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Dee Dee Bridgewater : disque et tournée

Audrey
   Posté le 28-03-2007 à 21:53:57   

Dee Dee Bridgewater : nouveau disque et tournée


Dee Dee Bridgewater, née à Memphis sur les berges du Mississippi, publie "Red Earth" (Universal), un disque enregistré à Bamako sur les rives du Niger où la chanteuse noire américaine, sans renier le jazz, le blues et le groove, retrouve ses racines africaines.

Elle interprètera ce jazz aux senteurs maliennes avec une petite touche afro-cubaine, où la contrebasse rencontre le n'goni, l'américain le bambara, les claviers le balafon, à Paris (Le Bataclan) les 30 et 31 mars.

Dee Dee Bridgewater et sa troupe de musiciens maliens se transporteront ensuite :
- à Sallanches (15 mai),
- à Evreux (22 mai),
- à Thiais, près de Paris (23 juin),
- à Nîmes (24 juin),
- à Nice (Nice Jazz Festival/23 juillet),
- et en août à Binic dans les Côtes-d'Armor (festival "Autour du blues")...

Pour établir le lien entre le phrasé et le swing du jazz, qui constitue sa culture musicale, les rythmes et les mélopées du Mali, Dee Dee Bridgewater a fait appel à Cheikh Tidiane Seck.

Ce musicien originaire de Ségou, pianiste et organiste, met sa science des musiques mandingues et bambara au service du jazz depuis plus de vingt ans. Il avait publié en 1996 avec le pianiste Hank Jones un album remarquable, "Sankara", qui consacrait déjà la rencontre du jazz et des musiques mandingues.

C'est lui qui arrange la plupart des compositions de "Red Earth", qui s'ouvre sur "Afro Blue", un classique du percussionniste Mongo Santamaria.

Plusieurs "monstres sacrés" de la musique malienne, la chanteuse Oumou Sangare, le chanteur griot Kasse Mady, le guitariste Djelimady Tounkara, jouent sur "Red Earth".

Née à Memphis en 1950, Dee Dee Bridgewater a fait ses premières armes au sein de l'orchestre de Mel Lewis et Thad Jones en 1979, avant de chanter pour Max Roach, Dizzy Gillespie, Sonny Rollins...

Après une expérience dans le monde du disco et du funk, elle devient au début des années 80 chanteuse de comédies musicales. Le public français la découvre dans l'un de celles-ci, "Sophisticated Ladies", en 1984.

Dee Dee Bridgewater s'installe à cette époque à Paris, et devient à partir de la fin des années 80, grâce notamment au succès de "Precious Thing", un duo avec Ray Charles, l'une des chanteuses de jazz les plus prisées du grand public en France.

Après une quinzaine d'années à rendre des hommages (successivement à Horace Silver, Ella Fitzgerald, Kurt Weill, etc.), cette femme retournée depuis aux Etats-Unis a exprimé le désir de retrouver une identité.

Ce rapprochement avec le monde de ses ancêtres semble lui avoir plutôt réussi, après l'accueil mitigé de la critique pour son précédent album, "J'ai deux amours", où elle s'était lancée dans l'exercice difficile de l'interprétation de classiques de la chanson française.

(AFP - 28/03/07)