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OCEANKITE : canot tiré par un cerf-volant

Audrey
   Posté le 26-03-2006 à 23:58:50   

(AFP - 25/03/06)
Le nouveau défi d'Anne Quéméré :
l'Atlantique à bord d'un "Oceankite"


Entraînement à bord de l'"Océankite"
Source photo : site www.anne-quemere.com/


New-York-La Bretagne à bord d'un petit canot tiré par un cerf-volant : une première mondiale pour la navigatrice Anne Quéméré, 40 ans, qui a déjà à son actif deux traversées de l'Atlantique à la rame.

"C'est quoi comme bateau?" : les habitués de la cale de Tréboul-Douarnenez ne cachaient pas leur étonnement lors de la mise à l'eau, pour ses premiers essais, de l'"Oceankite" (cerf-volant océanique), un prototype sorti de l'imagination de l'architecte naval Marc Ginesti, déjà concepteur des deux premiers canots à la rame de la navigatrice.

Petit flotteur rouge vif de 5,50 m de long sur 2,15 m de large, l'embarcation, qui est surmontée d'un large arceau de protection, navigue avec une aile de 8, 12 ou 16 m2 selon les vents, identique à celle utilisée pour la pratique du kitesurf.

Cette aile de série, en toile de spi, est reliée au flotteur par 4 lignes en dynema, un matériau très fin mais extrêmement résistant. L'ensemble est piloté à l'aide d'une barre qui, si elle est lâchée, fait tomber l'aile qui flottera à la surface de l'eau grâce à ses structures gonflables.

"Les premiers essais se sont révélés très concluants, avec une impression de facilité par moment, du pur plaisir ! L’aile de 12 m2 s’est vite avérée insuffisante et a rapidement été remplacée par la 16 m2, un peu plus stable et évidemment plus efficace vu le manque d'air", a commenté la navigatrice.

"Quand le vent se lève, il y a de quoi bien surfer avec des pointes à 15 noeuds", poursuit Anne Quéméré, qui renoue ainsi avec les sensations de la voile.

"En Oceankite, on tire des bords. Par rapport à l'expérience de l'aviron, on est davantage acteur que spectateur. Ramer relève du voyage intérieur, car quand la météo a décidé de ne pas vous laisser passer, ça ne passe pas", commente-t'elle.

Le départ du périple en solitaire (et sans assistance) sera donné courant juin.
La traversée est prévue pour une durée de 5 à 6 semaines, soit deux fois moins qu'une traversée à l'aviron. Anne Quéméré avait mis 56 jours pour traverser l’Atlantique sud en 2003 et 87 jours pour celle de l’Atlantique nord l'année suivante.
Le budget avoisine les 60 000 euros, l'équivalent d'un budget de mini-transat.

Si le prototype (auto-redressable et insubmersible) a été conçu pour résister aux tempêtes qui balayent régulièrement l'Atlantique nord, Anne Quéméré s'est préparée notamment à gérer ses réserves physiques. "Tout sera une question de dosage. Si l'on veut se reposer, il faut affaler et le bateau n'avance plus" .

Originaire de Quimper (Finistère), l'aventurière a passé une dizaine d'années de sa vie professionnelle aux Etats-Unis en tant que guide conférencière. Début 2000, elle revenait en Bretagne et préparait ses "défis Connétable", nom de son partenaire de Douarnenez, l'une des conserveries de poisson les plus anciennes au monde.
Simulacre
   Posté le 27-03-2006 à 14:06:45   

Tout d'abord, félicitations à cette femme pour avoir à son actif deux traversées de l'Atlantique et vouloir y ajouter une troisième !

Quant à son nouveau moyen de transport, c'est assez original.
Après relecture de l'article, effectivement, cela me rappelle le kitesurf.