Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
Voilà qui me conforte dans l'idée que ce film vaut le détour et innove.

Merci, Eisen.
Eisenheit


Je suis allé hier soir voir un film qui m'attirait depuis plusieurs mois, c'est à dire depuis que j'avais vu quelques images : Le Parfum, tiré d'un roman de Patrick Süskind. Je ne savais pas trop de quoi cela allait parler, et quand j'entendais "un meurtrier qui cherche à capturer l'essence olfactive de ses victimes", je me disais que le film avait le mérite d'innover et surtout avait une capacité de surprise assez énorme.
Je n'ai pas été déçu pour le premier point, et surtout pas pour ce dernier!

L'histoire d'un bébé qui naît, doué d'un sens sur-sur-sur-surdéveloppé : l'odorat. ( )
Son enfance est source de misère, et il n'apprend à parler que bien plus tard, ne cherchant qu'à décrire les senteurs qu'il analyse et dont il s'imprègne. Un soir, il fait la rencontre d'une jeune femme, dont l'odeur corporelle est telle qu'il en devient fou. Il la suit, et la tue par mégarde. Ne se rendant qu'à moitié compte de ce qu'il venait de faire, il cherche tant bien que mal à respirer ce qui l'avait attiré chez elle, avant de se rendre compte que par la mort, cette senteur disparaît. Il fait alors tout pour entrer dans le monde des Parfumeurs, des Nez, afin d'apprendre à "préserver" les odeurs. Commence alors sa longue initiation, qu'il ponctue d'expériences, qui le mèneront plus loin encore dans le royaume des senteurs...


Ce film est une véritable innovation. Scénaristiquement, il y a vraiment de quoi être étonné... Les renversements de situation (surtout vers la fin!) sont bien utilisés, pour une histoire cousue, où il ne suffit pas seulement de regarder des images, mais également de les comprendre, de "sentir" le pourquoi d'une telle image. C'est idiot à dire, mais quand on regarde ce film, on peut se rendre compte que chaque scène peut se "sentir". Lorsqu'il décrit l'odeur, en utilisant ses propres mots, comme lorsqu'il présente le romarin, on se rend compte qu'il nous suffirait presque de respirer pour sentir l'odeur... Un véritable tour de force.

Graphiquement, le film est bien plus que bon. Des images et des plans soignés, plus que souvent en rapport avec des odeurs, familières ou non. Lorsqu'il se rend à Grasse et qu'il traverse un chemin entouré de champs, l'accent est encore mis sur les odeurs : que sent ce champ? L'univers entier du film se tourne dans des endroits où les odeurs se mélangent, volontairement je pense. Les effets spéciaux sont plutôt bons (pas les meilleurs, mais très bons malgré tout), et le soin apporté aux couleurs qui font du film un tableau olfactif est assez rare. La chevelure rouge feu de Laura (Rachel Hurd-Wood) est extrêmement démarquée du reste, tout comme des couleurs comme celles des graisses animales. Chaque objet dans le film a presque sa propre couleur. Assez surréaliste.
Enfin, le film comporte des images chocs et abordent des sujets qui peuvent se révéler tabous (m'étonne que le Vatican n'aie pas encore réagi, d'ailleurs). Cependant, le tout est si bien mis en scène et si bien décrit/tourné, scénaristiquement présent, que tout passe, et un tableau vraiment sensuel ou au contraire répulsif apparaît.

Le film pêche bien entendu par certains petits détails, mais ceux-ci sont uniquement scénaristiques ou alors minimes dans d'autres domaines (musicaux/graphiques). La musique, elle, est plus qu'adaptée. Les choeurs peuvent certes quelques fois sembler agaçants, mais ils sont toujours dans le ton du film, Justes par rapport à la scène, aux mouvements (j'ai particulièrement adoré le hochement de tête dans l'incompréhension au début du film, où à chaque hochement de tête, une note bien marquée apparaîssait).
Les trois compositeurs sont : Reinhold Heil, Johnny Klimek et Tom Tykwer. Ils ont également travaillé main dans la main pour Paris, Je t'Aime (dont le casting est absolument hors du commun, par ailleurs). Les deux premiers ont cependant une expérience plus poussée de la coopération, puisqu'ils travaillent ensemble presque depuis leurs débuts au cinéma.

