Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
A Lyon, un centre unique en France traite les syncopes inexpliquées


Une personne est soumise au "tilt-test"
le 9 août 2007 à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon

L'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon abrite un centre, unique en France, consacré aux syncopes d'origine inexpliquée, dont l'ambition est de réduire sensiblement le nombre de journées d'hospitalisation dues à cette pathologie.

La plupart des syncopes, qui se définissent comme une perte de connaissance brève et soudaine, sont d'origine cardiaque ou vasculaire mais, dans 40% des cas, il n'existe aucun facteur déclenchant particulier.

"Après un laps de temps qui va de trois secondes à deux minutes, on se réveille sans se souvenir de rien", précise le docteur Daniel Flammang qui dirige le Centre des syncopes de Lyon (CSL).

Ce dernier est, avec les centres de Newcastle, de Dublin et de Florence (Italie), à la pointe de l'analyse de la syncope en Europe.

Selon une étude, entre 15 et 25% de la population est concernée par les syncopes, dont près d'un quart est composé de personnes âgées, plus vulnérables en cas de chute.

"Faire une syncope, c'est très pénalisant car ça peut arriver n'importe quand, en regardant la télé ou en faisant du sport", explique Elodie, étudiante lyonnaise de 21 ans, victime d'une trentaine de syncopes inexpliquées en deux ans.

Elodie est un cas typique. "Elle a été soumise à une batterie d'examens (électro-encéphalogramme, scanner, IRM) qui n'ont rien décelé d'anormal et c'est son neurologue qui a fini par nous l'envoyer", indique le Dr Flammang.

Créé il y a un an, le CSL, qui s'installera en octobre dans de nouveaux locaux plus vastes, a déjà traité une centaine de personnes.

Chaque patient est soumis au "tilt-test", une sorte de lit qui s'incline et sur lequel est rattaché un ordinateur destiné à mesurer de multiples paramètres.

Utilisé à l'origine par la Grande-Bretagne pour tester, notamment, la résistance des "bobbies" chargés de monter la garde devant Buckingham Palace, l'équipement permet de reproduire des conditions propices pour que le patient "tombe dans les pommes".

Après deux premiers tests négatifs (dont un massage de la carotide), une infirmière fait basculer en avant le patient qui se retrouve à la verticale pendant 45 minutes. C'est alors que la syncope intervient et que le docteur définit son origine en étudiant les données enregistrées par l'ordinateur.

Pour Elodie, c'est la fin de l'examen : une tension très basse est la cause des syncopes de l'étudiante qui supporte mal la position debout. Il lui faudra quand même revenir dans trois semaines pour un examen complémentaire.

"Dans la plupart des cas, on met en place une proposition thérapeutique", qui va de la pose d'un pacemaker à un traitement médicamenteux, souligne le Dr Flammang qui espère faire baisser à 10-15% le nombre de syncopes inexpliquées.

A Newcastle, où un centre identique existe depuis 1991, une étude menée en 2002 a mis en évidence une économie de plus de 6 600 jours d'hospitalisation réalisée par an grâce à cette méthode.

"Sachant qu'une journée à l'hôpital coûte environ 1 200 euros, le traitement des syncopes inexpliquées est, conclut le Dr Flamang, un vrai sujet de santé publique".

(AFP - 11/08/07)
 
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