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Sur les Étendues Vierges de la CORDILLÈRE DARWIN

Audrey
   Posté le 29-05-2006 à 00:32:30   

(AFP - 28/05/06)
Un couple d'explorateurs sur les étendues vierges de la cordillère Darwin en Terre de Feu


Christian Clos et Karine Meuzard, en mars 2006
lors de leur dernière expédition sur la cordillère Darwin


Deux explorateurs, Christian Clos, Suisse de 33 ans et Karine Meuzard, Française de 31 ans, s'apprêtent à poser le pied en septembre dans le centre de la cordillère Darwin pour explorer une région jamais cartographiée, inconnue des hommes, longue de 150 km, entre le Mont Shipton et le Mont Sarmiento.

C'est l'une des dernières terres vierges de notre monde à ciel ouvert, à l'extrême sud du continent sud-américain, en Terre de Feu chilienne.

Cristian et Karine (lui prend des photos, filme et écrit, elle rapporte des dessins de ses explorations) se sont déjà rendus à deux reprises en 2004 et en mars dernier, sur les traces du naturaliste Charles Darwin qui donna son nom à cette cordillère après l'avoir en partie parcourue en 1836.

"Lors de ces deux premières expéditions, nous n'avons pas pu explorer la partie centrale de la cordillère en raison des conditions climatiques détestables (vents violents soufflant à près de 200 km/h, neige, pluie, dense brouillard en permanence) qui modifient sans cesse le terrain, ouvrent des crevasses infranchissables, interdisent toute visibilité", raconte Chistian Clos.

En mars dernier, accompagnés de trois scientifiques français et chiliens, les deux explorateurs qui avaient établi leur camp de base sur un glacier, se sont livrés à des observations glaciologiques, météorologiques, topographiques et entomologiques.

Ils ont ramené dans leurs bagages plusieurs spécimens d'insectes inconnus vivant dans et sur les glaces, se nourrissant d'algues sédimentaires portées par les vents, qu'ils ont confiés pour étude au Muséum d'Histoire Naturelle.

Hérité des anciennes croyances des indiens Yamanas et Alakaluf qui peuplaient la périphérie de la cordillère Darwin avant d'être décimés à la fin du 19e siècle, un mythe reste tenace chez les pêcheurs de la région : l'existence d'une cité perdue, la cité des dieux des vents et de la montagne, nichée au coeur de la cordillère.

"Ce mythe donne une dimension onirique à notre prochain voyage. Nous partons en quête de la cité perdue dans ce lieu inhospitalier qui s'efforce de repousser l'homme avec ses conditions climatiques extrêmes, mais pour lequel nous ressentons une attirance magnétique", assure Christian.

Comme les deux premières fois, chargés de 200 kilos de matériel et de nourriture, ils se feront déposer par bateau sur le rivage de la cordillère, seul accès possible.

Tous les explorateurs qui ont approché cette cordillère du bout du monde, ont témoigné dans leurs écrits de cette attirance mystérieuse et irrépressible. Charles Darwin, à la fin de sa vie et après avoir parcouru le monde disait : "il me reste deux images, les Galapagos et la cordillère Darwin".
ThunderLord
   Posté le 31-05-2006 à 20:03:29   

Ca sonne un petit peu comme le recherche de la cité de Kadath... J'ai mal à croire qu'à notre siècle il reste encore des endroits totalement inexplorés sur Terre... Et ça donne envie de voyager, en tous cas !
Audrey
   Posté le 31-05-2006 à 21:10:06   

J'aimerais qu'il en reste bien davantage, des endroits inexplorés, sur notre bonne vieille planète ! Il y a tellement de magnifiques endroits qui, une fois découverts, deviennent de véritables poubelles ou sont littéralement saccagés !