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 Une USINE à ROSEE en plein désert

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Audrey
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Audrey
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   Posté le 01-09-2007 à 15:08:47   Voir le profil de Audrey (Offline)   Répondre à ce message   http://lepetitmondedaudrey.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Audrey   

Une usine à rosée en plein désert


Du rêve à la réalité, grâce aux recherches initiées il y a une dizaine d'années par Daniel Beysens, directeur de l'ESEME (Equipe du supercritique pour l'environnement, les matériaux et l'espace).

Des chercheurs de l'université Pascal Paoli de Corse et le CNRS ont obtenu des résultats très encourageants sur la collecte de la condensation de vapeurs d'eau atmosphérique.

Ainsi, à l'initiative de la France, l'organisation mondiale pour l'utilisation de la rosée développe des projets communs avec l'Inde et Israël.

Certains plastiques (dits radiatifs) permettent de condenser jusqu'à 0,6 litres d'eau pure par m2.

Une "usine à rosée" est en phase de test dans le désert du Néguev en Israël, dans le dessein de recueillir plusieurs mètres cubes d'eau par nuit.

A première vue, le principe est simple : des tranchées, recouvertes d'un isolant thermique puis d'un film spécial, recueillent la rosée, acheminée vers un réservoir. Filtrée et désinfectée, l'eau est mise en bouteille. Une manne inespérée pour certaines communautés qui manquent cruellement d'eau !

Ce système couplé à des capteurs photovoltaïques permettrait de produire eau et électricité en plein désert. Pour les pays en voie de développement, où l'amplitude thermique est importante, cela pourrait même se révéler être une révolution !


Usine à rosée en Inde

Une autre usine à rosée est en cours de construction en Inde (sur la côte aride du Gujarat, au nord-ouest de l'Inde).
Elle produit actuellement jusqu’à 350 litres d’eau potable par nuit,
lorsque les conditions sont réunies, à savoir un vent faible et une nuit claire.


Cette seconde usine dispose actuellement de 850 m2 au sol (sur le terril d'une mine à ciel ouvert, remodelé sous forme de grandes rigoles) recouvert d’un isolant thermique qui condense la rosée.
Celle-ci est ensuite dirigée vers des bacs où l’eau est filtrée puis désinfectée avant d’être mise en bouteille

A terme, ce gigantesque système de condensation devrait couvrir une superficie totale de 12 000 m2, ce qui devrait permettre de récupérer de 1 200 à 6 000 litres d’eau toutes les nuits. La production d’eau pouvant atteindre 0,7 litres au mètre carré.


Refroidissement naturel
Si le principe est simple, beaucoup s'y étaient cassé les dents.
"L'idée m'est venue en observant de la buée un matin dans ma voiture, raconte simplement Daniel Beysens. La façon dont les gouttes se formaient, fusionnaient, comment le halo de lumière que j'observais changeait quand je soufflais dessus !"

De la buée à la rosée, il n'y a qu'un pas que ce spécialiste des transitions de phase a vite franchi. Il s'est intéressé au "point de rosée", ce point qu'atteint l'air quand son humidité relative dépasse 100 %. La vapeur d'eau se condense alors.
La nuit, il suffit souvent de refroidir une surface de quelques degrés seulement. "Nous avons donc cherché comment réaliser des revêtements qui se refroidissent naturellement, explique-t-il. La clef est venue du refroidissement radiatif, le refroidissement naturel de tout objet lorsqu'il émet des radiations infrarouges."

L'équipe a ainsi mis au point des revêtements à forte émission infrarouge, incorporables dans des films plastiques (polyéthylène) et récemment dans des peintures. Ils contiennent des microbilles d'oxyde de titane ou de sulfate de baryum, mais aussi un savon alimentaire insoluble pour que les gouttes glissent bien sur la surface.
En recouvrant ainsi sols ou toitures, la température du condenseur est abaissée de 4 à 10° C, le point de rosée est atteint dès le coucher du soleil, et le rendement de condensation nettement accru, jusqu'à 0,7 litre par mètre carré en une nuit.


Combien ça coûte ?
Combien coûte cette feuille radiative si prometteuse ?
"En Europe, autour de 2 euros le mètre carré, promet Daniel Beysens. Les peintures seront un peu plus chères, mais beaucoup plus faciles à mettre en oeuvre."
En Inde, en raison du coût réduit de la main-d'oeuvre, les feuilles reviennent déjà à 0,4 euro par mètre carré.


Edité le 01-09-2007 à 15:10:53 par Audrey




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ThunderLord
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   Posté le 06-09-2007 à 22:46:20   Voir le profil de ThunderLord (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à ThunderLord   

Et on dit merci qui ? Merci Muad'dib ! xD

Sans rire, très ingénieux comme idée, espérons que l'usage de ces feuilles se démocratise, sinon celui des peintures. Cela permettrait de fournir en eau potable des milliers de personnes, au bas mot.
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