Sujet : L'énergie propre à l'échelle | | Posté le 22-10-2007 à 23:29:25
| Allier vent, soleil, eau et biomasse: vers 100% d'énergie renouvelable
A Freiamt, une habitation équipée de capteurs solaires à proximité d'une éolienne Les éoliennes tournent lentement dans l'azur du Harz, région de l'est de l'Allemagne qui veut à terme recourir exclusivement aux énergies renouvelables, grâce à un système reliant et régulant des centrales d'énergie solaire, éolienne, hydraulique et à base de biomasse. En ce jour d'automne radieux, les hélices du parc Druiberg fonctionnent à "un centième de leur potentiel maximum", explique le directeur technique, Thomas Radach. Perchées sur des mâts atteignant jusqu'à 160 mètres de hauteur, elles sont au coeur du dispositif énergétique de la ville de Dardesheim. A quelques kilomètres de là, les toits de la commune d'un millier d'âmes scintillent au soleil: des panneaux photovoltaïques produisent le tiers de l'électricité locale. "Nous sommes heureux d'avoir dit oui à l'installation du parc il y a 15 ans", se réjouit le maire Rolf-Dieter Kühne sur une placette devant l'école...recouverte de capteurs solaires. "Rien de tel pour associer les générations suivantes à notre concept," s'amuse-t-il. Un bus passe, il fonctionne au gaz vert issu de la biomasse des champs alentours, dont une centrale extrait le méthane pour en faire de l'électricité. Chauffage, transports, électricité: à Dardesheim, tout fonctionne à l'énergie propre. Mieux encore, la vente de l'excédent d'énergie --dix fois plus que la consommation locale-- rapporte 50.000 euros par an aux caisses publiques. Mais, les énergies éolienne et solaire n'étant pas stockables, qu'arrive-t-il quand le vent tombe et le soleil s'efface? A cette inquiétude, la ville a deux réponses: le gaz vert, indépendant de la météo et simple à sauvegarder, et l'énergie hydraulique. Non loin, à Wendefurth, deux énormes bassins ont été creusés: l'un au sommet, l'autre au pied d'une colline, reliés par une pompe activée par l'excédent d'électricité produite, par exemple la nuit quand le vent continue à souffler alors que les habitants dorment. Lorsque le temps ne permet pas de répondre aux besoins, on ouvre les vannes de la citerne supérieure pour que la descente d'eau dans la vallée fasse tourner les turbines. Le système de Dardesheim prévoit aussi une participation active des utilisateurs, grâce à un outil électronique les aidant à consommer à bon escient: attendre que le vent se lève pour lancer une machine à laver par exemple. "Dans ces moments, le prix est moins élevé," explique le président du parc Druiberg, Heinrich Bartelt. A terme, le concept doit être étendu à l'ensemble du Harz et profiter à ses 250.000 habitants. Dans cette perspective, l'Institut de technique d'énergie solaire (ISET) de l'Université de Kassel (centre) développe un projet permettant de relier entre elles les centrales de la région. L'idée a été reprise pour un projet pilote destiné à être appliqué un jour à l'ensemble de l'Allemagne, dont les énergies vertes assurent aujourd'hui 12% de l'électricité: l'"EE - Regenerative Kombikrafwerk" démontre qu'il est possible de relier 36 centrales dispersées à travers le pays pour répondre aux besoins annuels d'une petite ville comme Stade, qui compte 12.000 foyers, soit 1/10.000 de la demande nationale. Une courbe des habitudes horaires de consommation et les pronostics météo permettent d'adapter à l'avance le dosage entre, d'une part, les quatre sources d'énergie et, d'autre part, les centrales en fonction du temps qu'il fait dans leur région. "Nous montrons en petit ce qui est possible en grand: une couverture totale, à toute heure", souligne Frank H. Asbeck, président de SolarWorld, initiateur du projet pilote avec les sociétés Enercon et Schmack Biogas. Selon eux, cet objectif nécessiterait entre 40.000 et 60.000 éoliennes contre 20.000 aujourd'hui, des panneaux solaires sur des millions de toits et un triplement des installations de gaz vert. "C'est cher mais ça a un avantage: la source est intarissable," rappelle M. Schmack. Source : AFP via Actu Live |
| | Posté le 24-10-2007 à 23:12:11
| Voilà qui fait plaisir à lire ...et qui laisse rêveuse ! Ah si ce genre de décisions et d'installation se généralisaient, nous aurions (enfin) l'impression d'avancer dans le bon sens côté préservation de notre bonne vieille Terre ! |
| | Posté le 24-10-2007 à 23:21:47
| Dommage que ça reste un investissement lourd et peu soutenu en France... |
| | Posté le 25-10-2007 à 12:44:45
| Ouais =/ J'suis plutôt anti éoliennes moi, investir autant d'argent pour si peu de résultats à l'échelle planétaire je trouve ça très, trèèèès moyen. Sur un indice de 100, j'avais lu que la polution eléctrique allait pas au dessus de 2 ou 3% à l'échelle planétaire, alors qu'à coté, le pétrole pétait plus de la moitié du compteur, certes ça serait bien qu'on tourne tous à l'éolienne, mais je me demande si ça serait vraiment un bon geste pour la planète. |
| | Posté le 27-10-2007 à 03:03:06
| En même temps, fonctionner avec le pétrole, on voit c'que ça donne... ça fait un moment que nous devrions déjà tous tourner avec une énergie propre. |
| | Posté le 27-10-2007 à 14:54:41
| Coolness a écrit :
J'suis plutôt anti éoliennes moi, investir autant d'argent pour si peu de résultats à l'échelle planétaire je trouve ça très, trèèèès moyen. |
Faut voir sur le plus long terme, quand les ressources d'énergies fossiles se feront rares et que le prix des trucs à faire flamber va lui aussi flamber, l'investissement sera rentabilisé encore plus vite. Pis c'est bon pour la planète |
| | Posté le 27-10-2007 à 19:58:51
| LK a écrit :
Faut voir sur le plus long terme, quand les ressources d'énergies fossiles se feront rares et que le prix des trucs à faire flamber va lui aussi flamber (...) |
Euh... on n'est pas déjà en plein d'dans, depuis quelques années ? Parce que, c'est pas pour râler (encore), mais il suffit de regarder les prix du pétrole (essence and co), du gaz, du charbon, pour s'apercevoir que le mécanisme est déjà enclenché depuis un bail. Ce n'est donc pas dans 10 ou 20 ans qu'il faudra solutionner le problème, mais bien maintenant. |
| | Posté le 29-10-2007 à 02:02:24
| Je suis totalement d'accord, même si, encore une fois, l'argument économique ne devrait apparaitre qu'en seconde place. C'est pas parce qu'il nous reste encore 20 ans de carburant qu'on doit continuer à empuantir et polluer toute la planète, surtout si l'on considère que nous pourrions tout à fait nous tourner vers d'autres énergies au moins aussi pratiques, plus saines et aussi abondantes. |
| | Posté le 30-10-2007 à 00:51:11
| Ouep, mais c'est pas pour ça qu'il faut se tourner vers des energies dites propres si elles ne font pas vraiment avancer le schimilimil.. . . ... |
| | Posté le 30-10-2007 à 21:49:48
| Une chose est certaine : vu comment les gouvernements et autres décideurs avancent à pas de souris dans ce domaine (histoire de ne pas perturber cette chère caste du pétrole, on ne risque pas d'aller trop vite en direction des énergies propres... |
| | Posté le 01-11-2007 à 13:17:18
| Malheureusement =| Faudra attendre le déclic, un tsunami sur Manhattan ça devrait aider je pense. |
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