Sujet : Des hydroéoliennes oxygènent l'ETANG ASPHYXIE | | Posté le 08-08-2006 à 22:22:01
| (AFP - 08/08/06)
A Palavas-les-Flots, des hydroéoliennes oxygènent l'étang asphyxié Hydroéolienne installée sur l'étang du Prévôt Alors que l'étang de Thau pâtit de la canicule et pleure ses récoltes anéanties de moules et d'huîtres, un étang voisin de Palavas-les-Flots (Hérault), également asphyxié et mal en point, a été équipé d'hydroéoliennes chargées de l'oxygéner. Depuis dix jours, la petite pièce d'eau du Prévôt, enclave envasée et nauséabonde au coeur de la station balnéaire du littoral languedocien, voit fonctionner quatre drôles de machines. Posées sur des flotteurs, ces éoliennes aux pales horizontales, qui prennent le vent même à moins d'1 km/h, entraînent une turbine et ensuite une hélice d'un mètre de diamètre qui va faire remonter, dans un lent tourbillon, les eaux profondes pour qu'elles s'oxygènent à la surface. Dans le fond s'est accumulée la vase, résidu d'algues pourries responsables des mauvaises odeurs. Les bactéries naturelles n'arrivent plus à la nettoyer, faute de suffisamment d'oxygène, notamment lors des périodes sans vent. "Ce procédé propre, entièrement mécanique, permet de se rapprocher de ce qu'auraient été les conditions naturelles s'il n'y avait pas eu d'activités humaines qui rejettent de l'azote et des phosphores dont les algues sont friandes", explique Anne Ludinard, présidente de la société Aerolac, concepteur et fabricant des hydroéoliennes. Le système de rotation lente (150 tours par minute) "permet une meilleure absorption de l'oxygène et ne brasse pas les sédiments", assure Mme Ludinard. Si, pour les 300 hectares du Prévôt, l'élimination des odeurs devrait être le premier résultat, le but de l'installation est la préservation de l'écosystème. La commune de Palavas a déboursé un peu plus de 10 000 euros par engin, et attend, après des premiers résultats "encourageants", de faire le bilan à l'issue d'une année d'utilisation pour envisager une éventuelle extension aux autres étangs de la ville "qui ont tous des problèmes", selon le Maire. "La plupart des gestionnaires de plans d'eau ont souvent pensé que la nature pouvait tout arranger alors qu'en définitive l'eau est l'ultime réceptacle des pollutions", analyse Mme Ludinard. Aux prises avec les considérations environnementales, à l'instar de la mairie de Palavas, d'autres communes pourraient s'intéresser à ce système, qui existait déjà au début du XXe siècle dans les fermes isolées des Etats-Unis, et qui est actuellement très utilisé dans les lacs au Canada. |
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