Du côté des comédiens, je retiendrais surtout Ben Whishaw. Il n'avait pas de rôle majeur au cinéma avant ce film, mais là il s'en démarque comme un véritable professionnel. C'est avec bonheur que l'on suit cette personne, aussi machiavélique que déterminée. Mais son obsession est en fait relative à son monde, son monde à lui seul : le royaume des senteurs. Il est fou, dans sa propre folie. Mais il est tellement rationnel que cela en ferait presque peur. Son jeu est agréable à voir, et il "maîtrise" entièrement son personnage. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il s'agit véritablement du seul comédien récurrent du film (à part Rachel Hurd-Wood, certes). Ce que j'ai aimé, c'est la petite apparition de Sara Forestier (j'aime bien l'actrice, il faut dire, depuis Hell). Certes, apparition minuscule, mais bon.

Des images : Par ici les p'tites images (grande résolution)

En espérant vous avoir convaincu d'aller voir un tel film.
Eisen
Arielle
En tout cas, on m'a dit qu'il était super !! (j'ai une copine qui y est allée ce matin)
Mais vu ce que les gens en disent, tu vas sûrement l'apprécier.
Bon film.
Eisenheit
J'aurai bien voulu voir Tim Burton aux commandes d'un tel film! O_O
Le résultat aurait dépassé toutes nos espérances!

Mais je vais le voir bientôt, j'espère qu'il sera merveilleux!
Audrey
(AFP - 03/10/06)
Le Parfum : Histoire d'un Meurtrier


Une scène du film allemand "Le parfum" avec Dustin Hoffman (G)
dans le rôle de Guiseppe Baldini

"Le Parfum : histoire d'un meurtrier", de Tom Tykwer, tiré du best-seller de l'écrivain allemand Patrick Süskind, sort en salles ce mercredi, plus de 20 ans après la sortie du livre qui compte des admirateurs dans le monde entier.

Cette fiction de 2H27 retrace l' histoire de Jean-Baptise Grenouille, un orphelin né en France dans les quartiers mal famés parisiens au XVIIIe siècle et doté d'un sens olfactif anormalement développé.

Grenouille se sert de ce don pour devenir un maître de la parfumerie, mais son art se transforme en obsession meurtrière quand il décide de créer le parfum le plus séducteur au monde, distillé à base de l'odeur corporelle de jeunes femmes.

Le livre de Patrick Süskind, dont est tiré le film, avait envoûté ses lecteurs par sa peinture crédible d'un univers obsessionnel et ses sensuelles évocations d'effluves et de parfums.

Pour le casting du film, les producteurs ont opté pour des célébrités : l'acteur américain Dustin Hoffman, déjà récompensé par deux Oscars, joue le rôle du maître d'apprentissage de Jean-Baptise Grenouille, le parfumeur obsédé par l'univers féminin.

Grenouille est campé par l'acteur britannique Ben Whishaw, meilleur espoir des "British independent film Awards", qui a étudié la physiologie des animaux pour faire ressortir "les qualités animales du héros".

"Tom et moi avons observé différentes espèces, dont des prédateurs comme les tigres ou les léopards. Nous nous sommes finalement mis d'accord sur un ancien primate, le loris, qui appartient à la famille des lémuriens", a-t-il expliqué, "car cet animal est un "chasseur impitoyable."

Alan Rickman, la nouvelle vedette du cinéma anglais, est le parfumeur Antoine, et l'étoile montante britannique Rachel Hurd-Wood incarne sa fille.

Depuis sa publication en 1985, le livre "Le Parfum" a été traduit en 45 langues et vendu à plus de 150 millions d'exemplaires. Jusqu'ici, Süskind avait toujours décliné les offres pour les droits du film.

Des réalisateurs aussi prestigieux que Martin Scorsese, Tim Burton ou Ridley Scott s'étaient pourtant manifestés, mais c'est finalement le producteur allemand Bernd Eichinger ( "Le nom de la rose", "La chute" ), ami de l'auteur, qui a persuadé Süskind de lui céder les droits en 2001.

"Le Parfum", réalisé par le réalisateur allemand Tom Tykwer ( "Cours, Lola, cours" ) a coûté 50 millions d'euros. La somme contre laquelle Süskind a cédé les droits reste un mystère.

Eichinger a confié à la presse que Süskind avait refusé de participer à la réalisation du script.
"Je pense qu'il déteste tout simplement les feux des projecteurs", avait expliqué le producteur à la presse au début du mois, ajoutant qu'il avait envoyé une copie du film à Süskind, sans obtenir de réponse.

Projeté en Allemagne depuis le 14 septembre, le film sort dans les salles françaises mercredi.
 
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