Sujet : CHEF D'ORCHESTRE à 19 ans ! | | Posté le 03-04-2006 à 23:05:51
| (AFP - 03/04/06)
Lionel Bringuier, l'ascension fulgurante d'un chef d'orchestre de 19 ans Lionel Bringuier. De récompenses en engagements, il collectionne les records de précocité : à 19 ans, le chef d'orchestre Lionel Bringuier, qui cache une calme détermination derrière son visage poupin, signe un début de carrière fulgurant, en France comme à l'étranger. Le virtuose dirigera jeudi l'Ensemble orchestral de Paris (EOP) dans la capitale au Théâtre 13, puis ce même orchestre à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) le 9 avril. "Tout s'est accéléré après le Concours de Besançon", explique-t-il à l'AFP. Plus jeune finaliste dans l'histoire de cette compétition internationale de chefs d'orchestre , Lionel Bringuier la remporte le 23 septembre 2005 - la veille de son dix-neuvième anniversaire -, ce qu'aucun Français n'avait réalisé depuis un quart de siècle. Sa réussite est le fruit d'une passion nourrie et d'apprentissages de longue haleine. Né à Nice dans une famille de musiciens (son frère Nicolas est pianiste professionnel), il fait son éducation symphonique en allant écouter les orchestres de Nice, Cannes et Monte-Carlo, débutant piano et violoncelle à 4 ans. "Pour moi, ça n'a jamais été une corvée de travailler mon instrument, j'y prenais vraiment beaucoup de plaisir", souligne-t-il. Après le conservatoire de sa ville natale, le jeune violoncelliste est admis au CNSM (conservatoire national supérieur de musique) de Paris. Il n'a que 13 ans, et entre bientôt en classe d'initiation à la direction d'orchestre. "Ainsi, à 14 ans, je dirigeais chaque semaine. C'était très formateur. Les musiciens d'orchestre le disent, d'ailleurs: on n'apprend à diriger qu'en dirigeant". Déjà, le grand public a l'opportunité de le découvrir lors de la retransmission télévisée de la cérémonie des Victoires de la musique classique 2001, où il fait sensation en dirigeant l'Orchestre des Pays de la Loire. Cinq ans plus tard, bis repetita : il conduit devant 2,2 millions de téléspectateurs le Philharmonique de Strasbourg, surprenant une nouvelle fois par son autorité naturelle, rare dans une si fraîche baguette. "Je pense que les musiciens sentent que je les respecte vraiment, que je ne dirige pas une flûte ou un hautbois mais des êtres humains, souligne l'intéressé. L'important est de connaître très profondément la partition que l'on dirige avant de la transmettre aux musiciens dans un esprit d'échange". Le Concours de Besançon aidant, Lionel Bringuier est enrôlé dans l'écurie d'une agence artistique londonienne, qui compte parmi ses protégés l'Italien Claudio Abbado, le Britannique Simon Rattle et le Néerlandais Bernard Haitink, autant de "maîtres" qu'il dit "admirer profondément". Les invitations à diriger (dans le répertoire français, notamment) se succèdent, qui le conduisent en République tchèque, Finlande, Suède et Allemagne, où il sera au pupitre de la vénérable Staatskapelle de Dresde le 31 août prochain. Mais Lionel Bringuier envisage ces sollicitations "avec prudence". "J'essaie de ne pas me jeter sur tous les engagements qu'on me propose, car ce serait le meilleur moyen de me planter", note-t-il. Assistant depuis 2005 de l'EOP, où il oeuvre avec profit dans l'ombre de l'Américain John Nelson, Lionel Bringuier sera "chef associé" de l'Orchestre de Bretagne à compter de janvier 2007. "Il faut que j'en profite pour continuer à me perfectionner, approfondir le répertoire... C'est maintenant que tout commence", dit-il. |
| | Posté le 04-04-2006 à 12:39:55
| Félicitations à lui, si jeune et déjà ce niveau, et bonne continuation. |
| | Posté le 01-05-2006 à 19:46:29
| Eh ben... |
| | Posté le 10-10-2007 à 22:34:13
| Quelques nouvelles fraîches à son sujet...
