[centre]Ce livre est toute ma jeunesse ;
Je l\'ai fait sans presque y songer.
Il y paraît, je le confesse,
Et j\'aurais pu le corriger.
Mais quand l\'homme change sans cesse,
Au passé pourquoi rien changer ?
Va-t\'en, pauvre oiseau passager ;
Que Dieu te mène à ton adresse !
Qui que tu sois, qui me liras,
Lis-en le plus que tu pourras,
Et ne me condamne qu\'en somme.
Mes premiers vers sont d\'un enfant,
Les seconds d\'un adolescent,
Les derniers à peine d\'un homme.
[g]Alfred de Musset[/g]
[i](1840 - Premières poésies)[/i][/centre]');">
Je l'ai fait sans presque y songer.
Il y paraît, je le confesse,
Et j'aurais pu le corriger.
Mais quand l'homme change sans cesse,
Au passé pourquoi rien changer ?
Va-t'en, pauvre oiseau passager ;
Que Dieu te mène à ton adresse !
Qui que tu sois, qui me liras,
Lis-en le plus que tu pourras,
Et ne me condamne qu'en somme.
Mes premiers vers sont d'un enfant,
Les seconds d'un adolescent,
Les derniers à peine d'un homme.
Alfred de Musset
(1840 - Premières poésies)