Le Petit Monde d'Audrey
 
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Nelly
Un grand "zozotteur" devant l'Eternel....

Je ne connais pas toute sa filmographie, (d'autant qu'y figurent tout de même quelques navets), mais malgré qu'il n'ait eu que des seconds rôles, il a côtoyé les plus grands et m'a fait rire plus d'une fois !
Audrey
(AFP - PARIS - 14/02/2006)
Mort de Darry Cowl, pitre national


Darry Cowl , décédé mardi à l'âge de 8O ans, a joué dans plus de 150 films dont beaucoup de comédies rapidement oubliées, avant de s'orienter vers des oeuvres plus ambitieuses, au théâtre comme au cinéma.

Avec son air d'éternel ahuri et son zozotement frénétique, Darry Cowl, qui avouait avoir brûlé la vie par les deux bouts, était un des grands burlesques du cinéma français , même si sa filmographie compte beaucoup de navets.
Ce noceur infatigable qui se couchait rarement avant cinq heures du matin, et dont on a dit que la "logorrhée maladroite et dénuée de sens constitue sans doute la clef même de sa force comique" , a fait de mémorables apparitions dans des films à sketches.

En février 2004, il avait reçu le César du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation dans "Pas sur la bouche" d'Alain Resnais.

Darry Cowl, de son vrai nom André Darricau , est né le 27 août 1925 à Vittel (Vosges). Darry Cowl s'oriente d'abord vers des études musicales et remporte des premiers prix de fugue et d'harmonie . Il débute au cabaret comme pianiste de bar, puis met au point des sketches qui remportent un vif succès.

Sacha Guitry l'engage dans "Assassins et voleurs" (1956), puis dans "Les trois font la paire" . Il tournera ensuite avec des cinéastes tels que Jack Pinoteau ( "Le triporteur" ), Jean-Pierre Mocky ( "La bourse et la vie" , "Les saisons du plaisir" , "Une nuit à l'Assemblée nationale" ), Claude Sautet ( "Bonjour sourire" ), Marc Allégret ( "En effeuillant la marguerite" , "Sois-belle et tais-toi" ), Henri Verneuil ( "Les lions sont lâchés" ), Marco Ferreri ( "Touche pas à la femme blanche" ) ou Philippe de Broca ( "Les tribulations d'un Chinois en Chine" ).
Sans oublier "Tartarin de Tarascon" , "Elle cause plus, elle flingue" , "La Gueule de l'emploi" , "Ces messieurs de la famille" , "Le Bourgeois gentilmec" , "Les Misérables" , etc.

Mais il apparaît surtout dans d'innombrables comédies pour assouvir un besoin d'argent dû à une passion du jeu qu'il confesse volontiers ( "Les Duraton" , "Des pissenlits par la racine" ...).

Sur le tard, Darry Cowl choisit de donner un nouveau ton à sa carrière. Il ne zozotte plus, joue Dürrenmatt au théâtre et apparaît dans des films plus ambitieux comme "Augustin roi du Kung Fu" d'Anne Fontaine. Son dernier rôle est celui d'un concierge dans "Pas sur la bouche" , pour lequel ce César lui a été attribué.

Marié deux fois, il a également obtenu le Molière du meilleur second rôle masculin en 1995 et un César d'honneur en 2001.
Il a écrit trois livres de souvenirs, "Le flambeur" (1986), "Le triporteur se livre" (1994) et "Mémoires d'un canaillou" (2005).

Darry Cowl (à droite) et Francis Blanche
 
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