A 21 ans, un chef d'orchestre français à la conquête de Los Angeles Lionel Bringuier devant le Hall Walt Disney, le 8 octobre 2007 à Los Angeles A tout juste 21 ans, il vient d'entamer un contrat décroché de haute lutte au Philharmonique de Los Angeles, mais le chef d'orchestre français prodige Lionel Bringuier garde la tête froide et dit vouloir continuer à apprendre. "Je vis au jour le jour", explique ce jeune homme décontracté et enthousiaste dans son bureau du Walt Disney Concert Hall, bâtiment ultramoderne signé Frank Gehry au centre de la deuxième ville des Etats-Unis. C'est là que le jeune homme a établi ses quartiers professionnels jusqu'en 2009, en qualité d'adjoint au directeur musical du Philharmonique de Los Angeles (LAPhil), le Finlandais Esa-Pekka Salonen. "Esa-Pekka était déjà un de mes chefs d'orchestre favoris. Avant même d'arriver ici, j'écoutais des enregistrements du LAPhil", raconte Lionel Bringuier, choisi parmi 150 concurrents pour ce poste, où il doit, tout en assurant son propre programme de concerts, se tenir prêt à remplacer le titulaire en cas d'empêchement. Issu d'une famille de musiciens et entré au Conservatoire à cinq ans, il avait pour la première fois attiré l'attention du grand public en remportant en septembre 2005 le Concours international des jeunes chefs d'orchestre de Besançon. Malgré un CV éblouissant, Lionel Bringuier garde la tête froide et envisage son métier comme une collaboration avec les autres musiciens. "Je préfère le mot anglais 'conductor', celui qui conduit, à celui de 'chef d'orchestre' ", affirme-t-il, se définissant comme "un musicien parmi les autres, au service du compositeur". Il n'a que des compliments à formuler pour les membres du LAPhil, "sans doute l'un des meilleurs orchestres du monde", qui sont "capables de sauter d'un répertoire à un autre, d'être quasiment parfaits dès la première répétition". Lionel Bringuier, pour qui "l'âge n'a pas d'importance, c'est la musique qui est importante", dit aussi apprécier l'ambiance de travail décontractée prévalant avec Esa-Pekka Salonen, 49 ans, qui occupe son poste au LAPhil depuis 1992 : "j'apprends énormément à son contact". "Lors d'un concert de musique moderne, Esa-Pekka a commencé par discuter avec le compositeur sur la scène pour expliquer l'oeuvre au public, puis l'orchestre a joué. C'est sans doute le seul endroit au monde où l'on peut voir cela", se souvient le Français, qui n'avait pas mis les pieds aux Etats-Unis avant l'audition du LAPhil. Arrivé seul à Los Angeles, il va devoir en adopter les coutumes, à commencer par passer son permis de conduire, sésame indispensable dans une ville tentaculaire où la voiture est reine. Amateur de sport (tennis, rugby...), Lionel Bringuier dit vouloir se mettre au diapason des "Angelenos" et de leur club fétiche de base-ball, les Dodgers, tout en profitant de la vie culturelle locale, entre les musées et Hollywood, le quartier historique du cinéma. Tenu par contrat de passer 30 semaines par an en Californie, ce stakhanoviste de la baguette, qui vient d'enregistrer son premier disque, enchaîne tout de même les dates internationales à un rythme démentiel. Et d'énumérer : "j'étais à Bâle il y a deux semaines, la semaine prochaine je serai à Paris, puis à Lyon avec l'orchestre national, en Allemagne, en Espagne", en passant par Rennes où il est chef associé de l'Orchestre national de Bretagne, avant de revenir à Los Angeles. Lorsqu'on lui fait remarquer qu'il doit cumuler un nombre impressionnant de "miles" sur les cartes de fidélité d'Air France, il répond, avec un grand éclat de rire : "Fréquence jeunes, pour encore cinq ans !". (AFP - 10/10/07) |
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