Le Petit Monde d'Audrey
 
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Audrey
Un pédophile récidiviste mis en examen pour 5 viols ou tentatives dans l'Est parisien

Le pédophile arrêté jeudi à Montreuil après onze mois de cavale a été mis en examen vendredi soir par une juge d'instruction de Bobigny pour 5 viols ou tentatives commis en récidive entre août et décembre 2008 en Seine-Saint-Denis et à Paris.

Halim Taguine, 37 ans, de nationalité algérienne, est trahi par son ADN dans trois agressions et a été reconnu depuis jeudi par quatre jeunes victimes, a précisé à l'AFP une source judiciaire.

Condamné en 2006 à 15 ans de prison par les assises de Bobigny pour une dizaine d'agressions sexuelles ou tentatives en 2001 et 2002, à Aulnay-sous-Bois, sur des enfants, il est soupçonné d'être également l'auteur de deux viols commis début mars à Montreuil, un dossier toujours au stade de l'enquête préliminaire.

Il s'est évadé en avril 2008 alors qu'il était jugé en appel par la cour d'assises de l'Essonne. Rendue définitive par son évasion, sa condamnation a été mise à exécution dès vendredi.

"Nous avons la conviction qu'il a pu commettre d'autres faits encore", a expliqué lors d'un point de presse le procureur-adjoint de Bobigny, Patrick Poirret en lançant un appel à d'éventuelles autres victimes pour lesquelles la police a mis à disposition deux numéros (01.45.44.31.82 pour Paris et 01.41.60.29.00 pour la Seine-Saint-Denis).

Selon M. Poirret, le violeur présumé "ne collabore pas à l'enquête", "ce qui n'est pas une surprise au vu des antécédents". Pour les faits qui lui ont valu sa condamnation, Halim Taguine a toujours nié son implication, malgré des reconnaissances de victimes.

Le nom de Taguine est apparu aux enquêteurs fin janvier sur la base de recoupements de comportements effectués grâce au fichier Salvac (système d'analyse des liens de la violence associée aux crimes), a expliqué M. Poirret.

Ce logiciel géré par l'office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de police judiciaire permet depuis 2002 des rapprochements dans des affaires d'homicides, de viols et d'agressions sexuelles sur l'ensemble du territoire national.

La plupart des agressions perpétrées à Paris (XXe arrondissement), Bagnolet et Montreuil, l'ont été sous la menace d'un couteau à proximité de parcs, terrains de football ou gymnases sur des garçons âgés de 9 à 14 ans, a rappelé le procureur.

Fait particulier, avait expliqué jeudi un enquêteur à l'AFP, les victimes ont souvent été nettoyées et aspergées de parfum par leur agresseur "sans doute pour essayer de détruire des traces génétiques".

M. Taguine n'était pas inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles car sa peine n'était pas à l'époque définitive.

L'OCRVP, la brigade des mineurs de la PJ parisienne et la Sûreté départementale de Seine-Saint-Denis "ont travaillé ensemble pour aboutir à l'arrestation de ce violeur en série", a souligné le procureur-adjoint. Ses "éventuels lieux de repli" et zones d'habitudes avaient été répartis entre les services.

C'est ce dispositif qui a permis jeudi son identification par les policiers de la Sûreté. Reconnu sur le marché de la Croix-de-Chavaux à Montreuil, le suspect, "très virulent", a "tenté de prendre la fuite et a voulu se saisir de l'arme d'un fonctionnaire", a relaté Pierre-Henri Druesne, chef-adjoint de ce service.

En juin 2006, les avocats de M. Taguine, qui criait son innocence, avaient déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme contre le délai "déraisonnable" de sa détention provisoire.

(AFP - 20/03/09)
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Comme je l'ai écrit en titre, à ce stade-là, ce n'est plus la peine d'envisager la prison...
 
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