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Centenaire du premier Grand Prix AUTO de France

Audrey
   Posté le 12-06-2006 à 03:48:55   

(AFP - 11/06/06)
Centenaire du premier Grand Prix auto de France :
frisson et nostalgie



Le manager de la course donne le départ de la Darracq 1906 d'Anne Thomson (Nouvelle-Zélande)


Des milliers de spectateurs ont applaudi dimanche un plateau prestigieux de voitures anciennes venues du monde entier pour le centenaire du premier Grand Prix de France, sur les routes de la campagne mancelle qui constituèrent le tracé original de l'épreuve automobile.

Ancêtre des compétitions automobiles modernes, ce Grand Prix de France fut l'une des premières courses au monde courue en boucle fermée, alors que les courses entre villes, comme Paris-Madrid, étaient peu à peu abandonnées pour raisons de sécurité.

Parti en tête de cortège, un couple néo-zélandais a capté les regards au volant d'une Darracq 4B ayant disputé en 1906 cette course historique, qui donna naissance 17 ans plus tard aux mythiques 24 heures du Mans. La voiture a été acheminée des Antipodes pour l'occasion.
"Faire rouler la voiture ici un siècle après, cela donne le frisson", témoigne Anne Thomson, 60 ans, propriétaire de la voiture avec son mari Wallace McNair, qui l'a entièrement restaurée pendant deux ans et demi.

Pour ces amoureux de voitures anciennes, la reconstitution du 1er "Grand Prix automobile" de l'Histoire était l'occasion d'un premier voyage en France, pour lequel ils ont consenti un gros effort financier. "Un centième anniversaire c'est unique. Chez nous, Le Mans est un mythe au même titre qu'Indianapolis. Nous n'avions pas les moyens de venir ici, mais nous ne pouvions pas rester chez nous", s'amuse Wallace.

Sur le bord des routes, des habitants de tous âges applaudissent ou saluent le défilé, qui rassemble une centaine de voitures de course d'avant 1914 dans la canicule. Certaines, comme la Darracq, dépassent les 150 km/h !

A sa grande surprise, un participant a repéré une autre Panhard-Levassor, qui a, comme la sienne, disputé le Grand Prix de France en 1908. "C'est incroyable, elles se retrouvent 98 ans après !"

Philippe Vercruysse, 53 ans, est venu de Belgique avec une Nagant Gobron-Brillié de 1900, qu'il a remorquée. "Elle a plus de 100 ans, il faut la respecter", plaisante-t-il.

"L'ambiance est exceptionnelle, remarque-t-il, ici, on ressent le mythe automobile, c'est un public de passionnés et de connaisseurs".

Sur la place du village de Bouloire, deux hommes s'affairent autour d'une Amédée Bollée bleu ciel, en panne. "Avec ces voitures, vous savez quand vous partez, mais vous ne savez pas si vous arrivez".