Sujet :

Brest : protection d'ESPÈCES RARES OU DISPARUES

Audrey
   Posté le 12-07-2006 à 03:48:09   

(AFP - 11/07/06)
Depuis 30 ans, des plantes menacées trouvent refuge à Brest


Un Arum Titan, fleur géante, au Conservatoire Botanique de Brest

Premier organisme de ce type créé en France, le Conservatoire Botanique National de Brest a permis depuis 30 ans de sauvegarder 4 000 espèces en graines ou en semences, dont 1 730 espèces rares, menacées ou disparues.

Le jardin s'étale sur quelque 25 hectares, ouverts au public, dans le vallon du Stang Alar, poumon vert de Brest, où le climat de la pointe Bretagne permet d'accueillir des plantes de tous horizons, des zones humides au désert en passant par les palmeraies.

Il a été créé en 1976 par Jean-Yves Lesouëf, botaniste éclairé, qui s'est lancé dans la préservation de la biodiversité à une époque où le problème de l'extinction de certaines espèces n'intéressait qu'un nombre restreint de chercheurs.

"Dans les années 1960-1970, aucune plante n'a été sauvée pour son intérêt propre", explique l'ancien directeur, aujourd'hui à la retraite. D'où l'idée de créer la première structure de sauvetage au monde, le conservatoire botanique, dont la mission était bien différente de celle assignée aux centenaires jardins botaniques qui ne se préoccupaient pas de conservation.

"Quand vous sauvez une espèce de 8 000 ans (certaines ont des dizaines de millions d'années derrière elles) vous sauvez 8 000 ans d'évolution. Ce qu'on ne peut pas refaire, on ne peut pas le laisser détruire", précise M. Lesouëf.

Les actions de sauvetage et de réintroduction ont vite conduit le conservatoire de Brest à intervenir en de nombreux endroits du monde.

"Priorité a été donnée aux espèces les plus menacées, notamment celles des îles océaniques comme Madère, Maurice, Réunion, Canaries ou Seychelles, qui abritaient une flore endémique qui disparaissait à l'échelle mondiale", indique l'actuel directeur du conservatoire, Dominique Dhervé.
ThunderLord
   Posté le 12-07-2006 à 23:15:45   

Ce digne botaniste pense-t-il pouvoir un jour relancer la libre prolifération de ses plates en danger d'extinction ? Il serait dommage, à mon sens, de les laisser "moisir" dans un musée, même un musée en verre.
Audrey
   Posté le 13-07-2006 à 08:24:29   

Là tu n'as pas tort, Thunder. Reste aussi à prendre en compte les conséquences d'une telle réintégration (je pense ici à certaines plantes géantes datant de X milliers d'années)... avant de jouer à l'apprenti sorcier, tout de même.