L\'objectif de la "création d\'une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants" est de tenter de lutter contre l\'échec massif des quelque 50.000 à 60.000 étudiants en première année (entre 70 et 80%), [s]sans remettre en cause le numerus clausus[/s].[/citation]
Précision admirable :"sans remettre en cause le numérus clausus".
Sur 50 000 étudiants, 40 000 restent sur le carreau... parce qu\'on n\'en accepte que 10 000 maximum en 2ème année.
Et comment diminuer le nombre d\'échecs ? En augmentant le nombre de places ? Vous n\'y êtes pas : [s]en les orientant ailleurs [/s]!
[citation][i]"Ce que vivent aujourd\'hui nos jeunes est un véritable enfer",[/i] a estimé la ministre de l\'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, en rappelant les faibles taux de réussite en première année [i](20% en médecine, 27,6% en pharmacie).[/i]
[i]"Il ne s\'agit pas de remettre en cause la sélection qui est la même dans toutes les filières particulièrement exigeantes",[/i] a précisé la ministre.[/citation]
La langue de bois permet tout ! Pleurons avec elle. :snif: :snif: :snif:
"Nos étudiants sont bons, nous en éliminons 3 sur 4, c\'est affreux ! Toutefois, il n\'est pas question d\'élargir le pont-levis." :heu:
S\'il y a une seule place en 2ème année pour 4 étudiants, on a forcément 3 échecs. Pour mettre fin à cet "enfer" il suffirait d\'accepter tous ceux qui ont le niveau.
[citation]La gauche s\'est aussi inquiétée des [i]"problèmes matériels et pratiques"[/i] de la mise en oeuvre. [i]"Il n\'y a pas de baisse du taux d\'encadrement des étudiants",[/i] a assuré, un peu excédée, la ministre.[/citation]
Manifestement, les médecins font peur sur le plan électoral : s\'ils se mettent à brailler qu\'on les assassine en multipliant le nombre d\'étudiants... destruction de notre système de santé, etc.. Même la gauche ne semble pas prête à prendre ce risque, et se contente de protestations platoniques... :pff:');">
Citation :
L'objectif de la "création d'une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants" est de tenter de lutter contre l'échec massif des quelque 50.000 à 60.000 étudiants en première année (entre 70 et 80%), sans remettre en cause le numerus clausus .
Précision admirable :"sans remettre en cause le numérus clausus".
Sur 50 000 étudiants, 40 000 restent sur le carreau... parce qu'on n'en accepte que 10 000 maximum en 2ème année.
Et comment diminuer le nombre d'échecs ? En augmentant le nombre de places ? Vous n'y êtes pas : en les orientant ailleurs !
Citation :
"Ce que vivent aujourd'hui nos jeunes est un véritable enfer", a estimé la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, en rappelant les faibles taux de réussite en première année (20% en médecine, 27,6% en pharmacie).
"Il ne s'agit pas de remettre en cause la sélection qui est la même dans toutes les filières particulièrement exigeantes", a précisé la ministre.
La langue de bois permet tout ! Pleurons avec elle.
"Nos étudiants sont bons, nous en éliminons 3 sur 4, c'est affreux ! Toutefois, il n'est pas question d'élargir le pont-levis."
S'il y a une seule place en 2ème année pour 4 étudiants, on a forcément 3 échecs. Pour mettre fin à cet "enfer" il suffirait d'accepter tous ceux qui ont le niveau.
Citation :
La gauche s'est aussi inquiétée des "problèmes matériels et pratiques" de la mise en oeuvre. "Il n'y a pas de baisse du taux d'encadrement des étudiants", a assuré, un peu excédée, la ministre.
Manifestement, les médecins font peur sur le plan électoral : s'ils se mettent à brailler qu'on les assassine en multipliant le nombre d'étudiants... destruction de notre système de santé, etc.. Même la gauche ne semble pas prête à prendre ce risque, et se contente de protestations platoniques...
