Le Petit Monde d'Audrey
 
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kilianne
Surtout, sur le biocarburant...il n'y a pas d'impot à l'état...alors forcement, il freine la consommation. Courage ! La voiture hybride est à la mode, on progresse !
Audrey
ThunderLord a écrit :

Y'a pas une pétition qui tournerait sur le net pour protester contre la mainmise des lobbys sur les énergies alternatives ?

Si vous en trouvez une, prévenez-moi : je signe immédiatement, et des deux mains !
ThunderLord
Comme quoi tous ne sont pas totalement aveugles... Y'a pas une pétition qui tournerait sur le net pour protester contre la mainmise des lobbys sur les énergies alternatives ?
Audrey
(AFP - 07/04/06)
Fiscalité et lobbies nuisent à l'essor des biocarburants

La France, et l'Europe avec elle , s'est laissée distancer en matière de production et de consommation de biocarburants en raison du poids des lobbies pétroliers et automobiles et d'une fiscalité "irrationnelle ", ont estimé jeudi des experts.

Réunis en colloque à Paris sur le thème de la "Valorisation de la biomasse" (l'ensemble des composés organiques d'origine animale ou végétale), ils ont célébré les vertus du maïs ou des betteraves (pour l'éthanol ) ou du colza (pour le biodiesel , le diester ) dans les moteurs, avec cette conclusion unanime : la France peut mieux faire.

"La biomasse peut remplacer le pétrole dans la plupart de ses applications", a rappelé le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, en ouvrant la réunion. La France prévoit d'ailleurs de porter la part des biocarburants à 5,75% en 2008, puis 10% en 2015 (8% en Europe), contre moins de 4% actuellement .

A titre de comparaison, Wolfgang Palz, président du Conseil mondial des énergies renouvelables pour l'Europe, a rappelé que la production mondiale de bioéthanol, de 15 mds USD en 2005, devrait atteindre 52 mds en 2015, avec deux poids lourds aux commandes, Etats-Unis et Brésil.

Au Brésil, le bioéthanol à partir de la canne à sucre représente déjà 44% de l'essence consommée dans le pays, vendue moins cher que l'essence ordinaire. Au cours des trois dernières années, 70% des nouvelles immatriculations ont concerné des véhicules "flex-fuel" (fonctionnant avec un mélange essence-bioéthanol).

Question de volonté politique, selon M. Palz, comme aux Etats-Unis où la production reçoit une subvention de 1,2 USD par gallon (3,7 l environ) ou en Suède, qui compte déjà 20 000 voitures flex-fuel, et où tous les bus de Stockholm roulent au bio.

"Le Brésil et les USA produisent chacun 150 M hl par an", a indiqué Alain Jeanroy, coordinateur de la filière bioéthanol, "les USA ont doublé leur production depuis 2002, le Brésil exporte au Japon, quand l'Union européenne peine avec 40 M hl" (et la France 6 M hl).

"En 2015, l'UE des 25 devra produire 140 M hl, la France 14 M hl en 2010 : nous sommes en ordre de marche pour atteindre cet objectif. Mais il faut pouvoir exporter, se montrer ambitieux et ne pas voir que le marché français", a-t-il plaidé.
"1 l d'essence, c'est un emploi ; 1 l d'éthanol, six ou sept", a-t-il insisté, réclamant "une vraie incitation fiscale" pour y parvenir.

Quant à la production de biodiesel (0,6 M t visée en 2006 et 1,94 M t en 2007), elle peine à contrebalancer le poids du gazole en France, selon Bernard Nicol, DG de Diester. "En 2015, explique-t-il, l'UE des 25 devra importer 50 M t de gazole : le biodiesel doit prendre une place supplémentaire".

Face à ce constat, le député UDF Charles de Courson, vice-président du groupe d'études sur les biocarburants, a dénoncé "le poids des lobbies en France" et une "fiscalité énergétique irrationnelle, qui surtaxe l'essence par rapport au diesel, liée au lobby du transport routier".

"Les compagnies pétrolières, a-t-il assuré, utilisent tous les moyens pour freiner la part des biocarburants".
Et les constructeurs automobiles français, qui savent offrir des gammes flex-fuel au Brésil, limitent au marché domestique des véhicules ne pouvant recevoir plus de 10% de biocarburant.

Au nom des consommateurs, Alain Chosson, secrétaire général de "Consommation, Logement et Cadre de vie", a stigmatisé un "manque de bon sens" et des "obstacles non seulement fiscaux, mais culturels et administratifs".

"Le consommateur achète ce qu'on lui vend : quand aurons-nous des voitures et des stations-service adaptées en nombre suffisant?"
 
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