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La Cour de Cassation ne juge jamais sur le fond. Elle doit simplement dire si une cause a été jugée dans les règles ou pas. Dans ce cas, elle a estimé qu'une suite n'est pas condamnable par principe, parce que ça ne porte pas forcément préjudice au droit moral de l'écrivain. Mouais... ![]() Donc il faudra examiner au cas par cas, ce qui va donner bien du travail aux tribunaux, désormais arbitres entre critiques littéraires, alors qu'ils ont bien autre chose à f... ![]() Et ça commence mal : ressuciter le commissaire Javert, c'est totalement contraire à l'esprit des Misérables. ![]() Il y a belle lurette qu'on fait des "suites" en science-fiction, mais là c'est différent : c'est une habitude établie, un genre, et même une sorte de concours. Et dans un domaine littéraire où précisément tout est permis.
Victor Hugo est depuis longtemps dans le domaine public (ses héritiers ne touchent plus rien) mais t'as mis le doigt sur le pire de cette histoire : ça va être la ruée. ![]() Le juridique et le bon sens... ![]() |
ThunderLord |
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Audrey |
![]() Pour la justice, la suite des "Misérables" ne porte pas atteinte à l'oeuvre de Hugo Les héritiers de Victor Hugo, qui contestaient le droit aux éditions Plon de publier une suite aux "Misérables", ont été déboutés vendredi par la cour d'appel de Paris, qui a jugé que les deux ouvrages litigieux ne portaient pas atteinte à l'oeuvre du grand écrivain français. Il y a sept ans, le journaliste et écrivain François Cérésa publiait chez Plon "Cosette ou le temps des illusions" et "Marius ou le fugitif". Les héritiers de Victor Hugo, et notamment Pierre Hugo, arrière-arrière-petit-fils de l'écrivain, montaient alors au créneau pour contester ces deux ouvrages qui, à leurs yeux, portaient atteinte à l'oeuvre de leur ancêtre. Ils s'insurgeaient notamment contre la réapparition dans "Cosette ou le temps des illusions" de l'inspecteur Javert que Victor Hugo avait fait mourir. Commentant la mort du personnage, l'auteur des Contemplations lui-même avait écrit : "si cette fin n'émeut pas, je renonce à écrire jamais". Après avoir été jugés irrecevables à agir, le 12 septembre 2001 par le TGI de Paris, les ayants-droit de Hugo et la Société des gens de lettres avaient finalement obtenu gain de cause en appel. Le 31 mars 2004, la cour d'appel de Paris avait condamné la maison d'édition à leur verser un euro symbolique de dommages-intérêts. Elle avait estimé que si Victor Hugo, dans un discours du 21 juin 1878, avait expliqué qu'une oeuvre publiée devenait "chose publique" et qu'il était normal que ses écrits soient lus ou adaptés à la scène sans sa permission, il n'avait pas accepté qu'un tiers leur donne une suite. "Aucune suite ne saurait être donnée à une oeuvre telle que 'Les Misérables', à jamais achevée", avait-elle conclu. François Cérésa et son éditeur avaient alors formé un pourvoi en cassation. Le 30 janvier 2007, la plus haute juridiction leur avait donné raison et avait cassé l'arrêt. ![]() Elle avait surtout chargé la cour d'appel de Paris de réexaminer le dossier, en recherchant "une éventuelle atteinte au droit moral de l'auteur". En effet, selon la Cour de cassation, la cour d'appel ne pouvait décider qu'écrire une suite des "Misérables" constituait par principe une atteinte au droit moral de Victor Hugo. Pour sanctionner les ouvrages publiés par Plon, il aurait fallu qu'elle examine le contenu de ceux-ci. Après l'avoir analysé, la 4e chambre de la cour d'appel a finalement jugé vendredi que François Cérésa n'avait pas porté atteinte à l'oeuvre de Victor Hugo. "On ne peut pas faire grief à l'auteur de cette suite (...) de ne pas avoir respecté la construction savante de l'oeuvre première qui joue sur plusieurs registres par des digressions philosophiques et historiques", ont considéré les magistrats, estimant que "François Cérésa, qui ne prétend pas avoir le talent de Victor Hugo, est libre de suivre une expression personnelle, qui ne fait pas nécessairement appel à l'ensemble des registres que Victor Hugo mobilise". En outre, ont-ils jugé, "il est également libre de faire évoluer dans des situations nouvelles les personnages qu'il ranime". Concernant la résurrection de Javert, la cour a estimé qu'elle n'affectait pas "en le dénaturant, l'esprit général des Misérables qui ne se réduit pas au destin de Javert mais embrasse un projet philosophique et social bien plus ample". Si cette décision semble signer l'épilogue de cette longue affaire, un nouveau pourvoi en cassation reste théoriquement envisageable. Les éditions Plon ont exprimé leur satisfaction après la décision de la cour d'appel, considérant "que cette décision de justice est capitale pour la liberté d'expression, la création littéraire et artistique et la libre circulation des idées". (AFP - 19/12/08) ------------------------------- ![]() ![]() Pourquoi pas un remake des "Misérables" ou des écrits de William Shakespeare en langage sms, tant qu'on y est !! ![]() Si ce cas fait jurisprudence, on est très très mal partis !... ![]() |