Audrey |
Audrey |
Pierma |
Pierma |
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Normal, Audrey ! ![]() ![]() Là je suis colère ! ![]() Résumons ce beau morceau de littérature corporatiste : ![]() Le "numérus clausus" c'est le nombre maximal d'étudiants admis en 2ème année. Il s'agit de limiter, plafonner, le nombre d'étudiants autorisés à continuer. En clair, le nombre de médecins futurs. Cette protection n'existe dans aucun autre domaine universitaire. Elle a été adoptée dans les années 70, quand les médecins craignaient de se voir manger leur clientèle par une foule de petits nouveaux. En échange, ils ont bien voulu accepter une relative limitation des honoraires imposée par la Sécu. Ce détestable système persiste encore, alors même que les hôpitaux - entre autres - manquent de médecins et doivent embaucher en CDD des médecins d'Afrique noire ou du Maghreb. (Au passage, attirer les diplômés de ces pays qui ont tant de mal à former leurs médecins est une forme peu banale d'aide aux pays pauvres.) Le "numérus clausus" a été un peu relevé ces dernières années (de 7000 à 9000, je crois) mais trop peu pour compenser les départs en retraite massifs dans cette profession. Comme tout système corporatiste, il est présenté comme une défense de l'intérêt public ("limiter le nombre d'étudiants pour assurer une formation médicale de qualité, patali patalère..." ) alors qu'on parle tout simplement de fric. Bref, la corporation médicale est protégée par un excellent pont-levis. ![]() Et voilà que l'AFP nous signale que cette protection est jugée mal ciblée par un excellent député, qui se propose de l'améliorer : désormais on limitera de la même façon les professions de sage-femme, dentiste et pharmacien. Assurés de ne pas être trop soumis à la concurrence des jeunes, on éspère que les dentistes, sage-femmes et pharmaciens déjà installés voudront bien faire preuve de modération sur leurs honoraires. Le deal est clair : "vous nous garantissez la clientèle, en échange on accepte de stabiliser nos honoraires au niveau standard de la Sécu." Le projet de loi ne précise pas combien de temps il faudra pour obtenir un RV chez le dentiste dans 20 ans, ni combien il restera de sage-femmes dans les maternités publiques. (les maternités privées vont s'arracher ces professionnelles qui deviendront rares) On résume : des professionnels dont le nombre est fixé par leurs confrères, des prix réglementés par le ministre et dont le paiement est assuré par la Sécu. C'est ce que la profession, qui n'a honte de rien, continue d'appeler "la médecine libérale." (où est la concurrence ? ) Le seul aspect libéral, c'est que le client choisit son médecin, (son dentiste, son pharmacien) ...du moins tant qu'il en reste. Dans certaines spécialités (ophtalmo, psy, chirurgie, généraliste en secteur rural...) la pénurie est déjà telle que ces médecins font des horaires de fous et se passeraient bien d'une protection qui leur assure une clientèle... trop nombreuse. ![]() On attend avec impatience de voir combien d'étudiants pharmaciens vont être acceptés chaque année dans ce nouveau système. Je suis certain qu'il y a une foule de petits commerces qui adoreraient être protégés ainsi. ![]() On peut imaginer de plafonner le nombre d'étudiants en coiffure, en mécanique auto, en informatique, etc... Au Moyen-Age, la société ne fonctionnait pas autrement : on se transmettait le titre de maître bijoutier, maître boucher, etc... et leurs employés n'avaient pas le droit de se mettre à leur compte. ![]() Curieux, que ces professions obtiennent davantage de protection, au moment où tous les systèmes trop rigides sont - à juste titre - remis en question lorsqu'ils contingentent l'emploi. J'ai dû rater un épisode. Ce serait électoral ? Allons allons... ![]() Edité le 22-11-2008 à 01:28:31 par Pierma |
Audrey |
![]() Une proposition de loi pour réformer la première année de médecine en 2009 Une proposition de loi déposée par le député Jacques Domergue (UMP) prévoit de réformer à la rentrée prochaine la première année de médecine, sage-femme, dentaire et pharmacie en instituant des possibilités de réorientation précoce et des concours distincts. Déposée le 15 octobre, cette proposition de loi "a reçu l'aval du ministère de l'Enseignement supérieur", a expliqué M. Domergue à l'AFP, ce qu'a confirmé le ministère. "C'est du concret car la ministre Valérie Pécresse a déjà incité les présidents d'université à travailler sur cette réforme pour la rentrée", a ajouté M. Domergue, précisant être en négociation pour que son texte soit examiné à l'Assemblée lors d'une niche parlementaire, le 16 ou le 18 décembre. La réforme est destinée à lutter contre le taux d'échec en première année des étudiants en médecine (80 % d'échec avec le numerus clausus). La proposition de loi reprend une partie du rapport de Jean-François Bach (Académie des Sciences), remis à Mme Pécresse le 21 février sur ce sujet. Elle propose d'abord de "faciliter, si nécessaire", la "réorientation" de l'étudiant (par exemple en licence de sciences) "dès la fin du premier semestre pour ceux qui n'auraient pas les capacités nécessaires pour poursuivre dans un cursus de santé", selon l'exposé des motifs. Par exemple, si le numerus clausus est à 300, les élèves se situant dès les partiels de décembre après le rang 750, seront incités à aller vers une licence de sciences dès le deuxième semestre, a expliqué le député. Les autres poursuivront un enseignement comportant tronc commun et enseignements spécifiques dans les quatre filières. Ainsi médecine, dentaire, sage-femme, pharmacie seront-elles regroupées en une "année commune", avec, à l'issue, la possibilité de passer quatre concours distincts, a affirmé M. Domergue. "Il y aura donc quatre numerus clausus", a-t-il insisté. Actuellement, il existe un concours unique pour les trois filières médecine, dentaire, sage-femme et un pour pharmacie. A l'issue de la première année, les "reçus-collés" (collés aux concours tout en ayant eu la moyenne) obtiendront des équivalences et pourront entrer en deuxième année de licence en sciences. Autre mesure : est instauré un "droit au remords" pour les étudiants engagés dans ces études. Par exemple, un jeune qui aurait fait trois ans d'études de dentaire et qui le regretterait pourra s'inscrire en deuxième année de médecine ou de sage-femme ou de pharmacie. Par ailleurs, la réforme prévoit que pourront entrer, sur dossier, en deuxième année de ces études en santé, des titulaires d'un master, des diplômés d'école de commerce délivrant le grade de master ou encore des diplômés d'Instituts d'études politiques. Les dispositions de ce texte doivent entrer en vigueur "à compter de 2009-2010". (AFP - 31/10/08) -------------------------------- Euh... perso, je n'ai rien compris à leur charabia. ![]() ![]() |