Sujet : 63 ans après, retour de la valise d'un prisonnier | | Posté le 30-11-2008 ŕ 14:34:36
| Le prisonnier de guerre était revenu sans sa valise, son fils la récupère 63 ans après Soixante-trois ans après, le fils d'un prisonnier de guerre français a récupéré la valise de son père détenu de 1940 à 1945 dans un stalag du côté de Dortmund, grâce à la perspicacité d'une jeune étudiante allemande. "Une surprise énorme, un moment intense d'émotions", a déclaré à l'AFP, Alain Eymard, 70 ans, qui n'a pas hésité à se mettre au volant de sa voiture pour parcourir les 800 km qui sépare son village de Ciel, en Saône-et-Loire, de celui de Meschede, près de Dortmund, en Allemagne. Deux jours auparavant, le septuagénaire avait eu la "surprise" de recevoir un courriel "d'un cousin éloigné", habitant Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme), lui apprenant la nouvelle de la découverte de la valise de son père George. "C'est une jeune étudiante allemande de 18 ans, Kristin Schlinker, qui, pour un exposé de français, s'est mise à la recherche de documents dans le grenier de la maison familiale de Meschede et a découvert la valise qui dormait là depuis 1945", a raconté Alain Eymard. "Les documents qu'elle contenait lui ont permis d'avoir une bonne note, ce qui l'a encouragée à retrouver son propriétaire", a-t-il poursuivi. "Quand j'ai ouvert la valise, c'est une vraie bouffée de tendresse qui en est sortie", a affirmé M. Eymard, des sanglots dans la voix. "Mon père avait gardé toute les lettres de ma mère Marie-Lou avec les photos où je me suis retrouvé bambin", a-t-il ajouté. Y figuraient aussi des "affiches de spectacles de théâtre" que le prisonnier de guerre organisait "pour amuser les copains", certaines avec les noms de tous ces comédiens amateurs. Un tableau "peint par un copain du stalag et dédicacé à mon père" et des "cartes de menus gastronomiques de noël fantaisistes" élaborés "par jeu et humour" par les prisonniers, trônaient aussi dans le bagage. Tout comme "la photocopie d'un ausweiss (permis) au nom de ma mère avec l'adresse", ce qui devait faciliter les recherches. Tout était dans un très bon état de conservation, a précisé Alain Eymard. "Mon père (décédé en 2004) ne nous avait jamais parlé de cette valise. En fait il ne s'épanchait pas sur cette période de sa vie", a-t-il regretté. Détenu au stalag près de Dortmund, après avoir été capturé sur les plages normandes en 1940, George Eymard travaillait dans une scierie et "mangeait le midi dans une famille". Alain et son épouse ont pris la route pour l'Allemagne le 15 novembre dernier pour récupérer la valise. "Nous avons été superbement accueillis, toute la famille nous attendait sur le perron de la maison et, a encore raconté Alain, nous avons pu échanger quelques mots de français avec Kristin et une grande tante qui avait connu mon père et qui était toute émue de serrer dans ses bras le fils de George". (AFP - 27/11/08) |
| | Posté le 30-11-2008 ŕ 15:35:27
| Il est bon que des souvenirs de ce temps soient retrouvés, non seulement pour la famille, bien sûr, mais également parce que cela fournit encore un peu plus de témoignages sur le courage que déployaient les prisonniers et la façon dont ils ont vécu leur exil. |
| | Posté le 01-12-2008 ŕ 22:22:56
| Sympa, cette famille allemande ! Certains prisonniers de guerre français ont connu une captivité agréable. (Stalag, c'était pour les soldats prisonniers de guerre) C'est le cas en particulier de ceux qui travaillaient dans les fermes, où ils étaient bien nourris, pendant que les hommes de la maison se battaient sur le front russe. Certains ont même décidé d'y rester après la fin de la guerre ! Evidemment, ça n'avait rien à voir avec la situation des déportés. |
| | Posté le 07-12-2008 ŕ 15:00:40
| Effectivement, il ne faut pas confondre la façon dont étaient traités les prisonniers civils et les prisonniers militaires ; mais il est toutefois bon de se rappeler du tout. |
|
|
|