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kaedes
   Posté le 25-05-2006 à 21:32:17   

Je crie face au garrot posé
qui entrave d'un mirage mes pensées
d'un jet de sang savamment arrosé,
explosant larmes et miroirs cassants.

A coté d’une épine acérée,
Ma main se fraye un chemin
Grattant sauvagement pour profaner
La chaleur hypocrite d’un vélin.

Quoiqu’en dise les héritiers
Qui me condamnent au bûcher
Je soulèverai d’un pan sanglant
Les volutes sacrées de mes pensées

Arrachant consciencieusement la corruption,
J’extirperai la rage de dément
Qui s’est enfoncée cruellement
Dans mon cœur malade d’imperfection.


Edité le 02-01-2008 à 18:34:43 par kaedes


Audrey
   Posté le 25-05-2006 à 21:37:49   

De qui est ce poème, Kaedes, et quel est son titre ? tu n'as pas précisé le nom de l'auteur.
kaedes
   Posté le 26-05-2006 à 07:11:07   

oups.... l'auteur c'est moi..... et j'ai pas réfléchi a un titre j'avouerais
Audrey
   Posté le 26-05-2006 à 12:55:48   

Heureusement que je t'ai demandé le nom de l'auteur, alors, sinon nous n'aurions jamais su que tu faisais dans les vers, Kaedes.
kaedes
   Posté le 26-05-2006 à 19:35:51   

quel étourdi je fais parfois ^^

bah comme le titre du topic je m'essaie ... c'est bien d'essayer lol
Audrey
   Posté le 26-05-2006 à 19:43:28   

Rien ne vaut de se lancer, Kaedes. N'hésites pas à nous poster des autres écrits.
ThunderLord
   Posté le 01-06-2006 à 23:00:49   

Sanglant, énergique, un petit air de rébellion... J'en veux un autre
kaedes
   Posté le 05-06-2006 à 13:57:04   

j'y travaille j'y travaille lol
kaedes
   Posté le 07-06-2006 à 18:01:09   

en voilà que j'ai retrouvé et déjà posté il y a quelques mois sur mon forum...

Terrible sensation, d'absence de la fièvre
Déchirements des sens et ignominie du dilemne
Cruelle perspective d'abandon de ton corps
Supplice du coeur pour un peu de chaleur.

Suave tendresse, dans tes bras, promise
Douce caresse, par ta main, mise
Triste promesse, de tes lèvres, permise
Ardente ivresse de nos corps, agressive.

Noyée dans ce regard brûlant
Pendue à ses mots troublants
Asphyxiée par cette douce volupté
Et finir crevée dans ce gouffre aimé.


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Qu'il faille que mon coeur tremble
Pour le réconfort de ta voix
Par un soir froid de décembre
Où plaisir et bonheur sont rois.

Petite lueur d'affection
Qui pénètre mon âme d'attention
D'un brin de folie me réjouit
Et me ramène à la vie.
Audrey
   Posté le 07-06-2006 à 18:08:49   

Ah, c'est dans un autre style cette fois.
kaedes
   Posté le 07-06-2006 à 18:18:28   

le dernier posté là date de décembre dernier, l'autre a bien quelques années ^^ le style s'affine (enfin j'espère mdrrr!!!)
kaedes
   Posté le 05-07-2006 à 22:36:35   

4 petite lignes:


En filigrane sur une toile
Se voile un fin trait de pinceau.

L'encre diluée s'étale
Pétale nacrée noir corbeau.





je verrais si j'en fais une suite plus tard ^^
ThunderLord
   Posté le 19-07-2006 à 23:17:32   

On dirait des haïkus, mais en deux lignes. Original
kaedes
   Posté le 18-09-2006 à 18:52:46   

Je suis désolée.... Je ne sais pas ce que c'est un haïkus Oo hontamoa
Audrey
   Posté le 18-09-2006 à 19:16:22   

kaedes a écrit :

Je suis désolée.... Je ne sais pas ce que c'est un haïkus Oo hontamoa

Définition rapide du haïku :
Le haïku est une forme japonaise de poésie, permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille, ou qui étonne.

C'est une forme très concise, 17 syllabes en 3 vers (5-7-5).

