Sujet :

Datation du whisky par les essais nucléaires

Pierma
   Posté le 06-05-2009 à 02:34:04   

Les essais nucléaires aident à dater le vieux whisky.


Source :"En quête de Science"



C’est l’étude des proportions respectives de carbone 14 et de carbone 12 et 13 qui permet aux archéologues de dater les vieux objets faits de matière organique. Au fil du temps, le carbone 14 se désintègre selon une loi connue. Donc, plus la proportion de l’isotope 14 est faible, plus l’objet est vieux.

Le très vieux whisky séduit des amateurs capables de débourser des dizaines de milliers d’euros pour une bouteille du précieux liquide. Des buveurs fortunés sont régulièrement floués par des vendeurs véreux qui font passer des bouteilles âgées de quelques années pour des centenaires.

Les chercheurs du Radiocarbon accelerator unit d’Oxford, en Grande-Bretagne, ont volé au secours de ces amateurs abusés, avec l’aide d’alliées incongrues : les bombes atomiques britanniques testées dans les années 1960.

Ces essais atmosphériques, interdits depuis, ont laissé leur marque dans le vivant en augmentant de manière significative les taux d’un isotope du carbone, le carbone 14.

(Comme toutes les matière vivantes, l’orge utilisée pour le whisky a absorbé du carbone : du carbone 12 “ordinaire” et une faible proportion de ses isotopes 13 et 14.)

Si l’orge qui a été distillée a poussé après les essais nucléaires, ce taux de carbone 14 sera anormalement élevé. Cité par The Telegraph, le directeur du laboratoire d’Oxford Tom Highman parle d’une “signature” spécifique de la deuxième moitié du XXe siècle.

Ceci permet donc de déterminer avec certitude si une bouteille de whisky est antérieure ou postérieure aux bombes atomiques anglaises, et de déceler les faux. Faux qui seraient “plus nombreux” que les vraies vieilles bouteilles testées par le laboratoire du docteur Highman.

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Une chose est sûre, le nuage de Tchernobyl est bien le seul qui ait été repéré. Les 200 essais nucléaires ou thermonucléaires effectués par l'URSS et les USA dans les années 50 et 60 ont forcément produit des nuages radioactifs, mais qui sont passés inaperçus.

Jusqu'à cette pollution, tout allait bien : depuis des millénaires, le taux de carbone 14 dans l'atmosphère - et dans les arbres vivants - était fixe. Quand on coupait un arbre pour en faire des planches, son taux de carbone 14 commençait à diminuer avec une régularité parfaite.

Pour les archéologues du futur, ce pic de carbone 14 dans les années 50 et 60 compliquera les datations d'objets organiques fabriqués aux alentours du 20ème siècle. (D'autant que ce carbone14 supplémentaire à dû s'accumuler dans de nombreuses régions du globe, mais pas partout.)



Edité le 06-05-2009 à 02:48:59 par Pierma


Audrey
   Posté le 06-05-2009 à 19:31:29   

Merci pour l'info, Pierma.

Pauvres, pauvres, gens fortunés qui se faisaient flouer...
Cela dit, pourquoi pas, après tout ? Mais, pour tester, il faut d'abord avoir ouvert la bouteille. Et je doute qu'un connaisseur accepte d'acheter une bouteille déjà ouverte... A priori, c'est donc valable pour qu'il vérifie après son achat, mais pas avant, sauf pour les achats en nombre où le sacrifice d'une unité est moins problématique.

Les essais nucléaires et leurs nuages radioactifs ...quels essais ? il n'y en a jamais eu, voyons !
ThunderLord
   Posté le 08-05-2009 à 15:51:07   

Ha parce qu'au début les clients se fiaient à la bonne foi des vendeurs ? Ah bah y'en a qui ne doutent de rien hein xD Heureusement que la science est là pour nous rappeler de ne nous fier à personne