaire à ce sujet :

"Nuremberg les nazis face à leurs crimes",
un documentaire exceptionnel

"Nuremberg, les nazis face à leurs crimes" de Christian Delage, sort mercredi dans les salles. Un documentaire sobre, pédagogique et passionnant de bout en bout, plonge le spectateur au coeur de ce procès historique, grâce aux images tournées dans le palais de justice par une équipe de cameramen américains.

Contrairement à d'autres films sur ce sujet (notamment le célèbre "De Nuremberg à Nuremberg" de Frédéric Rossif), le documentaire d'une heure trente, diffusé au début du mois sur Arte, ne quitte presque jamais les quatre murs du palais de justice de la ville allemande.

Le procureur général américain Robert Jackson avait décidé de filmer les audiences du tribunal militaire international de Nuremberg, où, à partir du 20 novembre 1945, ont comparu 22 dignitaires nazis, accusés de crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Les prises de vue sont assurées par l'équipe de la Field Photographic Branch, une unité spéciale des services secrets américains créée par le célèbre réalisateur John Ford avant l'entrée en guerre des Etats-Unis.

Tout au long des 10 mois du procès (de fin novembre 1945 au 1er octobre 1946), 25 heures de films ont été accumulées, sur des pellicules dont la durée n'excède pas 10 minutes.

Ce sont ces images (transférées sur support vidéo par le Musée américain de l'Holocauste) qui servent d'ossature au documentaire de Christian Delage. La caméra s'attarde sur les préparatifs des cameramen, des sténos, des dessinateurs de la presse, avant de se tourner vers le box des accusés, où entrent Hermann Goering, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Rudolf Hess...

Le réalisateur Christian Delage, qui est également historien, accompagne ces images d'un commentaire explicatif, pour déchiffrer l'ordonnance de la salle ou la composition du tribunal.

Apparaît surtout, grâce à un montage ingénieux, l'évolution de l'accusation au cours du procès : le crime de complot est au départ le chef d'accusation dominant, avant d'être peu à peu dépassé par l'ampleur des crimes et leur caractère systématique. A la fin, les procureurs français et britanniques adoptent le terme de génocide.

Les seules "ouvertures" vers l'extérieur se situent au début, avec des images de Nuremberg en ruine en 1945, et à la fin, lorsque les condamnés descendent un escalier et que s'égrènent les condamnations en voix off.

Le spectateur quitte cependant une fois encore l'enceinte du palais de justice lorsqu'il regarde, avec tous les participants au procès, les films tournés par les Alliés à la libération des camps et projetés à l'audience.

Car le procès de Nuremberg fut une première dans plusieurs domaines : il est le premier exemple de justice internationale, il donne naissance au terme de "crime contre l'humanité", mais il est aussi le premier procès à utiliser des films comme preuve.

(Source : AFP - 23/10/06)
Audrey
(AFP - 01/10/06)
Il y a 60 ans, le verdict historique du procès de Nuremberg


La salle d'audience du tribunal à Nuremberg en 1946

Dimanche 1er octobre marque le 60ème anniversaire du verdict du procès de Nuremberg (sud de l'Allemagne), où la moitié des 24 dignitaires nazis jugés, notamment pour crime contre l'humanité, furent condamnés à mort.

A cette occasion, la ville organise les 6 et 7 octobre un congrès international intitulé "Soixante ans après Nuremberg : la lutte contre l'impunité face à de nouveaux défis". Un site internet diffuse aussi pour la première fois de nouveaux documents d'époque.

Ce procès "est vu dans le monde entier comme le point de départ des efforts pour traduire en justice les responsables de graves crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Avec le Tribunal pénal international (TPI) existe depuis lors une instance, qui tente de traduire dans les faits les 'promesses de Nuremberg' ", a rappelé vendredi la municipalité dans un communiqué.

Le 60ème anniversaire du début du procès (20 novembre 1945) avait donné lieu à des célébrations plus conséquentes, avec une cérémonie officielle dans la salle 600 du palais de justice où furent posés les jalons du droit international.

Le procès vit défiler à la barre les hiérarques du régime nazi, parmi lesquels son numéro deux Hermann Göring, Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères, ou encore Rudolf Hess, ami de la première heure d'Adolf Hitler, qui durent répondre de trois chefs d'accusation :
- "crimes contre l'humanité",
- "crimes de guerre",
- et "crimes contre la paix".

12 dirigeants nazis furent condamnés à mort : ils seront pendus le 16 octobre à l'exception de Göring, qui réussit à se suicider en s'empoisonnant la veille, et de Martin Bormann, secrétaire particulier d'Hitler, jugé par contumace.

3 furent condamnés à la prison à vie, 4 à des peines allant de 10 à 20 ans de prison, les 3 derniers étant acquittés.
Deux ne comparurent pas.

Répondant au souhait des Etats-Unis, puissance occupante dans le sud de l'Allemagne, les Alliés choisirent pour ce procès la ville des grands rassemblements nazis. Le tribunal était relié par un souterrain à la prison, où les détenus étaient surveillés 24 heures sur 24.

Dès le début du procès, qui réunit un millier de collaborateurs autour du juge américain Robert Jackson, tous les accusés plaidèrent "nicht schuldig" ("non coupable)".
Mais un film tourné par les alliés occidentaux sur les camps de concentration en Allemagne donna rapidement la dimension du crime. D'autres films accablants suscitèrent une immense émotion, comme celui tourné par les Soviétiques sur les camps d'extermination d'Auschwitz et de Maidanek.

L'architecte d'Hitler, Albert Speer, reconnut une part de responsabilité, niant habilement avoir été au courant des plans meurtriers du régime.

Le procès-fleuve de Nuremberg (le protocole des 218 jours d'audience compte 4 millions de mots sur 16 000 pages) marque le début d'une série de procès de responsables nazis.


Après ce procès principal suivirent ainsi, toujours à Nuremberg, 12 procès distincts, dont le procès des docteurs (7 condamnations à mort), celui des ministres ou encore le procès du Haut commandement militaire.
Le dernier verdict fut prononcé le 11 avril 1949.
 
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