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Menaces sur L'EAU DES MONTAGNES

Audrey
   Posté le 05-07-2006 à 03:10:11   

(AFP - 04/07/06)
Sécheresse : les experts s'inquiètent des menaces sur l'eau des montagnes


Vue du plus grand glacier français la Mer de Glace, le 19 juillet 2003 à Chamonix.

Réchauffement climatique, fonte des glaciers, pollution, explosion du tourisme hivernal, les experts s'inquiètent des menaces qui planent sur les réservoirs d'eau de la planète que sont les montagnes, alors que la sécheresse est préoccupante en France.

L'eau descend des montagnes qui sont "les châteaux d'eau de la planète", ont souligné les organisateurs du 2e Congrès International sur l'eau en montagne, qui se tiendra à Mégève du 20 au 23 septembre.

Elles reçoivent les précipitations et les stockent sous forme de neige ou de glace, dans ses lacs et ses réservoirs articificels. Et elles jouent un rôle crucial dans l'irrigation des plaines. Or les montagnes, sont très sensibles aux changements climatiques, et le recul des glaciers y est déjà très net.

L'augmentation prévisible des températures et la transformation de précipitations neigeuses en pluies, va modifier le ruissellement et le stockage d'eau en altitude et les débits restitués en été. Et si le robinet des eaux de montagne se tarit, les conséquences seraient catastrophiques pour des régions entières en période de sécheresse.

Les montagnes, zones de risques naturels et d'intense érosion, avec un relief accidenté et une végétation fragile, apparaissent particulièrement vulnérables à toute modification du climat.

Parallèlement, l'avenir du tourisme hivernal avec la pratique du ski, pourrait être compromis en moyenne montagne. Les stations de ski ont déjà investi massivement dans des équipements de production de neige artificielle pour remédier à la diminution de l'enneigement.

Selon une étude de l'Agence de l'eau, la consommation en eau des 119 stations de sport d'hiver du bassin Rhône-Alpes, Méditerranée et Corse, pour fabriquer de la neige artifielle, a atteint 10 millions de m3 au cours de la saison 1999-2000, soit l'équivalent de la consommation annuelle d'une ville de 170 000 habitants.