| Audrey | | Laissez vivre les mots | | Administrateur |  |  | | 12339 messages postés |
|  Posté le 16-10-2007 à 23:53:27    
| Sorties en salle le 17 octobre
"Michael Clayton"
De Tony Gilroy (Etats-Unis, 1H59). Avec George Clooney, Tilda Swinton, Tom Wilkinson, Sydney Pollack.
Michael Clayton est abonné aux cas difficiles voire désespérés, dans le cabinet d'avocats d'affaires new-yorkais qui l'emploie. Joueur de poker et restaurateur malchanceux, père d'un petit garçon dont il n'a que rarement la garde, il surnage en eaux troubles lorsqu'on lui confie l'affaire de trop : sauver du scandale une puissante entreprise agrochimique. Celle-ci risque d'être traînée devant les tribunaux après avoir causé l'empoisonnement mortel de plusieurs centaines de personnes avec un désherbant, et pour la première fois de sa vie, Michael Clayton fait face à un dilemme moral : doit-il ou non, défendre une firme aux agissements criminels ?
Tony Gilroy entretient avec talent une atmosphère en clair-obscur, une sorte de marécage moral où semblent s'enfoncer inexorablement les personnages. Malgré quelques belles scènes et des seconds rôles saisissants (Tilda Swinton, excellente en fielleuse "executive woman" qui somatise en cachette, et Tom Wilkinson parfait en avocat atteint de paranoïa), "Michael Clayton" pâtit d'une intrigue embrouillée et d'une curieuse absence de rythme.
"Invasion"
D'Oliver Hirschbiegel (Etats-Unis 1H38). Avec Nicole Kidman, Daniel Craig.
Interdit aux moins de 12 ans.
Une navette spatiale explose en vol et ses débris jonchent le sol sur plusieurs milliers de kilomètres, de Dallas à Washington. L'opinion ignore que les fragments de l'engin sont contaminés par un virus d'un nouveau genre, qui transforme les humains en mutants avant de les tuer. Mais les signes inquiétants ne vont pas tarder à se multiplier.
La 4ème adaptation au cinéma de l'invasion extra-terrestre développée dans le roman "The Body Snatchers" publié en 1955 par Jack Finney, après celles de Don Siegel, Philip Kaufman et Abel Ferrara. Mécaniquement mis en scène et dénué de surprises, "Invasion" échoue à faire naître le suspense et le climat de paranoïa promis par son intrigue. Son réalisateur a signé "La Chute" sur les derniers jours de la vie d'Adolf Hitler, nommé à l'Oscar du meilleur film étranger.
"Secret sunshine"
De Lee Chang-dong (Corée du sud, 2H22). Avec Jeon Do-yeon, Song Kang-ho.
Shin-ae, jeune professeur de piano, quitte Séoul pour s'établir avec son fils dans la ville de son défunt mari. Elle est frappée par un autre drame avec l'enlèvement puis le meurtre de son petit garçon. Shin-ae pense un temps trouver le réconfort dans la religion. Mais elle déchante rapidement et se met alors en tête de défier Dieu et les hommes qui croient en lui.
Complicité tendre avec son fils, réserve distante envers ses soupirants, douleur sourde, enthousiasme extatique de la nouvelle convertie, puis fureur quasi hystérique, Jeon Do-yeon fait passer à l'écran une multitude de sentiments. Certains trouveront impressionnant son jeu très tranché, ce qui a été le cas du jury du dernier Festival de Cannes qui lui a décerné le prix d'interprétation féminine. Mais on peut aussi le juger horripilant et outrageusement hystérique, ce qui rend alors ces deux heures vingt-deux particulièrement longues et pénibles.
"Bienvenue chez les Robinson"
Film d'animation de Stephen Anderson (Etats-Unis, 1H40).
Lewis, un blondinet à lunettes âgé de douze ans a grandi à l'orphelinat. Depuis son plus jeune âge, il crée toutes sortes d'inventions et de machines, lesquelles ont une fâcheuse tendance à exploser. Un jour, il invente le Scanner de mémoire, grâce auquel il espère retrouver l'image de sa mère, le jour où celle-ci l'abandonna encore nouveau-né. Lorsque le maléfique homme au chapeau tente de dérober le Scanner, il entraîne dans une rocambolesque aventure le petit Lewis, bientôt flanqué de Wilbur, un garçon venu du futur dans une machine à remonter le temps.
Le film donne souvent l'impression de "recycler" les thèmes de productions Disney antérieures sans les rafraîchir, voire en les affadissant. Au plan visuel, le choix de couleurs volontiers criardes et de physionomies très peu expressives (les visages ressemblent à des masques en plastique), ne convainc pas davantage. Une livraison plutôt fade comparée au délicieux "Ratatouille" de l'été dernier.
