Sujet : En 2007, gare aux MORSURES DE TIQUES | | Posté le 14-04-2007 à 01:27:40
| Avec le retour des beaux jours, gare aux morsures de tiques Après un hiver doux, 2007 risque d'être une année à tiques, avertissent des experts qui préconisent aux randonneurs et aux professionnels de la forêt, notamment dans l'est de la France, de redoubler de vigilance face à ces parasites porteurs de redoutables virus. "L'hiver doux a été favorable aux rongeurs qui constituent un grand réservoir à tiques : 2007 sera une bonne année pour les tiques", prédit le professeur Peter Kimmig, expert au ministère régional de la Santé du Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l'Allemagne). Cette région est l'un des grands foyers infectieux en Europe de la maladie de Lyme et de la méningo-encéphalite à tiques (MET). Le problème risque de prendre de l'ampleur avec le réchauffement climatique, redoute-t-il. Ces deux maladies sont transmises à l'homme par les morsures de tiques. La première commence souvent par des rougeurs cutanées indolores et peut provoquer à terme de lourdes complications neurologiques. La seconde, qui ressemble d'abord à une grippe, se caractérise par une phase aiguë pouvant aller dans de rares cas jusqu'au coma, et peut provoquer à terme des séquelles modérées comme des troubles de la concentration. Avec 3 à 4 000 cas par an, l'Alsace est l'une des régions au monde où l'incidence de la maladie de Lyme est la plus forte, souligne Yves Hansmann, du service des maladies infectieuses et tropicales de l'Hôpital civil de Strasbourg. La maladie est présente dans toutes les régions tempérées boisées du territoire français. La MET est moins fréquemment recensée : mis à part quelques cas isolés en Lorraine et dans les Alpes, tout au plus une dizaine sont répertoriés chaque année en Alsace. Ces chiffres sont toutefois sous-évalués, selon M. Kimmig, en raison d'une méconnaissance du virus par les professionnels de santé français. En Allemagne où la MET fait l'objet d'une surveillance systématique, son incidence a doublé ces dernières années : 541 cas en 2006, dont 272 rien que dans le Bade-Wurtemberg. "Le Rhin n'est pas une frontière pour les tiques", souligne le professeur allemand qui y voit une répétition de l'affaire du nuage de Tchernobyl en 1986, qui s'était officiellement arrêté le long du fleuve. Contrairement à la maladie de Lyme (que l'on peut traiter lorsqu'elle est décelée à temps par un traitement d'antibiotiques à haute dose), il existe un vaccin contre la MET, mais pas de traitement curatif. Dans le sud de l'Allemagne, en Suisse ou en Autriche, ce vaccin est recommandé aux populations exposées au risque et est remboursé par les caisses d'assurance maladie. En France en revanche, il n'existe pas officiellement de zone à risque et donc pas de remboursement, précise Béatrice Villette, directrice des affaires médicales de la division biosciences du laboratoire Baxter, qui commercialise le vaccin en France. De simples précautions peuvent cependant s'avérer très utiles : il faut notamment "éviter les herbes hautes et les broussailles, marcher au milieu des sentiers et porter en forêt des vêtements longs et foncés, fermer les bas des pantalons par des guêtres ou des rubans adhésifs", énumère Mme Villette. Un examen minutieux de la peau et des vêtements au retour d'une randonnée peut également permettre de déceler les intrus avant que leur morsure ne transmette l'infection. Enfin, pour enlever le parasite, mieux vaut demander l'aide d'un spécialiste ou se munir d'une pincette spécialement adaptée à cet effet. (AFP - 13/04/07) |
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