| La sonde Phoenix à la recherche de la vie dans le sol gelé de Mars Image de synthèse montrant la sonde Phoenix se posant sur Mars La Nasa devrait lancer samedi la sonde Phoenix, un robot stationnaire qui ira creuser le sol gelé des régions arctiques de Mars, pour tenter d'y détecter des traces de vie microbienne passées ou présentes. Le Phoenix Mars Lander doit être lancé de la base militaire de Cap Canaveral (Floride, sud-est) le 4 août à 09H36 GMT (05H36 locales). En cas d'impossibilité, un tir sera également possible à 10H02 GMT (06H02 locales) le même jour. Le lancement était initialement prévu le 3 août, mais a dû être reporté de 24 heures en raison de mauvaises conditions météorologiques qui ont retardé les préparatifs. La sonde devrait se poser près du pôle nord de Mars, autour du 25 mai 2008, au terme d'un périple de 680 millions de kilomètres. La mission d'un coût de 420 millions de dollars est prévue pour durer trois mois. La Nasa compte poser la sonde sur un site plat et dépourvu de blocs rocheux, à une latitude qui correspondrait sur la Terre à celle du nord de l'Alaska, et où le robot affrontera des températures de -73° à - 33° Celsius. Une fois sur la surface de Mars, Phoenix déploiera un bras articulé de 2,35 mètres capable de creuser à une profondeur d'un mètre. Les scientifiques espèrent que le robot trouvera de la glace, dont ils supposent la présence dans le sous-sol. Puis il déterminera si cette eau solide est, ou a été, propice au développement d'une vie primitive. La sonde n'est pas équipée pour détecter directement la présence passée ou présente de vie dans le sous-sol martien, a souligné la Nasa. Mais ses instruments peuvent, en analysant la composition du permafrost martien, trouver des molécules de carbone et d'hydrogène (des éléments nécessaires à la vie), ainsi que d'autres composants chimiques, et déterminer ainsi si la vie a été ou est possible sur Mars. Pour de nombreux scientifiques, Mars, aujourd'hui aride et stérile, était autrefois pourvue d'eau liquide. Des traces sur la planète rouge prouvent qu'il y eut des océans et des fleuves à sa surface. Deux robots mobiles américains, Spirit et Opportunity, explorent Mars depuis 2004 et ont trouvé des indices de la présence d'eau dans le passé martien. En 2002 déjà, la sonde américaine Mars Odyssey avait détecté de grandes quantités d'hydrogène à la surface de la planète, signe probable de la présence de glace, enfouie à moins d'un mètre sous la surface. Contrairement à Spirit et Opportunity qui s'étaient posés en rebondissant à l'intérieur de gros sacs d'air, le Phoenix Mars Lander se posera en douceur sur le sol martien. Un bouclier thermique l'aidera à supporter sa rentrée dans l'atmosphère martienne à 5,7 km par seconde, puis un parachute le ralentira. Après s'être séparé de son parachute, de petites rétrofusées le poseront en douceur, à environ 2,4 mètres par seconde, sur le sol où il reposera sur ses trois jambes. Une fois ses panneaux solaires déployés, quinze minutes après l'atterrissage, le Phoenix Mars Lander mesurera environ 5,5 mètres de longueur sur 1,5 mètre de diamètre. Il transporte avec lui 55 kg d'appareils scientifiques dont une station météorologique canadienne. La lancement sera effectué par une fusée Delta 2. La fenêtre de tir se refermera après le 24 août. Si Phoenix est lancé autour de cette date son arrivée sur Mars aura lieu début juin 2008. (AFP - 02/08/07) |
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