Sujet : Lettres de menaces : l'enquête repart à zéro | | Posté le 06-03-2009 ŕ 21:04:13
| Lettres de menaces : l'enquête repart à zéro après la libération d'un suspect L'enquête sur les lettres de menaces de mort adressées à des personnalités de droite et à certains médias repart à zéro après la remise en liberté d'un homme initialement suspecté qui dénonce une "petite vengeance" de son ex-compagne. L'informaticien au chômage, militaire de réserve, interpellé mercredi à Montpellier sur la foi d'un signalement familial, a été remis en liberté jeudi soir après 34 heures de garde à vue sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui. "L'enquête repart à zéro", a confié à l'AFP le parquet de Paris selon qui rien ne permet à ce stade d'impliquer le suspect "dans l'écriture et dans l'envoi des lettres anonymes". "L'enquête n'est pas au point mort, elle suit son chemin", a relativisé une source proche de l'enquête selon laquelle l'homme "collait au personnage" (du corbeau, ndlr) même s'il n'existe pas "d'élément matériel" contre lui. Aucune trace des lettres de menaces n'a en effet été retrouvée sur l'ordinateur saisi à son domicile par les enquêteurs. "Rien ne se trouvait chez lui", a précisé cette source en rappelant cependant que le corbeau avait affirmé dans une de ses lettres avoir détruit son matériel. "Il est évident que tout le matériel destiné à ces courriers est déjà détruit quand vous lirez ce courrier", a-t-il écrit en effet. Aucune trace non plus d'ADN n'a été relevée lors des expertises des différents courriers de menaces, a indiqué une source judiciaire. L'unique suspect du dossier a été interpellé à la suite d'une dénonciation de son ex-compagne : celle-ci "aurait alerté la police car il aurait employé pour la menacer des termes proches de ceux utilisés dans les lettres". Certains de ses copains ayant connaissance des agissements du corbeau avaient également indiqué que le "coup" pouvait venir de leur ami, selon une source proche de l'enquête. "Il s'agit d'une petite vengeance purement personnelle par rapport à mon ex-compagne. On est en procédure pour obtenir la garde de mon enfant. Donc, elle s'est servie d'un certain nombre de courriels à ce sujet pour faire monter la mayonnaise", a déclaré l'homme à France Bleue Hérault après sa libération. "Dès mon interpellation, j'ai été très calme et très serein. Je savais que ce n'était pas moi. Je n'avais aucun reproche à me faire", a-t-il ajouté avant de mettre en cause "une certaine presse" qui a fait état de son identité : "Ce n'est pas très, très gentil", a-t-il dit. Interrogée par l'AFP, son avocate, Me Maryse Pechevis, a dénoncé une violation de l'intégrité de son client. Elle s'est dite "très en colère à l'égard de l'ex-compagne de (son) client qui a fait de la délation" et "envers les services de police qui, sur la base de cette seule délation, ont mis en garde à vue, sans indice, (son) client". Espérant obtenir "a minima des excuses de l'Etat", elle envisage de porter plainte contre l'ex-compagne pour "dénonciation calomnieuse" et dit vouloir "déposer plainte pour diffamation contre certains médias". Aucune nouvelle lettre de dénonciation n'a été signalée vendredi à la police a indiqué une source proche de l'enquête. A ce jour, treize courriers de menaces ont été adressés à des personnalités de droite, dont deux envois au président Nicolas Sarkozy, et à certains médias. (AFP - 06/03/09) |
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