| Dernières réponses | |  Sans se mêler de ta vie privée, si tu en as envie tu peux nous tenir au courant de temps en temps sur l'essentiel : comment tu vas. |
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Salut Jacques ! Je ne penses pas qu'il faut que tu t'inquietes pour la derive... 
Ayant aussi perdu une soeur dans d'autres circonstrances tragiques je pense comprendre, mais alors juste un peu, ce que tu ressens... Sans pretention !
D'abord je voudrais saluer les reactions saines, pleines de bon sens et mesurees de Pierma et Audrey. 
Ensuite, ben ensuite j'imagine la douleur que tu as pu emmagasiner et que tu ne sais pas comment sortir... et l'incomprehension de la famille moi aussi je l'ai affrontee meme si encore une fois dans des circonstances pas comparables...
Le therapeute est un bon moyen, mais personnellement je ne me suis jamais senti si bien que le jour ou j'ai decide et dit que je reprenais ma vie en main (oui enfin a part le petit hier, hein  oh pinallez pas les copains !)...
Bref comme dit Audrey les anti depresseur, c'est bien c'est beau mais il faut savoir en voir la fin. Moi ca a ete le jour ou j'ai decide de ne plus subir... Non j'ai subi un sacre lavage de cerveau entre temps !
PS : Rilke c'est bien ! mangez-en ! |
| | Ce fil a dérivé quelque peu. Et si tu avais l'idée de mettre de l'ordre, Audrey, je n'en serais nullement vexé.
Je voudrais dire que dorénavant, les autorités belges ont décidé la tolérance zéro en matière de violences conjugales, et c'est un bonne évolution. De même envers les violences exercées sur des enfants quelles qu'elles soient, ce qui paraît évident, vu ce que l'on a vécu en Belgique dans les années '90.
Bien à toi, et sache que même seul, je passerai un bon Noël, au-delà du fait qu'il y a des moments imprévisibles où ma petite soeur me manque énormément, ça vient comme ça sans prévenir, une chanson, un film qu'elle aimait... Elle est dans mon coeur, bien au chaud et ne souffre plus.
Edité le 22-12-2007 à 16:31:57 par Vincimild
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| | Merci Audrey. Carine est dans mon coeur à jamais. Et je me souviens quand je la faisais rire, je me souviens de son côté bonne vivante. De sa bonne cuisine et des moments que nous avons passés dans la joie avec son précédent compagnon qui lui aussi a été extrêmement affecté par sa disparition. Je me braque sur tous ces moments et non sur l'horreur dont elle a été victime.
Notre système judiaire belge est calqué sur le vôtre: le code Napoléon. Et il ne fera pas ses 20 ans s'il se conduit bien en prison; mais oui: sa vie est foutue car comment retrouver un travail convenable quand le casier judiciaire mentionne "assassinat"?
Oui, sa vie est foutue à cet individu.
Edité le 22-12-2007 à 15:55:54 par Vincimild
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| | Vincimild a écrit :
(...) L'anti-dépresseur est absolument nécessaire dans mon cas. |
Méfies-toi quand même de ces cochonneries, Vincimild. A une époque, on m'en avait prescrit aussi. Résultat : ça m'enfonçait de plus en plus !  ...Et ça a commencé à aller mieux à partir du moment où je les ai balancé à la poubelle et ai remonté la pente sans eux !
Les anti-dépresseurs, c'est vraiment une grenade dégoupillée qu'on vous met entre les mains : soit ça vous achève carrément, soit vous avez encore assez de réflexe, de force et de volonté pour vous en défaire vite, très vite...
Pour ce qui est des membres de la PJ qui t'ont reçu, chapeau ! On s'imagine toujours des policiers insensibles et blasés par tout ce qu'ils voient. Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça, et savent se montrer humains, tout simplement. Et, dans de telles circonstances, heureusement qu'ils ont su faire preuve de tact, le choc a du être suffisamment difficile.
Pour ce qui est de la peine effectuée par les criminels de ce genre, je trouve souvent la justice trop clémente, mais malheureusement une fois la sentence prononcée, on ne peut qu'espérer qu'elle sera au moins respectée, et que le coupable ne la verra pas diminuée pour "bonne conduite". Je considère qu'après ce genre d'actes, l'expression même de "bonne conduite" est déplacée.
Je ne peux donc que te dire que 20 ans de prison, même si c'est trop peu, ça reste néanmoins toujours mieux que ceux qui s'en sortent impunis faute de preuves. C'est un bien maigre lot de consolation, c'est vrai, mais au moins il n'est pas libre de recommencer, et sera fiché à vie comme quelqu'un de dangereux : non seulement il ne risque pas de récidiver, mais son casier judiciaire l'empêchera de mener une vie normale, et pas seulement pendant les 20 ans à venir.
La justice ne prévoit cependant rien pour les personnes qui comme toi, ont eu a vivre un tel traumatisme. La seule chose à faire, même si ça parait insurmontable, c'est de l'accepter, et d'arriver à vivre avec.
