Sujet :

Si nous ne nous occupons pas... - H. REEVES

Audrey
   Posté le 08-11-2006 à 21:26:31   

Une phrase du jour, qui sonne comme un avertissement ...que nous ferions bien d'entendre.

"Si nous ne nous occupons pas tous ensemble de l'environnement,
l'environnement va s'occuper de nous."


- Hubert REEVES -
ThunderLord
   Posté le 08-11-2006 à 22:12:53   

Et ce jour là n'est peut-être pas si loin... Ce qui serait une catastrophe humaine pourrait bien se révéler une action salvatrice pour la nature. Nature dont nous faisons partie et pas l'inverse.

Message édité le 09-11-2006 à 12:36:37 par ThunderLord
Audrey
   Posté le 09-11-2006 à 10:17:03   

ThunderLord a écrit :

Et ce jour là n'est peut-être pas si loin...

Tout à fait d'accord, Thunder.
Je vous retranscris ici la déclaration d'Hubert Reeves (qui, rappelons-le, est astronome et astrophysicien, mais également président de la Ligue Roc de défense de la nature) :


Il faut arrêter d'urgence le massacre de la diversité de la vie animale et végétale sinon les conséquences pour l'humanité pourraient être catastrophiques.

Nous sommes dans la 6e extinction massive d'espèces.
Tout au long de la vie de la planète, il y a eu des évènements perturbateurs qu'on appelle des extinctions. Ce sont des périodes marquées par des diminutions très graves du nombre d'espèces vivantes.

La dernière en date est celle des dinosaures, probablement provoquée par la chute d'une météorite sur terre il y a 65 millions d'années.
Mais aujourd'hui, c'est l'action de l'homme qui entraîne l'érosion de la biodiversité par la fragmentation du territoire, les pesticides, la toxicité, la destruction des forêts.

Nous atteindrons probablement d'ici 2050 des nombres impressionnants d'espèces éliminés, on parle de 40 à 50%.

Certaines espèces comme les mammifères ont profité de la disparition des dinosaures.

Mais aujourd'hui, les mammifères de plus de 3 kilos sont dans le collimateur, donc l'homme !

Et l'humanité joue un triple rôle dans cette extinction : elle en est responsable ; elle en est une victime potentielle ; et elle peut également en être le sauveur possible.

Ce qui est à craindre, ce n'est pas une réelle disparition de l'humanité mais son affaiblissement majeur à l'échelle de quelques décennies.

C'est le scénario de l'île de Pâques : il restait encore des gens sur cette île où tous les grands arbres avaient été coupés quand les premiers explorateurs hollandais l'ont découvert vers 1725, mais la population avait diminué jusqu'à 10% de sa valeur antérieure, et les survivants étaient dans un état lamentable. C'est le genre de scénario catastrophe que l'on voudrait éviter.

Nous allons essayer de montrer [colloque sur la biodiversité au Sénat le 15 novembre] que cette crise est trop grave pour en rester au niveau des clivages politiques.

Si nous ne nous occupons pas tous ensemble de l'environnement, l'environnement va s'occuper de nous.
Car le processus est irréversible à courte échelle (...) la destruction de la biodiversité va se poursuivre (...) on ne retrouvera jamais la richesse biologique, animale et végétale, de la terre telle qu'elle était en 1900.

Ce qui ne veut pas dire que c'est foutu. On peut vivre dans des conditions différentes mais des conditions de plus en plus difficiles.
Nous sommes 6 milliards, nous pourrions arriver à 9 ou 10 milliards dans 50 ans. Comment faire vivre 10 milliards de personnes sans rendre la planète inhabitable. C'est le plus grand défi posé à l'humanité.
Arielle
   Posté le 26-12-2006 à 15:45:39   

Une citation qui révèle toute son exactitude par les temps qui courent !