Sujet : Les informaticiens de la prostitution traqués | | Posté le 07-03-2007 à 19:57:58
| Les informaticiens de la prostitution traqués par les cyber-policiers Certains informaticiens ont trouvé un moyen lucratif d'arrondir leur fin de mois en créant, sur internet, des sites pour des prostituées, pas toujours conscients qu'ils deviennent ainsi des proxénètes traqués par les policiers et gendarmes spécialistes de la cybercriminalité. Créer un site sur internet pour des prostituées va au-delà du petit boulot exécuté au noir par quelques férus d'informatique cherchant quelques subsides pour boucler des fins de mois difficiles. Ils deviennent, au regard de la loi, des proxénètes, un délit aggravé par le fait qu'ils utilisent un réseau de télécommunication ce qui peut leur valoir jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. C'est ce que risque l'un d'eux, âgé de 27 ans, qui sera jugé jeudi par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour avoir réalisé, entre 2005 et 2006, des sites internet pour sept prostituées. En juin dernier les puissants ordinateurs de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avaient détecté la présence des sites de sept prostituées, lors d'une surveillance classique d'un moteur de recherche. Aussitôt l'IRCGN en avait informé le procureur de la République de Bobigny (Seine-Saint-Denis) qui avait confié l'enquête à la Brigade de répression du proxénétisme (BRP) de la police judiciaire parisienne. Lors de l'enquête les policiers identifieront le concepteur des sites qui sera interpellé. "C'est vraiment une cyberdélinquance qui se développe, en même temps que se développe internet et que certaines prostituées s'y réfugient", confie un enquêteur. Les méthodes d'approche des prostituées sont toutefois différentes. Si dans le cas jugé à Bobigny c'est le bouche à oreille qui semble avoir fonctionné, ce sont souvent les informaticiens, ou certains webmestres, qui contactent directement les prostituées qui ont déjà un site internet en se faisant passer pour un client. Ils leur proposent d'améliorer leur site pour le rendre "plus accueillant et plus convivial", selon le policier. Ils négocient ensuite leur travail contre de l'argent ou contre des prestations en nature auprès de la prostituée. Lors d'une enquête récente à Paris il a été établi qu'un homme, qui avait réalisé une quinzaine de sites, avait touché entre 200 et 300 euros par mois et par site. Sur n'importe quel moteur de recherche il est aisé de trouver l'un de ces sites internet où en quelques clics de souris le doute est levé sur les services proposés. Certains, outre un numéro de téléphone portable pour la prise de rendez-vous et un e-mail, détaillent le tarif des prestations et leur durée ainsi qu'une liste de réponses à des questions sur ce qu'il est possible de faire ou pas. Au-delà des saisines judiciaires, les hommes de la BRP agissent aussi en navigant sur internet et ne se limitent pas à débusquer les informaticiens qui ont créé les sites de prostitution : ils recherchent aussi, activement, "qui est derrière", selon un enquêteur, c'est-à-dire celui qui gère le système, "le (vrai) proxénète qui organise la prise de rendez-vous des filles et qui encaisse". (AFP - 07/03/07) |
| | Posté le 08-03-2007 à 20:07:37
| Condamné à 4 mois avec sursis Plusieurs vitrines internet d'escort-girls ont valu jeudi à leur auteur, un jeune informaticien de 27 ans, d'être condamné par le tribunal correctionnel de Bobigny à quatre mois de prison avec sursis. Nicolas Chevillard a été reconnu coupable de "proxénétisme aggravé" pour avoir créé entre 2005 et 2006 quatorze sites internet pour treize prostituées, dont une a été sa petite amie pendant plusieurs mois. Ce jeune homme brun aux allures de gentil garçon un peu timide, titulaire depuis 2001 d'un DUT en télécommunications et réseaux, mais actuellement sans emploi, a obtenu que cette condamnation ne soit pas inscrite à son casier. Il risquait jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende pour avoir favorisé entre 2005 et 2006 la prostitution de ces jeunes femmes grâce à "l'utilisation d'un réseau de télécommunications", circonstance aggravante introduite dans le code pénal en juin 1998. "Personne ne le considère comme 'Le' proxénète de la Seine-Saint-Denis, mais qu'il le veuille ou non, il est bien un proxénète", a estimé la procureure Agnès Thibault en requérant six mois de prison avec sursis. Le jeune homme travaillait comme administrateur réseau pour un prestataire d'IBM lorsqu'il est tombé amoureux en novembre 2004 de Pascaline, rencontrée dans une soirée. Celle-ci insistera, dit-il, pour qu'il réalise pour elle un site vitrine, avec offres et tarifs, qui lui permette d'être mieux remarquée sur un gros annuaire internet d'annonces très spécialisées. Sa première prestation sera gratuite, mais les autres sites, facturés entre 600 et 1 000 euros, lui rapporteront 9 000 euros en un an. "J'ai arrêté en juin 2006 quand j'ai vu que ça prenait de telles proportions", explique Nicolas, "je n'ai jamais voulu en faire une industrie". "Cela ne me correspondait pas", ajoute-t-il, mal à l'aise et quasi-inaudible. En juin 2006, le site de Pascaline, toujours actif à ce jour, est repéré par les ordinateurs de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les enquêteurs remontent jusqu'à lui. Il se sait recherché et se présente à la police, reconnaît les faits. Devant le tribunal, il expliquera que, comme tout prestataire de site internet, il proposait "deux forfaits", le site simple à 600 euros, le deuxième à 1 000 euros, avec référencement sur les moteurs de recherche, protection des photos, qu'il a prises lui-même dans certains cas. (AFP - 08/03/07)
Message édité le 08-03-2007 à 21:23:07 par Audrey |
| | Posté le 08-03-2007 à 20:50:29
| Quel gâchis d'utiliser des connaissances dans ce domaine... Et tu devrais peut-être enlever le lien qui mène sur le site de la prostituée... J'ai pas été deçu mais bon je me doute du contenu... |
| | Posté le 08-03-2007 à 21:24:04
| J'avoue ne pas avoir relevé en vous rapatriant l'article de l'AFP. Voilà qui est corrigé ! Merci Chris. |
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