| (AFP - 26/07/06)
L'étang de Thau s'axphyxie : baignade interdite, poissons, moules et huîtres meurent L'étang de Thau La mairie de Mèze (Hérault), une commune de l'étang de Thau, a indiqué mercredi avoir interdit deux plages à la baignade mercredi, en raison de la présence d'un grand nombre de poissons morts, à cause de la chaleur qui affecte également les coquillages élevés sur ce site réputé. Faute de vent et d'oxygène, l'étang de Thau, vaste bande lagunaire autour de la côte sétoise, s'axphyxie et les poissons meurent, a expliqué la mairie qui a mobilisé huit employés municipaux pour ramasser les cadavres. La mairie de cette ville a indiqué avoir hissé mercredi matin le drapeau rouge, ce qui interdit la baignade sur deux plages et jusqu'à nouvel ordre, en dépit d'analyses bactériologiques de l'eau qui se sont révélées correctes. Les huîtres et moules, élevées en grand nombre dans l'étang, souffrent elles aussi de la "malaïgue" (mauvaise eau, en occitan), c'est-à-dire de la mauvaise qualité de l'eau, et "100% des huîtres sont déjà mortes sur certaines tables et colonnes", a précisé la section régionale de la conchyliculture de Méditerranée à Mèze. L'eau de l'étang de Thau est à plus de 30 degrés et ne contient actuellement que 4% d'oxygène au lieu de 96% à 98% en hiver, souligne de son côté l'Ifremer selon lequel "la situation est critique" et "risque de s'aggraver", si un vent du nord ne souffle pas rapidement. Les moules, qui servent de sentinelles, ont commencé à souffrir dès le 10 juillet et à présent, les huîtres commencent à mourir, avertit cet organisme. Environ 750 établissements, générant 2 000 emplois directs, récoltent 14 000 tonnes d'huîtres par an dans l'étang de Thau, soit 10% de la production française. Lors de la canicule de 2003, les conchyliculteurs avaient jeté 6 000 tonnes d'huîtres et de moules impropres à la consommation, soit une perte sèche de 10 millions d'euros sur les seules tables d'élevage.
---------------------------------------------------------------- Personnellement, c'est pour la faune de l'étang que je m'inquièterais en tout premier lieu, plutôt que de songer aux pertes financières d'abord... |
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