Sujet : Un enfant de 6 ans retenu par la gendarmerie | |  Posté le 23-05-2009 à 02:39:11
| | Aux âmes bien nées, la retenue n'attend pas le nombre des années.
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Le mur du çon franchi par les gendarmes de Floirac, en Gironde, qui ont réussi l'exploit d'interpeler un enfant de 6 ans à la sortie de l'école, avant de le retenir 2 heures à la gendarmerie pour interrogatoire.
L'histoire nous est racontée par Maître Eolas
Une mère habitant Floirac, en Gironde, aperçoit un jour à l'école Louis-Aragon où va son fils une bicyclette ressemblant fort à celle que son fils s'était fait voler peu de temps auparavant.
Elle va s'en plaindre auprès du directeur d'établissement, lui demandant de saisir cette bicyclette. Le directeur lui répond à juste titre qu'il n'en a absolument pas le pouvoir, cette affaire étant étrangère à l'établissement et concernant la vie privée des enfants. La mère n'en démord pas et va porter plainte à la police pour vol.
En Gironde, on ne plaisante pas avec le vol de bicyclette.
Deux voitures de police et six fonctionnaires vont donc attendre à la sortie le cycliste suspect. Âgé de dix ans. 
Et là, problème. Le vélo volé était vert, et celui du voleur présumé était bleu. Le gamin faisant défaut, c'est la littérature qui a volé, mais au secours de la force publique : si ce n'est toi, c'est donc ton cousin , âgé de six ans, qui lui a un vélo vert. Que la mère du bambin spolié reconnaît comme étant un vélo volé à son fils il y a deux ans. Peste ! Ça sent la bande organisée. 
En tout cas, on cherchait un vélo d'un certain modèle vert, on a un vélo de ce modèle mais bleu, et on a un vélo d'un autre modèle mais vert. L'enquête progresse à grands pas. Tout le monde au commissariat. 
Les enfants vont passer deux heures au commissariat, avant que la mère du voleur présumé n'arrive avec une attestation d'un sous-officier de l'armée de l'air jurant qu'il avait acheté lui-même le vélo suspect au gamin, ce que ce dernier expliquait depuis deux heures. 
Au temps pour nous, dirent les policiers, remettant les enfants en liberté, une larme à l'œil à l'idée de ne pouvoir mettre une croix dans la case “affaire élucidée” des chiffres du commissariat, mais néanmoins consolés de pouvoir en mettre une voire deux dans la case “gardes à vue”, puisque ce critère fait partie des chiffres exigés par le ministère de l'intérieur dans cette culture du résultat qui fait tant de dégâts.
Les faits sont relatés par un article de la Dépêche .
Aux dernières nouvelles, le coupable court toujours. On imagine bien que pour des faits de cette importance, les investigations ne font que commencer. 
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Je ne sais pas pourquoi, mais cette enquête sur bébé vélo rouge soupçonné par la maman de bébé vélo vert me fait penser à Dupont et Dupond.
Edité le 23-05-2009 à 02:50:47 par Pierma
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| |  Posté le 29-05-2009 à 22:57:08
| Merci, Pierma, pour cette info ...qui montre à quel point, en France, les choses évoluent  Deux voitures de police et six fonctionnaires pour une "si belle affaire", de jeunes enfants en garde à vue : la distribution de médaille n'est pas loin. Reste à choisir le type de médaille (du mérite, de l'ânerie, etc).
Et pendant ce temps-là, pour les VRAIES affaires, les VRAIS délits, on n'a :
pas le temps
pas l'effectif
...pas l'envie ?
Cherchez l'erreur...
En tous cas, méfiez-vous, parents qui mettez vos enfants à la crèche : je ne serai pas étonnée d'apprendre qu'une voiture de police y soit venue pour emporter votre bébé "voleur d'un biberon", voire pire, d'un anneau de dentition ! 
(question : est-ce que les policiers se chargent de changer la couche des nourrissons en garde à vue ? ) |
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