Le Petit Monde d'Audrey
 
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J'ai appris comme tous la triste nouvelle.

J'ai regardé "La cage aux Folles" ce soir pour la nostalgie, c'est vraiment dommage.
Audrey
Décès de Michel Serrault, monstre sacré du cinéma français


Michel Serrault, mort dimanche soir dans sa maison de Honfleur (Calvados), à l'âge de 79 ans, des suites d'une longue maladie, était un monstre sacré du cinéma français, célébré pour ses rôles comiques puis plus sombres, et de nombreuses personnalités ont rendu hommage lundi à l'acteur.

En plus d'un demi-siècle d'une impressionnante carrière, jalonnée de trois Césars, cet homme au physique ordinaire a joué dans quelque 135 longs métrages et de nombreux téléfilms, sous la direction de réalisateurs comme Clouzot, Chabrol, Mocky, Lautner, Audiard, Blier, Zidi ou Kassovitz.

Né le 24 janvier 1928 à Brunoy (Essonne), dans une famille modeste et chrétienne, il était entré à 14 ans au petit séminaire. Il avait finalement choisi l'univers du spectacle tout en conservant une foi profonde.

Doté d'un caractère fougueux, cabotin, provocateur, franc et chaleureux, Michel Serrault répétait que le principal souci dans son métier était de ne pas ennuyer le spectateur.

Grâce à cette ambition, il a accumulé une impressionnante galerie de portraits, se glissant avec la même aisance dans la peau de personnages ambigus et dramatiques, du Dr Petiot à Zaza, l'homosexuel excentrique de "La cage aux folles", d'Harpagon à Nestor Burma.

Le public n'a longtemps attendu de lui qu'une seule chose : qu'il fasse rire. Mais comme tous les clowns qu'il prenait d'ailleurs pour modèles, Michel Serrault était dans le fond assez triste. Il se définissait comme "l'âme de Chaplin sur un corps d'apothicaire".

Il a démarré sa carrière en 1949, au sein de la troupe des "Branquignols" de Robert Dhéry et était apparu pour la première fois au cinéma en 1954 dans "Ah! les belles bacchantes !" de Jean Loubignac. Avec son complice et ami Jean Poiret (mort en 1992), il monte un numéro de cabaret qui fait les beaux soirs de l'Alhambra, de Bobino ou de l'Olympia.

Puis, pendant vingt ans, Michel Serrault accumule les rôles plus qu'il ne les choisit véritablement. Les navets, il les appellait "mes exercices de style". "Mes auditions, poursuivait-il, je les ai passées à l'écran".

Il retrouve Poiret pour "La cage aux folles" (pièce écrite par ce dernier qui fera plus tard l'objet du film) qu'ils jouent plus de 1 500 fois. Au milieu des années 70, ses personnages s'étoffent et on le voit dans des rôles dramatiques comme dans "Garde à vue" (Miller), "L'ibis rouge" (Mocky), "Les Fantômes du chapelier" (Chabrol). Jouer "les tordus" l'amusait, disait-il.

Au théâtre, on le remarque dans "L'Avare" (1986, dirigé par Roger Planchon) et dans "Knock" (1992, mise en scène de Pierre Mondy). A la télé, il campe en 2003 pour TF1 Gaston Dominici et reprend son rôle de l'Avare pour France 3 à Noël dernier.

Sa disparition a suscité une vague d'hommages, tant dans le milieu du spectacle que politique.

Pour le réalisateur Bertrand Blier, "Michel était un effet spécial à lui seul, comme Michel Simon ou Louis de Funès. Il était un fou furieux de génie, tour à tour dans la poésie, l'iréel mais aussi dans la gravité la plus absolue".

(AFP - 30/07/07)
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Michel Serrault avait un don, c'est certain : il pouvait tout incarner, du plus sympathique au plus abject des personnages, et ce toujours avec justesse.

Si beaucoup se souviendront de lui surtout pour son interprétation dans "La cage aux folles" (film que, personnellement, je n'ai pas aimé du tout), d'autres garderont de lui le souvenir d'un homme qui "disait ce qu'il avait à dire", en tout temps, dans la vie comme au travers de ses rôles. Avec Michel Serrault, c'était clair : on lui plaisait ...ou pas ! mais c'était franc et direct.

Perso, si je suis loin d'avoir vu tous ses films, j'ai apprécié pleinement "Le Viager" (réalisation Pierre Tchernia). Un film juste sur un sujet sensible.

Pour anecdote, lors du tournage du film "Pars et reviens tard" (2006), Michel Serrault (alors âgé de 78 ans), n'hésita pas à tourner X fois sa chute sur les pavés, sous un pont de Paris ...sans doublure ! Pour, comme il le disait : "ne pas tromper le spectateur".
 
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