Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
(AFP - 12/07/06)
Les crèmes solaires, une solution pour se débarrasser des algues vertes


La "machine à laver les algues"

Les algues vertes, qui polluent chaque année les plages bretonnes, pourraient enfin trouver un débouché industriel dans le domaine de la plasturgie ou des crèmes solaires grâce à leur utilisation dans un nouveau nanomatériau à base d'argile.

Sur la plage de Plestin-les-Grèves (Côtes d'Armor), connue pour ses "marées vertes", une "machine à laver les algues", composée de bacs d'eau de mer installés sur un plateau roulant de 12 m de long, est installée jusqu'à la fin juillet.

Un tapis roulant lui amène les algues ramassées sur la plage, qu'elle débarrasse du sable "grâce à des bulles d'air comprimé envoyées dans l'eau", explique l'un de ses concepteurs, Pierre-Yves Tanguy, de la société Olmix, basée dans le Morbihan et spécialisée dans l'hygiène et la nutrition animale.

Une fois égouttées, les algues partent vers le site de production pour y être très finement broyées et intégrées dans de l'argile , selon un procédé breveté et confidentiel, afin de "créer un nouveau nanomatériau, du domaine de l'infiniment petit, baptisé amadéite ".

Les applications de ce nouveau produit, créé en coopération avec le Centre d'étude et de valorisation des algues (CEVA) et le CNRS, sont variées.
Dans la plasturgie, il accroît la résistance aux chocs, ce qui intéresse le secteur automobile, notamment pour les pare-chocs.
Dans les cosmétiques solaires, "la matière micronisée permet une meilleure application et une meilleure protection", affirme M. Tanguy.
Il peut également renforcer les films alimentaires ou être utilisé dans les ciments, la peinture ou la cablerie.

La "machine à laver" est testée jusqu'à fin juillet sous la surveillance du CEVA, qui analyse le sable et l'eau de mer qu'elle rejette sur la plage et leur impact sur l'environnement.
"On cherche également à déterminer s'il y a compatibilité entre les quantités d'algues qui polluent les plages et celles qui pourront être utilisées dans ce processus. Mais cette première application industrielle n'empêche pas de continuer à travailler sur la qualité de l'eau".

Environ 100 000 tonnes d'algues vertes s'échouent chaque année en Bretagne, dont presque 25 000 tonnes sur la seule plage de Plestin, selon la DDE.

Les cultures et l'élevage intensifs sont accusés par les écologistes d'être la cause de cette prolifération, liée selon eux au recours massif aux engrais et à l'épandage de lisier près du littoral. Les algues sont en effet stimulées par la lumière, la température et les sels nutritifs, et s'échouent sur les vastes plages peu profondes et à faible renouvellement d'eau.

Les communes ont obligation de ramasser ces algues, qu'elles utilisent pour l'épandage agricole et le compostage, mais ces solutions atteignent vite leurs limites.
 
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