Sujet :

Le CANNIBALE de Rotenbourg

Audrey
   Posté le 09-05-2006 à 17:38:43   

(AFP - 09/05/06)
Le "cannibale de Rotenbourg" condamné à la perpétuité


Armin Meiwes, le "cannibale de Rotenbourg"


L'Allemand Armin Meiwes, surnommé le "cannibale de Rotenbourg", a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat mardi par le Tribunal de grande instance de Francfort (centre-ouest) à l'issue de son second procès.

Condamné à 8 ans et demi de prison lors d'un premier procès en 2004, Armin Meiwes, 44 ans, a été reconnu coupable d'avoir éviscéré, disséqué et consommé en partie un ingénieur berlinois consentant de 43 ans, Bernd Brandes.

Saisie d'un premier pourvoi en cassation par le Parquet en 2004, la Cour fédérale de justice ou Cour de cassation avait ordonné en avril 2005 que le condamné soit rejugé.

Deux expertises psychiatriques avaient conclu à de graves troubles psychologiques de Meiwes mais estimé qu'il était pénalement responsable et pouvait répondre pleinement de ses actes devant la justice.

Meiwes, qui a dit avoir agi à la demande de sa victime consentante, avait lui-même reconnu les faits dès son arrestation en décembre 2002 après qu'un étudiant eut alerté la police.

Il avait reçu chez lui à Rotenbourg (ouest) Bernd Brandes, qui s'était porté volontaire pour être tué et mangé.
Il l'avait émasculé puis tué d'un coup de couteau dans la gorge devant une caméra avant de le consommer partiellement, petit à petit, pour satisfaire son propre désir sexuel.

Meiwes, perçu par ses voisins comme cordial et soigné, aimant à engager la conversation et jouant volontiers avec les enfants, dit aujourd'hui avoir assouvi sa faim de chair humaine et regretté son acte.
Simulacre
   Posté le 09-05-2006 à 23:23:51   

Effectivement, ce cas n'est pas le premier qui soit. D'autres personnes sont consentantes pour être manger par d'autres.

Cette situation, au point de vue juridique me chagrine. Cet homme a été condamné car il a tué une personne, ce qui est interdit par la loi, jusque là, aucun problème.
Cependant, cette personne était consentante, et toute personne dispose de son corps, donc condamner une personne qui a tuer et manger une personne consentante reviendrait à interdire le fait de vouloir se faire manger et donc, remettrait en cause le droit de disposer Ce raisonnement peut choquer, car en l'espèce, nous parlons de "manger quelqu'un d'autre", mais en remplacant cela par une autre interdiction, on peut apercevoir que l'on ne dispose pas comme nous le voulons de notre propre corps.

Je ne sais pas si j'ai été très claire, avec cette journée de révisions et l'heure qu'il est, je pense aller me coucher et relire mon poste dès demain.
Audrey
   Posté le 09-05-2006 à 23:37:59   

Dans le cas présent, reste à prouver que la victime était réellement consentante : a-t-on une preuve de son consentement ??
Quelle genre de preuve la justice peut-elle prendre en compte pour ce genre de consentement : paroles, écrits ??
Est-ce que la victime, dite consentante, avait réellement "toute sa tête" lorsqu'elle a soi-disant consentie à être mangée par l'accusé ??

Pour ma part, je n'avais jamais entendu parler d'un cas de cannibalisme où la victime soit "consentante"... Cela me laisse très perplexe....

Il est clair qu'il est paradoxal, dans ce cas qui nous préoccupe, de constater que l'accusé est jugé pour le meurtre.... mais pas pour cannibalisme ! Alors que le cannibalisme se doit tout de même d'être puni, me semble-t-il, non ?

Reste, effectivement, qu'en toute logique, si l'on "accepte d'être mangé", cela sous-entend que l'on accepte aussi la mort préalable (puisqu'à priori on ne prélève pas une partie d'une personne pour en faire son repas sans que celle-ci ne soit décédée)...
Sacré faille pour la justice, là.... Car si l'on admet que la victime est consentante à la fois pour être mangée et pour mourir au préalable... peut-on, légalement, punir l'accusé ????

Cela heurte violemment les mentalités et la conception de la justice, ce genre de crime...