Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
Alexis HALLETTE
(1788 - 1846)

Ingénieur, mécanicien et industriel en Artois, né en 1788, mort à Arras en 1846.

Il fonda dans cette ville, vers 1815, (à l'emplacement de l'actuel lycée Baudimont), d'importants ateliers de construction de machines à vapeur (bateaux, locomotives), qu'il dirigea jusqu'à sa mort.

Autodidacte, il étudie la mécanique à l’âge de 22 ans, après un court passage à la manufacture de porcelaine de Sèvres.

Ses premiers déplacements en Angleterre, dès 1814, lui font prendre conscience du "retard français" et l’incitent à créer, après avoir exercé divers métiers, un atelier à Saint Laurent Blangy en 1815, avant son transfert à Arras en 1820.

Fidèle à sa maxime "Vouloir pour faire, persévérer pour réussir", il multiplie les inventions et machines dans des secteurs variés :
- industrie sucrière (février 1829),
- presses hydrauliques,
- moulins à vapeur (1835).

Autant de procédés techniques présentés lors d’expositions nationales ou encore à l’occasion de la visite de Charles X à Arras en 1827.

Alexis Hallette acquiert une notoriété locale alors gage de notabilité.
Membre du conseil municipal, il ne jouera cependant pas un rôle éminent dans la vie politique arrageoise, et ses rares interventions relèveront quasi-exclusivement du domaine d’activité qui fut le sien.

Car Alexis Hallette demeure une figure emblématique de la révolution industrielle au Nord de la France, par sa contribution à une "double aventure" :
- celle du charbon, avec la réalisation de machines d’extraction pour les compagnies minières d’Anzin, la société des Houillères de l’Escaut, la société départementale des Mines de Houille du Pas-de-Calais,
- et celle des chemins de fer : dès 1828, Hallette étudie l’une des deux machines de Stephenson et dépose en 1835 plusieurs brevets de chaudières.

Mais c’est l’invention du système de locomotives atmosphérique (février 1844) qui demeure le plus connu, même s’il ne sera finalement pas retenu après sa présentation à la Chambre des Députés en juillet 1844.

Ironie du sort, ou plutôt conséquence d’un lobbying efficace des banquiers parisiens, la France optera pour le système anglais et le brevet d’Alexis Hallette sera vendu Outre-Manche. Cela ne l’empêchera toutefois pas de bénéficier d’adjudications pour le réseau de chemin de fer du Nord et la construction de douze locomotives.

Son décès, le 3 juillet 1846, marque la fin de l’entreprise familiale, entre temps rebaptisée "Compagnie des forges et fonderies et ateliers de constructions d’Arras".
Confiée à son fils Alfred, une gérance éphémère aboutit à la liquidation de la société et à l’incarcération de ce dernier.

Alexis HALLETTE s'est surtout fait connaître par :
- sa presse hydraulique à extraire les huiles et autres sucs de fruits, dans laquelle le robinet de distribution est remplacé par un système de soupapes (Polytechn. Journal de Dingler. 1827, XXIV. pp. 473),
- et par un nouveau mode de fermeture du tube propulseur des chemins de fer atmosphériques.

Ce dernier perfectionnement, qui porte son nom, consiste essentiellement dans l'application, sur les bords de la fente longitudinale donnant passage à la tige du piston, de deux lèvres creuses juxtaposées et gonflées d'air ; il en a donné la description dans : Tube propulseur Hallette (Paris, 1844, in-8).
 
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