La thérapie peut sans doute t'aider dans cette direction, mais les anti-dépresseurs ne sont qu'une aide passagère, qui te maintient ensuite dans un état stable certes, mais t'empêche d'avancer dans la vie.
Tu as 42 ans et un vécu important, mais encore nombre d'années devant toi, et si ta sœur n'est plus là, je ne doute pas qu'elle aurait voulu que tu gardes d'elle le souvenir de ce qu'elle était avant le drame, et du moment que tu ne l'oublies pas, vivre heureux c'est encore une façon d'honorer son souvenir.
Sans avoir la prétention de dire que c'était sa volonté, je ne peux que dire qu'on souhaite le bonheur des gens qu'on aime, quoi qu'il arrive.
Voilà, je pense avoir dit l'important. J'ajoute à cela tout mon soutien, pas de "joyeuses fêtes", mais pourquoi pas un nouveau départ dans la vie ? Personne ne peut réellement t'aider pour cela, mais j'espère sincèrement que tu y arriveras. |
| | 20 ans pour l'assassin de Carine(30/01/2007)
Assises du Brabant : Bernard Bertrand a prémédité l'homicide de sa compagne
NIVELLES 20 ans, c'est la peine prononcée à l'encontre de Bernard Bertrand jugé par la cour d'assises du Brabant wallon, pour avoir étranglé sa compagne, Carine L., le 18 juillet 2005, au terme de plusieurs heures de coups et deux scènes d'étranglement. Hier, les jurés devaient se prononcer sur trois questions : la question principale, à savoir si l'accusé était coupable d'avoir volontairement commis un homicide. Ils ont répondu oui. Deux questions accessoires s'étaient ajoutées, après les plaidoiries. Les jurés ont répondu oui à la préméditation et non à l'excuse de la provocation, après presque 4 heures de délibération. Quant à la peine, l'avocat général Pierre Rans avait demandé de ne pas descendre en dessous de 22 ans.
La peine se montera finalement à 20 ans, après deux heures de délibérations. Hier, la journée avait débuté par les répliques, les parties civiles contestant l'excuse de la provocation avancée par la défense. "Où sont les violences graves de la part de la victime qui justifient la provocation ? interroge Me Menschaert. Elle pleure, appelle sa mère, demande qu'il la laisse partir, qu'elle ne portera pas plainte pour les coups. "L'avocat plaide à nouveau la préméditation : "Il prend la décision de l'étrangler avec le foulard, en fumant sa cigarette. C'est un dessein réfléchi." L'avocat général précise que la décision de tuer n'était pas instinctive, mais qu'elle se basait sur une réflexion. Avocat de la défense, Me Mary alimente la thèse de la thèse de la rage progressive, précisant que si l'acte avait été prémédité, l'accusé n'aurait pas choisi le domicile de sa mère pour y tuer sa compagne. Me de Quévy a plaidé à nouveau la provocation, rappelant "que Bernard Bertrand avait été violent uniquement avec Carine, car elle était la seule à le provoquer, à jouer aux montagnes russes avec ses sentiments" . Et d'insister que s'il avait écouté du reggae et fumé, entre les coups, c'était pour se calmer, sans y parvenir. Au terme des débats, Bernard Bertrand, avait déclaré : "Je suis désolé de ce qui s'est passé, je voudrais présenter mes excuses à la famille de Carine, pour ce geste inexcusable".
L. Dm
© La Dernière Heure 2007 |
| | Je vous mets simplement un article concernant le proçès de l'accusé, un article d'un journal belge, La Dernière Heure.
Il l'étrangle pour éviter la prison(23/01/2007)
La victime était amoureuse puis effrayée par son compagnon
NIVELLES "J'ai vu rouge". C'est ainsi que Bernard Bertrand, accusé d'avoir tué sa compagne Carine L. à Court-Saint-Etienne, le 18 juillet 05, explique son geste, lors de son procès à la cour d'assises du Brabant wallon.
Après la constitution du jury composé de 5 femmes et de 7 hommes, les jurés ont pu entendre l'acte d'accusation, avant l'interrogatoire de l'accusé.
Ce dernier a reconnu avoir étranglé sa compagne en deux fois, après l'avoir menacée d'un couteau, car elle ne voulait pas lui dire si elle avait eu une liaison. Voyant les traces de coups sur son visage, ainsi que les marques de strangulation sur son cou et ne souhaitant pas la voir sortir comme ça sous peine de retourner en prison, il a alors saisi un foulard afin de l'étrangler. Il a ensuite abandonné son corps dans un étang de Nil-Saint-Vincent. "Je n'ai pas eu le courage de mettre un poids, afin de lester le corps, a-t-il déclaré, hier. Mais si elle avait coulé, je ne serais pas ici." L'accusé ne s'estime pas violent, avec sa compagne. "Lorsque j'ai été condamné à 10 mois, je ne frappais pas Carine, mentionne-t-il reconnaissant lui avoir lui donné des gifles, "afin de lui remettre les idées en place et parce qu'elle le mettait à bout", sans reconnaître qu'il s'agit là de violence. Pourtant la jeune femme a subi deux fractures du nez, une fracture de la clavicule, des côtes, ainsi qu'une perforation du poumon. Des violences sur lesquelles est revenu son fils aîné qui s'est constitué partie civile. Ce dernier a affirmé que l'accusé avait isolé, manipulé et endoctriné sa mère, la privant notamment de GSM ou de méthadone.