17 temps en japonais (une syllabe a 1 ou 2 temps), un nombre restreint dans d'autres langues (l'anglais s'accommode de 3-5-3).

C'est une forme très active, très vivante, vraisemblablement la plus utilisée au monde.
Il y a des concours de haïku (haiku taikai) portant sur un thème donné, organisés au niveau mondial par de grandes entreprises japonaises ou par des institutions. On y gagne généralement qu'à voir son haïku publié. Il n'est pas rare d'y voir plus de 10 000 participants (30 000 pour un concours de Japan Air Lines, 22 000 pour le concours annuel du journal Mainichi). Ce sont des fêtes éclatantes.

Cette forme de poésie obéit à des règles très strictes de composition (fond et forme).
kaedes
   Posté le 11-03-2007 à 22:56:55   

Merci de l'info, Audrey

Mon dernier en date, à l'occasion d'un concours de déclaration en février dernier, sur un autre forum :

Caressant ma peau, tu frémis de bonheur.
A tes côtés ce n'est donc pas un leurre
Que de vivre envoutée et bercée par ta douce chaleur.
Au petit matin d'été, ravivant tes couleurs,
Je crois en l'éternité de ta puissante grandeur.
Fasse que cet ode te réjouisse Ô grand saule-pleureur !!
kaedes
   Posté le 02-12-2007 à 16:26:00   

un petit dernier qui date de septembre 2007

Le grand mal

Bouillonnant comme un triste remous,
La mélancolie agite son garde-fou
Qui dans une ultime tempête audacieuse,
N’a d’autres effets qu’une veine pernicieuse.

Ne rejaillit de ta stupeur inconsciente
Qu’un voile du vide abyssal qui t’a happé.
Encore, tranchant d’une impulsion lente,
L’avenir que nous nous étions tracés.

Babel tombée, à tes pieds je ne prie
Qu’un dieu oublié d’une ancienne mythologie.
Arriverai-je a te porter jusqu’au paradis
Tandis que des entrailles resurgit ta maladie ?
Ouaille
   Posté le 03-12-2007 à 14:09:13   

Tiens je'tais passe a cote de ce sujet...

Audrey a écrit :

Définition rapide du haïku :
Cette forme de poésie obéit à des règles très strictes de composition (fond et forme).


Pour les haikus, c'est aussi visuel comme esthetique. Caligraphie, Caligrammes toussa. Apolinaire...

ca me rappelle une anecdote...
Un touriste visitant le Japon etait rentre dans une boutique et trouvait un encadrement de caracteres japonais a son gout pour son living (ou dieu sait quoi). Le vendeur refusait de vendre le dit cadre et la conversation commencait un peu a s'echauffer jusqu'a ce que l'interprete fasse son apparition.
Et la:
- Monsieur, ce que le vendeur essaye de vous expliquer c'est que c'est un haiku, un poeme, une des plus grandes traditions du Japon
- Oui et alors? Il a peur que son patrimoine s'enfuie?
- Non, c'est juste que c'est seulement la moitie du poeme...
Ca n'a aucun sens si vous ne prenez que cette partie, il faut aussi prendre l'autre pendant du diptyque...
- Mais je n'aime pas l'autre partie, je ne n'en veux pas et je lui ai dit!!! Je lui ai offert un plus grand prix pour uniquement la prtie qui m'interesse mais il refuse obstinement!


Sinon Kaedes , j'aime bien ce que tu fais.




Edité le 03-12-2007 à 14:10:48 par Ouaille


kaedes
   Posté le 02-01-2008 à 18:29:40   

Merki Ouaille ^^


(octobre 2007)

Eloge d’un fromager

Endurci par des traditions obsolètes,
Tu orchestres tes minutes à la lettre,
Dans un élan de modernisme teintée
De vapeur relevée de lait.

Dans ta tenue immaculée et cintrée
Qui galbe tes muscles saillants,
Tu travailles à un rythme éreintant
Et enivrant de propreté.

Te soumettant à mon regard avide,
Ta concentration n’en est que
Plus attrayante, dans ta lutte épique
Inconsciente et candide.

Sous ton regard bleu acier, tes gestes
Virevoltent et fascinent. Le reste
De mes pensées s’envolent, par
Cet instant exquis et rare