Le Petit Monde d'Audrey
 
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LK
Y'a des mecs qui seront contents, ils auront droit à du neuf
Audrey
En Laponie suédoise,
le casse-tête d'une ville contrainte de déménager



La plus vieille maison de la ville suédoise de Kiruna
le 9 février 2009

La ville la plus septentrionale de Suède va encore se rapprocher un petit peu du pôle Nord : des failles provoquées par une mine voisine obligent Kiruna à se déplacer corps et biens quelques kilomètres plus loin sous peine d'être rayée de la carte.

Dans l'isolement de la Laponie suédoise, les 18.000 habitants de la cité bâtie sur le plus grand filon de fer au monde savent depuis longtemps leur ville condamnée par l'expansion continue de sa mine plus que centenaire, mais les défis sont immenses.

"Il y a bien sûr des tas de problèmes techniques : il faut déplacer la voie ferrée, la route, les réseaux d'électricité et de canalisations et des maisons entières", explique Christer Vinsa, chef du projet de la "transformation" de Kiruna.
"Mais le plus grand défi est de prévoir un déménagement qui préserve l'âme de Kiruna et fasse que les gens aient encore envie d'y vivre", dit-il.

S'il y a encore peu de signes visibles du danger qui guette, certains quartiers du centre n'ont plus que quelques années avant d'être inhabitables.
"Dans le pire des cas, nous ne pourrons plus travailler ici dès 2013", constate Christer Vinsa, en désignant son vaste bureau de l'hôtel de ville, un bâtiment en brique surmonté d'une belle horloge de fer forgé.

Le projet est de déplacer la cité étape par étape sur une distance de 4 kilomètres vers le nord-ouest, un chantier gigantesque qui a été étalé jusqu'en 2099.

"Nous avons toujours su que le filon de minerai de fer glissait vers la ville", rappelle Anders Lindberg, porte-parole de LKAB, le groupe public qui exploite aujourd'hui la mine.
"Mais il y a 100 ans lorsque Kiruna a été bâtie, le développement de la mine était tellement lent que les gens pensaient qu'il faudrait 1.000 ans avant que ça touche la ville".

Et même si la crise économique pourrait la ralentir, l'exploitation du filon, long de 4 kilomètres, large de 100 mètres et plongeant jusqu'à des profondeurs encore inconnues, n'est pas près de s'arrêter, au point que les galeries de la mine pourraient se trouver un jour sous la ville actuelle.

Un nouveau réseau électrique a déjà été construit, les travaux pour la nouvelle voie ferrée doivent commencer en mars, et des commissions se penchent actuellement sur le sort des édifices historiques, notamment la grande église de bois rouge (élue plus belle construction de Suède) et l'hôtel de ville.

Parmi les bâtiments remarquables figure également la maison où habitait Hjalmar Lundholm, père fondateur de Kiruna et premier dirigeant de LKAB.
"Je crains qu'ils décident de ne pas déplacer la maison. Je pense qu'elle mérite clairement d'être sauvée. Elle lie Kiruna aux débuts de son histoire", avance Peter Stenberg, historien et guide de cette maison typique.
Mais, comme lui, une grande partie de la population, dont près de 10% travaille pour LKAB, soutient néanmoins le projet.

"Beaucoup de gens ici dépendent de la mine. Avant, il n'y avait rien, donc la plupart des gens voient le déplacement comme nécessaire, même positif", explique ainsi Ann-Marie Maeki, 27 ans, qui habite dans un des premiers immeubles promis à la démolition.
"Cela va nous permettre de nous moderniser et de créer de nombreux emplois", estime M. Stenberg.

Le principal grief des habitants est de ne pas savoir exactement quand le déménagement concernera leurs maisons et leurs quartiers.
Les autorités répondent que le déplacement de la ville doit se faire progressivement pour assurer la cohérence et l'unité urbaine.

"Nous n'avons pas envie de nous retrouver avec une ville à moitié construite dans une nouvelle partie et une ville à moitié vide ici", assure Christer Vinsa. "Notre principal objectif est d'avoir une ville vivante, et cela va prendre du temps."

(AFP - 13/02/09)
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Le déplacement complet d'une ville aussi importante (18 000 habitants, ce n'est pas un village, tout de même), bâtiments et infrastructures, voilà qui est rarissime.
Il serait étonnant que tous les bâtiments soient déménagés... certains seront vraisemblablement démolis pour être reconstruits plus loin, du moins je le suppose.
On peut d'ores et déjà leur souhaiter bon courage pour cet immense chantier. En France, je doute qu'on se serait donné tant de peine pour une ville...
 
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