| Construire soi-même sa maison écologique : récit d'une aventure Construire soi-même sa maison écologique, c'est ce qu'a réalisé un professeur de gym, Thierry Baffou, avec sa femme, également enseignante, à Athée, dans la Mayenne, où ils vivent avec leurs enfants. L'histoire n'est pas banale. Les 2 enseignants "enfants de paysans, sensibles à la terre et au respect de la nature", ont d'abord rêvé de leur maison écologique pendant de longues années. Puis, en 1998, ils décident de passer à l'action. Ils abandonnent leur situation, et partent pour un tour du monde d'un an à bicyclette, à la recherche d'exemples de techniques de construction respectueuses de l'environnement. A cette époque, en France, les auto-constructeurs, ces passionnés de l'écologie qui construisent eux-mêmes leurs maisons, étaient rares. Aujourd'hui, ils s'organisent en réseau pour s'entraider. "Nous sommes partis avec nos 2 enfants de 4 ans et 2 ans, dans 2 mini-remorques fixées aux vélos. Direction l'Europe de l'est, la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie, pour rencontrer des charpentiers et voir le façonnage de maisons de bois", raconte Thierry. "Ensuite, nous avons fait un grand saut jusqu'en Australie. Là, je me suis initié à la construction d'une maison en pisé. Après, en Nouvelle Zélande, j'ai expérimenté la construction en paille et terre", poursuit Thierry. "Puis le Chili, la Patagonie, et enfin le Canada, où nous avons assisté ébahis à la constrction d'une maison en murs de ballots de paille au centre de Montréal, au beau milieu des tours". De retour en France, une évidence s'impose à eux : il faut changer de vie, consommer moins, travailler différemment (ils deviennent "paysans"), et "habiter écologique". Le chantier de leur maison durera 18 mois, la construction coûtera 50 000 euros pour 170 m2. Pour les fondations et les murs, des amis, parents et connaissances, viendront donner un coup de main. Depuis 2004, Thierry et Cathy habitent leur nouvelle maison. Du point de vue énergétique, c'est plus efficace que prévu. Montant de la facture annuelle 150 euros, pour chauffer toute la maison à 19 degrés. Cette performance est dûe à une excellente isolation, et surtout une orientation du bâtiment permettant de capter le maximum d'énergie solaire, explique Thierry. Un chauffage à bois vient en complément de panneaux photovoltaïques, d'une éolienne et d'un chauffe-eau solaire. Les murs extérieurs sont en ossature de bois, avec remplissage en paille, les murs intérieurs sont en pisé, les cloisons en torchis. Pour ne pas polluer, l'épuration des eaux usées se fait au travers d'un système de bacs plantés de végétaux flitrants, et, pour économiser l'eau, les toilettes sont à litières sèches. Le premier samedi de chaque mois, la maison est ouverte aux visiteurs. Il y en a eu de 3 à 5000 par an. "Il y a 5 ans, nous étions marginaux. Aujourd'hui, nous sommes complètement dans le mouvement de la prise de conscience de l'environnement", se réjouit Thierry. A peine remis de leur chantier, le couple s'est lancé dans une autre aventure : la création d'une autre maison, mais d'édition, cette fois-ci, et consacrée à l'écologie pratique. Ils y publient le récit de leur histoire : " D'un voyage à l'autre ", aux Editions Goutte de Sable (159 pages - 32 euros) Adresse : Goutte de sable - La Roussière 53400 Athée (gouttedesable@wanadoo.fr) - Tél 02 43 12 24 94
Message édité le 03-03-2006 à 23:20:01 par Audrey |
|