Le Petit Monde d'Audrey
 
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Eisenheit


Je rentre à l'instant d'une séance cinéma avec quelques amis, où nous sommes allés voir le film nouvellement sorti et tant attendu : "Le Labyrinthe de Pan". Décidément, le cinéma me plaît de plus en plus...

Il faut l'avouer, si on peut reprocher à certains films de prendre de l'âge, celui-ci est relativement... différent. Tourné il y a maintenant plusieurs années, mais jamais sorti, ce film prend place dans l'Espagne de Franco. Les militaires contre les révolutionnaires. Un grand fond pour un film côtoyant le fantastique, et mêlant l'imaginaire avec les faits réels.

Ophélia est une très jeune fille, lisant des contes de fées et y croyant fortement. Elle rencontre par hasard une "fée" (drôle d'apparence, croyez-moi), qui l'emmène dans un labyrinthe en ruine, le Labyrinthe d'un Faune, menant au dernier "Portail" entre le monde humain et le monde souterrain. Celle-ci se voit soumettre des épreuves, afin de prouver qu'elle est la réincarnation de la Princesse qui a jadis quitté le royaume pour voir le monde des humains...

Scénaristiquement, pas de faux pas. Mêler l'imaginaire avec un sujet épineux n'était pas chose facile mais Guillermo del Toro s'en sort avec brio ! Ainsi, l'Espagne apparaît véritablement comme elle l'était : violente et idéologique. De plus, les étapes du scénario menant à la morale du film sont dissimulées, jusqu'à apparaître et éclore au grand jour tout à la fin : la morale ne se comprend qu'à ce moment, comme dans tous les bons films avec des scénarios foisonnant à souhait.

Les comédiens sont très crédibles. Même le "méchant" de l'histoire, un capitaine militaire, s'en sort relativement bien malgré les scènes avec lui (exemple : se recoudre devant le miroir)... Il faut un certain courage pour regarder certaines scènes, et les jouer (ou du moins les faire semblant) ne devait pas être tout le temps facile non plus. Le casting est totalement inconnu, ce qui permet en général de découvrir de nouveaux talents...
De même, le jeu est plutôt bon. Les réactions de chacun ou chacune sont compréhensibles, et absolument crédibles. Un bon point.

Côté musical, le tout se coordonne parfaitement dans l'ambiance décalée du film. Peut-être un peu trop de bruitages par moment, ce qui peut exaspérer de manière légère au bout d'un certain temps... Sinon, certaines musiques m'ont véritablement transportées dans le film, chose que je signale de rare malgré certains de mes commentaires... Celle où l'entrée du Labyrinthe se dévoile est tout simplement merveilleuse, pour l'exemple.

Un bon film, certes pas le meilleur, mais un bon film malgré tout, très "choquant" sur certaines scènes (le coeur doit être accroché), montrant que le conte de fée ne se termine pas toujours comme prévu, et que la réalité n'est qu'à un pas, brisant tout ce qui peut se révéler de sensationnel. Par contre, la morale est vraiment bien trouvée, chapeau bas.

Eisen

Images!


@Arielle : tu aurais pu avoir Juste... Sauf que Harry Potter vient bien après, Narnia avait pour thème une guerre en et hors royaume, et le film se passe dans le royaume ce qui n'est pas le cas ici. Enfin le faune, pour être exact dans Narnia ne ressemble pas à un Faune, ici si.
Et le beau-père représente beaucoup mieux un parrain mafieux que la mâratre....... M'enfin je dis ça, je dis rien.
Et si, bon film. Il ne copie pas, au contraire.
Arielle
Mouais, il s'est largement inspiré d'autres films, Le thème de la guerre avec le faune et la princesse ça ça vient du Monde de Narnia Episode 1; ensuite les trois épreuves dangereuses et auxquelles "elle n'a jamais été préparé" ça vient de Harry Potter Episode 4 et enfin l'histoire du beau père autoritaire Vidal, vous l'aurez deviné cela ressemble à la marâtre dans Blanche Neige !
Donc, je ne pense pas qu'il s'agisse là d'un super film, parce que c'est bien facile de copier sur les autres !!!
ThunderLord
J'ai entendu dire qu'il avait été très bien noté, ce film. Hélas, ce n'est pas le genre de production que j'irai voir au cinéma. Mais le boulot sur le graphisme m'a l'air plus que bon.
Eisenheit
Avant d'en entendre parler, j'avais déjà vu quelques images... Le nom de Pan m'a bien évidemment attiré.
Audrey
(AFP - 27/10/06)
Le labyrinthe de Pan
(El Laberinto del fauno)



Réalisateur : Guillermo Del Toro
Avec : Ivana Baquero, Sergi Lopez, Doug Jones.
Film américain, mexicain, espagnol (1h52)
Genre : Fantastique (interdit aux moins de 12 ans).

"Le labyrinthe de Pan", superbe conte fantastique du cinéaste mexicain Guillermo Del Toro (film mûri pendant près de vingt ans), candidat à l'Oscar, est une parabole sur la noirceur humaine qui a pour cadre l'Espagne franquiste de 1944.

L'Espagne, 5 ans après la fin de la guerre civile.
Tandis que les troupes de Franco sont occupées à réduire les dernières poches de résistance armée, la petite Ofélia (Ivana Baquero) rencontre, dans la forêt où se cachent les soldats, un être fantastique, un faune, qui lui révèle qu'elle est en réalité la princesse disparue d'un royaume enchanté.

Devenue veuve, Carmen (Ariadna Gil), la maman d'Ofélia, vient de se remarier avec Vidal, autoritaire capitaine de l'armée franquiste (Sergi Lopez, extraordinaire dans le rôle) qui conduit la répression contre la guérilla dans une zone montagneuse.

Pour redevenir princesse, Ofélia devra traverser 3 dangereuses épreuves, que rien ne l'a préparée à affronter.

Dans un monde où réalité et fantastique se mêlent, les épreuves les plus dures qui attendent Ofélia ne sont pas celles auxquelles on pourrait s'attendre. Les êtres les plus monstrueux non plus...

Magicien à l'image comme au fil du récit, Guillermo Del Toro alterne habilement, dans cette production hispano-mexicaine, conte fantastique et peinture de la réalité fasciste.

Superbe au plan visuel, ce film inclassable fait souvent penser aux toiles de Goya, dont le cinéaste s'est inspiré dans une réflexion sur l'imaginaire comme échappatoire à la vilenie et à la noirceur humaines (le vrai monstre du film est le fascisme, personnifié par le capitaine), ou l'obéissance aveugle.

Cette oeuvre foisonnante de symboles, comme celui du mythe de Saturne dévorant ses enfants, est aussi une parabole freudienne sur l'enfance, la paternité et la transmission filiale.

"Il est parfois difficile d'accepter que le cinéma fantastique puisse être un cinéma de qualité. Mais pour moi, les images les plus marquantes du cinéma viennent du fantastique : 'La Belle et la Bête' de Cocteau, 'Nosferatu' de Murnau ou 'Le masque du démon' de Mario Bava sont inoubliables", avait déclaré à Cannes, fin mai, Del Toro, également auteur du scénario.

Ce Mexicain de 41 ans est passionné par le genre fantastique, qu'il a exploré dans ses précédents longs métrages :
- "Cronos" (prix de la critique à Cannes en 1993),
- "L'échine du diable" (2001, qui avait déjà pour cadre la guerre d'Espagne)
ou les hollywoodiens :
- "Mimic" (1997),
- "Blade 2" (2002),
- et "Hellboy" (2004).


Une scène d'"El Laberinto del fauno"
 
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