"Avant que j'oublie"
De Jacques Nolot (France, 1H48 - interdit aux moins de 12 ans). Avec Jean-Pol Dubois, Marc Rioufol, Bastien d'Asnières, David Kessler.
Ecrivain homosexuel, séropositif et ancien gigolo à l'aube de la soixantaine, Pierre affronte sans fard la déchéance du corps, la solitude et le manque d'inspiration. Jacques Nolot, ex-acteur fétiche d'André Téchiné, ici scénariste, réalisateur et interprète principal, le suit dans de longs plans-séquence d'un réalisme cru, à la tonalité mélancolique. "Avant que j'oublie" a été présenté au dernier Festival de Cannes, à la section parallèle la Quinzaine des Réalisateurs. Avec ce film tourné en 24 jours avec un petit budget, Nolot clôt une trilogie entamée avec "L'Arrière-pays" et poursuivie avec "La Chatte à deux têtes".
"Les rois de la glisse"
Film d'animation d'Ash Brannon et Chris Buck (Etats-Unis, 1H28).
Sur sa banquise, le jeune pingouin Cody rêve de devenir le champion du monde des surfeurs. Il quitte son univers glacial pour rejoindre le paradis ensoleillé de l'île de Pin Goo où va se dérouler la compétition. Sa rencontre avec un vieux surfeur surnommé "Geek" va changer son destin.
"Jane"
De Julian Jarrold (Grande-Bretagne, 1H58). Avec Anne Hathaway, James McAvoy, Maggie Smith.
Un portrait de la célèbre femme de lettres britannique Jane Austen, au travers de l'histoire d'amour que celle-ci aurait vécue vers 1795, à l'âge de vingt ans, avec Tom Lefroy.
L'histoire est inspirée de "Becoming Jane Austen", la biographie publiée en 2003 par John Spence.
"For your consideration"
De Christopher Guest (Etats-Unis, 1H33). Avec Jennifer Coolidge, Ricky Gervais.
A Hollywood, le tournage de "Home for Purim", un petit film indépendant relatant la réunion mouvementée d'une famille juive, est agité par des rumeurs sur internet. Trois de ses acteurs se prennent à rêver de gagner un Oscar.
"Jours d'hiver"
Film d'animation collectif de 35 réalisateurs (1H05).
Un poème collectif, sorte de cadavre exquis graphique qui marie des styles, des univers et des techniques d'animation divers, des plus traditionnels (crayon, pastel, fusain, encre de chine) aux plus modernes.
Une heure de poésie à l'état pur qui ravira les enfants dès le plus jeune âge - bien que certains de ces petits films aient un univers assez sombre.
"Deux vies plus une"
D'Idit Cebula (France, 1H30). Avec Emmanuelle Devos, Gérard Darmon, Jocelyn Quivrin, Jackie Berroyer.
Eliane étouffe entre son boulot d'institutrice, son mari protecteur, sa mère envahissante et sa fille. Encouragée par ses amies et de nouvelles rencontres, elle décide de vivre enfin sa passion pour l'écriture.
"Rush Hour 3"
De Brett Ratner (Etats-Unis, 1H30). Avec Jackie Chan, Chris Tucker.
L'ambassadeur chinois Han, qui doit révéler l'identité du chef des Triades chinoises, est victime d'une tentative d'assassinat. Lee, chargé de sa protection, et un policier chargé de la circulation, Carter s'allient pour démasquer les tueurs à ses trousses.
Le 3ème volet de "Rush Hour", qui réunit, depuis 1999, le réalisateur Brett Ratner, Jackie Chan et Chris Tucker.
"Bluesbreaker"
De Dominique Brenguier (France, 1H15). Avec Robinson Stevenin, Richard Bohringer, Estelle Vincent.
René Martin, 20 ans, est apprenti-magasinier dans un supermarché. Amoureux d'une jeune comptable, il passe ses moments de liberté à chanter et à jouer de la musique, rêvant de devenir un grand guitariste de blues. Le départ en retraite du chef-magasinier qui l'a formé ébranle son univers fragile.
"Hommage au Centre Simon Wiesenthal"
Neuf documentaires évoquant l'histoire juive au XXème siècle, comprend :
- "Shtetls"
- "Génocide"
- "Héros ordinaires"
- "Libération"
- "Le Long chemin"
- "Si tu veux la paix"
- "Musique du coeur"
- "Jamais plus"
- et "Je ne vous ai pas oubliés".
--------------------
 |
|
