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La CANTINE GRATUITE à l'école primaire

Audrey
   Posté le 04-01-2007 à 19:42:25   

(AFP - 04/01/07)
La cantine gratuite à l'école primaire dans deux villes de Seine-Saint-Denis

Les maires UDF de Drancy et le Bourget (Seine-Saint-Denis) ont annoncé jeudi la gratuité de la cantine dans leurs écoles primaires à compter de lundi prochain, une "mesure sociale juste" présentée comme une première en France.

"Nous créons un droit à un repas équilibré, quotidien et gratuit", a déclaré le maire du Bourget (12 000 habitants), Vincent Capo-Canellas, président de la communauté de communes créée en décembre entre les deux villes, lors d'un point-presse organisé dans le réfectoire d'une école primaire de Drancy.

Selon le président de l'Association Nationale des Directeurs de Restauration Municipale (ANDRM), Christian Hébert, il s'agit bien d'une première en France, aucune autre ville à sa connaissance n'ayant été "aussi loin au niveau social".

Cette mesure, qui concerne quelque 3 000 enfants, est une "mesure sociale juste", a commenté pour sa part Jean-Christophe Lagarde, le député-maire (UDF) de Drancy, qui juge "faussement social" le système basé sur les quotients familiaux.

A Drancy (64 500 habitants), où le revenu moyen est de 1 300 euros, 73% des familles payaient le tarif maximum de 3,22 euros, seules 7 familles bénéficiant d'un repas à 50 centimes d'euros, a ainsi expliqué M. Lagarde.

"Pour une famille de deux enfants, la gratuité représentera une économie de 130 euros par mois", calcule-t-il, "soit un puissant coup de pouce au budget des familles".

M. Lagarde, qui lance par ailleurs un "appel à une réflexion au plan national", a déposé mardi une proposition de loi pour "une gratuité pendant toute la durée de la scolarité obligatoire", car, observe-t-il, "il y a trop d'enfants qui ne vont pas à la cantine car ils n'en ont pas les moyens, et ne mangent pas ou mal quand ils rentrent chez eux".

Il pointe "la contradiction entre école obligatoire et cantine facultative".

Votée mercredi soir par le conseil communautaire, la gratuité représente une perte de recettes d'1,1 millions d'euros par an pour les deux villes, compensée pour moitié par les économies liées notamment à la mise en commun des moyens, et pour l'autre moitié par la dotation de l'Etat versée à la communauté d'agglomération.