Quant à la mère de la victime qui s'est aussi constituée partie civile, elle déclaré que sa fille avait eu un parcours difficile, qu'elle souffrait d'alcoolisme et de dépendances, et que si elle était amoureuse au début, elle avait ensuite une peur bleue de l'accusé.
L. Dm.
© La Dernière Heure |
| | Merci pour vos réactions, elles m'éclairent utilement. Oui Audrey je suis majeur (42 ans).
Je consulte depuis longtemps d'excellents spécialistes, qui savent être à l'écoute. L'anti-dépresseur est absolument nécessaire dans mon cas.
@Noviceferatu: non, mes parents n'ont pu voir une dernière fois la dépouille de ma soeur, cela leur a été déconseillé. Je n'entrerai pas par pudeur dans les détails horribles des circonstances par lesquels son compagnon de l'époque qui buvait, l'a assassinée. Il a pris 20 ans... combien en fera-t-il???
En tous cas, les membres de la PJ qui m'ont conduits à la morgue se sont montrés particulièrement humains et psychologues avec moi, me laissant me reccueillir seul, m'expliquant que cette démarche est légalement obligatoire, m'offrant du café et de l'eau pendant mon audition, et me ramenant chez moi, me souhaitant leurs condoléances. Par contre "l'autre", il a passé un sale quart d'heure, j'en suis sûr, les flics n'aiment pas qu'on s'en prenne aux femmes et aux enfants, ça je le sais de mon ancienne fonction, où j'avais des rapport presque journaliers avec eux.
Merci pour vos réactions.
Edité le 22-12-2007 à 14:28:48 par Vincimild
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| | Vu les circonstances, je dirais que le sujet est tabou dans la famille
et peut-être es-tu le seul avoir réellement réalisé le drame que vous avez vécu
Je ne sais pas si tes parents ont pu revoir leur fille une dernière fois
si tel n'est pas le cas peut-être qu'ils n'arrivent pas à faire leur deuil et que pour eux elle est encore parmi vous. Peut-être qui t'y es allé un peu fort je sais pas, mais je pense pas que vu les circonstances il faille leur en vouloir. Il ne s'agit pas pour autant de laisser les choses se tasser voir se pourrir.
Commence par agir de ton côté avec un spécialiste médical, demande d'abord conseil auprès de ton médecin généraliste il saura te conseiller pour te guider vers des spécialistes. Quant aux anti-dépresseurs là aussi méfiance. Seul un médecin qualifié saura te dire si c'est nécessaire ou pas.
Edité le 22-12-2007 à 16:33:08 par Noviceferatu
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| | Evénement difficile à dépasser, c'est certain...
Je ne sais pas quel est ton âge, Vincimild. Mais une chose est certaine :
- si tu es majeur, tu n'as aucunement besoin de l'accord de tes parents pour aller consulter un psychologue,
- même si tu es mineur, c'est possible : je suppose qu'en Belgique, il y a l'équivalent des "plannings familiaux" français, dans lesquels les jeunes peuvent se rendre et avoir des avis médicaux et des entretiens avec des psychologues. Il faut peut-être "creuser" de ce côté-là...
Il est normal de penser qu'après ce que tu as traversé, une aide extérieure te soit nécessaire. A toi, (toujours en fonction du fait d'être mineur ou majeur), de rechercher cette aide, en cabinet médical directement ou en "planning familial".
Mais méfiance avec tout ce qui est "anti-dépresseurs" : ce sont de très mauvais compagnons de route, qui fragilisent et vous font souvent replonger quelques temps après l'amélioration... Là aussi, il faut en converser sérieusement avec quelqu'un du corps médical, et ne surtout pas les consommer à la légère.
Pour ce qui est des disputes familiales, elles sont fréquentes, et dans bien des demeures. Parfois, elles prennent une telle ampleur que le rejet pointe le bout de son nez, avec tout ce que cela comporte en souffrance, en non-dit, en regrets.
Pour avoir connu la situation de "rejet familial" durant plusieurs années, je peux t'affirmer que, la plupart du temps, les choses s'arrangent. Le temps passe, chacun évolue, mûrit, et l'on réalise alors que la dispute n'avait pas lieu d'être, que c'était "un mauvais virage". Il faut parfois "mettre son mouchoir par dessus" comme l'on dit, chacun faisant des concessions pour arrondir les angles.
Je suis certaine que les choses s'arrangeront, Vincimild. Il faut de la patience, certes, mais cela en vaut la peine. 
Edit : Pierma m'a battu de vitesse pour la réponse ....et il a bien fait ! Je suis tout à fait d'accord avec ses propos, bien plus clairs que les miens d'ailleurs (  ).
Edité le 22-12-2007 à 02:18:44 par Audrey
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