Sujet : FUSION NUCLÉAIRE : un obstacle important franchi | | Posté le 21-05-2006 à 21:09:35
| (AFP - 21/05/06)
FUSION NUCLÉAIRE : un obstacle important franchi Un obstacle important à la fusion nucléaire industrielle, comme prévu dans le réacteur expérimental Iter qui sera implanté à Cadarache, près de Marseille, a été franchi en laboratoire, annonce une équipe internationale dans le mensuel britannique Nature Physics. Les chercheurs ont annoncé avoir trouvé une solution pour éliminer un problème majeur : l'érosion des parois internes du réacteur par les neutrons de très haute énergie émis par la fusion. Actuellement, aucun matériau n'est capable de résister à ces particules, qui ne sont pas, non plus, arrêtées par les champs magnétiques. Pour éviter cet inconvénient, il suffirait de "perturber légèrement le champs magnétique" confinant le mélange gazeux de deutérium et de tritium porté à très haute température, le plasma, pour "amener ce champs à devenir chaotique sur le bord", selon les auteurs de l'article. Les chercheurs, travaillant sous la direction de Todd Evans, du General Atomics (San Diego, Californie) estiment que cela pourrait régler un obstacle rencontré par toutes les installations travaillant sur la fusion (les tokamak), tels qu'Iter (International thermonuclear experimental reactor). Les travaux ont été menés dans les installations du DIII-D National Fusion de General Atomics à San Diego, et plusieurs établissements y ont été associés, tels que l'Association Eutarom-CEA de Cadarache. La température au sein de la chambre à plasma de Iter s'élèvera à plus de 100 millions de degrés, provoquant la fusion des ions et libérant une énergie colossale. Les particules de très haute énergie émises seront confinées par des champs magnétiques à l'intérieur d'une chambre dont les parois sont prévues avec des matériaux jusqu'à présent vulnérables. Le futur programme de recherche sur la fusion nucléaire contrôlée qui sera mené avec Iter pourrait représenter une solution de rechange à la fission nucléaire utilisée dans les centrales actuelles pour produire de l'énergie. Pour les partisans du projet, l'installation d'Iter devrait ouvrir la voie à une énergie propre puisque la fusion n'entraînera pas de production de déchets à très longue durée de vie. Le projet, dont les partenaires sont l'Union européenne, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Corée du sud et la Chine, représente un investissement de 10 milliards d'euros sur 40 ans. |
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