Le Petit Monde d'Audrey
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Audrey
Tout dépend effectivement des conditions de conservation de "la pièce à conviction". Les fibres de laine seraient-elles un matériau préservant l'ADN plus longtemps qu'un autre matériau ?? J'avoue émettre autant de doutes que toi à ce sujet...
Constance
Je doute qu'on puisse vraiment trouver de l'ADN sur une pièce à conviction 30 ans après, à moins qu'elle ait été conservée avec des soins particuliers...
Audrey
(AFP - 26/07/06)
30 ans après l'exécution de Ranucci, le dossier n'est pas clos


Christian Ranucci (centre), menotté et tenu par des policiers,
le 6 juin 1974 à Marseille

Le 28 juillet 1976, Christian Ranucci, 22 ans, condamné à mort, est exécuté à la prison marseillaise des Baumettes, mais 30 ans plus tard, le dossier du "pull-over rouge" n'est pas clos.

Deux événements récents, selon les tenants de l'erreur judiciaire qui n'ont jamais baissé les bras, devraient relancer l'enquête :

- D'une part la découverte, sur des photos du procès, d'un spectateur ressemblant au présumé tueur en série Michel Fourniret. Mais le 3 juillet 2006, une étude anthropomorphique a conclu qu'il ne s'agissait pas du même homme.

- D'autre part, le fameux pull-over rouge, "retrouvé" au greffe de la cour d'assises en mars dernier. Les défenseurs de Ranucci réclament qu'on y recherche son ADN.

Ranucci a été guillotiné pour le meurtre de Marie-Dolorès Rambla, 8 ans, enlevée le 3 juin 1974, alors qu'elle jouait avec plusieurs enfants devant leur immeuble, à Marseille, et découverte assassinée le lendemain.

Rapidement suspecté, il avoue et désigne précisément aux policiers la cachette de l'arme du crime, un couteau à cran d'arrêt. Puis il revient définitivement sur ses aveux.

L'affaire paraît donc simple, jusqu'à la parution en 1978 du livre de Gilles Perrault, "Le pull-over rouge", qui va reprendre l'enquête pour tenter de démontrer que, truffée de lacunes et d'inexactitudes, elle a envoyé un innocent à la guillotine.

D'abord, observe-t-il, les témoins ont désigné le ravisseur comme un homme d'une trentaine d'années conduisant une Simca 1100 grise. Or, si Ranucci conduisait une voiture de forme semblable, c'était une Peugeot 304 coupée grise. Ensuite, les témoins ne le reconnaissent pas.

Une heure et demie après l'enlèvement, Ranucci, selon l'enquête, s'est comporté curieusement : Il a provoqué un accident en franchissant un "stop" à vive allure et s'est enfui pour aller embourber sa voiture dans une galerie de champignonnière, à deux kilomètres de là. A l'endroit précis où devait être trouvé un pull-over rouge qui allait immédiatement conduire un chien policier jusqu'au cadavre tout proche de la petite fille.

Selon Gilles Perrault, si Ranucci a précisément désigné la cachette du couteau, cette information est suspecte car les policiers avaient déjà trouvé l'arme la veille. Et pour couronner le tout, le pull-over rouge est trop grand pour Ranucci, qui d'ailleurs déteste le rouge.

Aux yeux des tenants de l'erreur judiciaire, ces éléments auraient dû être déterminants. Mais ils n'ont pas suffi, face à la version de l'accusation. L'un de ses avocats, André Fraticelli, a d'ailleurs jugé suicidaire de plaider l'acquittement et laissé ses confrères Paul Lombard et Jean-François Le Forsonney s'engager seuls dans cette voie. Le 10 mars 1976 la condamnation à mort est prononcée. Le 27 juillet, le président Giscard-d'Estaing refuse la grâce.

Sur le fondement du livre de Gilles Perrault, trois requêtes en révision ont été déposées en 1979, 1981 et 1991. Mais à l'époque, ces requêtes passent par le ministère qui refuse de saisir les magistrats, jugeant qu'il n'y a pas de fait nouveau.

Avec les avocats de Ranucci, le comité de soutien compte notamment les avocats Jean-Denis Bredin et Daniel Soulez-Larivière.

Après Ranucci, deux condamnés seront encore exécutés. Un assassin d'enfant, Jérôme Carrein, à Douai le 23 juin 1977, puis Hamida Djandoubi, tortionnaire et meurtrier d'une femme, à Marseille le 10 septembre 1977.
 
Retour au forum
 
 
créer forum