Sujet :

Nombre de prénoms diminé en Chine

Audrey
   Posté le 20-03-2006 à 02:32:33   

(AFP - 17/03/06)
Le nombre de prénoms va diminuer en Chine.

Déjà obligés de n'avoir qu'un seul enfant, les Chinois risquent de voir le choix du prénom de leur progéniture se restreindre avec le nouveau fichier informatisé de l'Etat civil.

Plusieurs milliers de caractères peu courants n'apparaissent pas dans la récente banque de données du ministère de la Sécurité publique qui, à partir de 2008, va émettre les nouvelles cartes d'identité des 1,3 milliard de Chinois, a précisé vendredi le China Daily .

"Il y a des idéogrammes que nous écrivions à la main et qui ne pourront pas apparaître sur les nouvelles cartes", a indiqué un vice-directeur du ministère, Bao Suixian, au quotidien officiel de langue anglaise.

En Chine, il y a une forte tradition consistant à rechercher un prénom original, souvent poétique, formé d'idéogrammes rares.

Les données des ordinateurs chinois renferment en général moins de 27 000 caractères, tandis que le dictionnaire de référence, le Kangxi , en contient 50 000.
ThunderLord
   Posté le 21-03-2006 à 12:43:17   

Ha la Chine, terre de liberté... Que ne tenteront-ils pas de restreindre :/
Audrey
   Posté le 21-03-2006 à 14:09:17   

ThunderLord a écrit :

Ha la Chine, terre de liberté... Que ne tenteront-ils pas de restreindre :/


Réponse : Internet !!
En effet les chinois sont en train d'interdire totalement sur Internet l'utilisation de certains mots, certaines opinions ...et cette censure touchent bien des sites, qui deviennent, comme par hasard, inaccessibles dans ce pays...

Extrait AFP :
"La Chine, avec 42 cyberdissidents en prison, un contrôle des fournisseurs d'accès à Internet et plus de 300 000 sites bloqués, qui a bâti l’une des plus grandes murailles contre Internet."
Sans parler des sites d'actualité -extrait de "Reporters sans frontière"- :
"ils censurent les sites d’information indépendants et les publications d’opposition, surveillent le Net pour faire taire les voix dissidentes, harcèlent, intimident et parfois emprisonnent les internautes et les bloggers qui s’écartent de la ligne officielle."

Petit historique de la construction de la Grande Muraille électronique de Chine :

- Janvier 2001 : l’agence de presse officielle Xinhua annonce que "toute personne impliquée dans des activités d’espionnage telles que voler, découvrir, acheter ou divulguer des secrets d’Etat, grâce entre autres à Internet, risque une condamnation à mort ou une peine de prison allant de dix ans à la perpétuité."

- Janvier 2002 : Instauration par le ministre de l’information et de la Technologie d’une surveillance de l’Internet, notamment des sites d’actualités et… des forums !!
Les fournisseurs d’accès de ces "domaines stratégiques et sensibles" sont tenus de consigner les renseignements sur leurs visiteurs, comme leurs adresses postales et leurs numéros de portables, mais aussi de mettre en place un système de surveillance des courriels et de bloquer les messages qui contiendraient des propos "subversifs".
Sans oublier que les FAI sont contraints de dénoncer tout comportement abusif aux services du ministère de l’Information et de la Technologie.

- 15 Novembre 2002 : une loi ratifiée par le gouvernement concerne directement les cybercafés : les exploitants sont tenus responsables des pages visitées par leurs clients, et peuvent donc, le cas échéant, voir leur commerce fermer.

La chasse aux cyberdissidents est ouverte !

Outre le développement du dispositif de surveillance et de censure chinois, depuis 2001, la chasse aux cyberdissidents est ouverte. En effet, les foudres de l’autorité chinoise fulgurent sur les webmasters jugés "hors-la-loi" et les internautes qui tentent de s’informer librement, ou d’utiliser la toile pour critiquer ouvertement le Parti communiste.

Au printemps 2001 : Liu Weifang, accusé d’avoir publié sur son forum des articles fustigeant les réformes économiques entreprises à l’époque par le gouvernement, a été condamné à trois ans de prison.

Mais l’exemple qui est sur toutes les lèvres actuellement reste celui de Huang Qi, qui a commis, à la veille du onzième anniversaire du massacre de Tiananmen, l’erreur irréparable de publier des articles "étrangers" qui évoquaient clairement la responsabilité de la Chine dans cet événement sanglant. Arrêté le 3 Juin 2000, il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement pour "subversion".

A l’occasion du Sommet de Tunis, sa femme a pris le risque de braver l’interdit et d’accorder une interview à un journaliste étranger. S’ils restent sujets à caution, ses propos sont déconcertants : "Oui, il a été battu. Il a une longue cicatrice sur le front et une dent en moins (...) Une fois, il est tombé dans le coma pendant quelques jours après avoir été roué de coups. Des anciens codétenus m’ont précisé qu’ils l’avaient frappé sur les parties génitales." Et de surenchérir : "Il refuse d’arrêter d’écrire en prison donc les gardiens le frappent régulièrement. Je pense qu’il y a des ordres de la hiérarchie de le battre."

La Chine a dressé une "liste noire" des sites censurés et devenus inaccessibles pour les Chinois (dans laquelle figure tout aussi bien des sites étrangers que les sites chinois qu'elles ferment au fur et à mesure)...

...Nous parlions de liberté ???
Simulacre
   Posté le 24-03-2006 à 04:56:03   

Je connaissais la censure qu'il existe à propos d'internet mais pas celle des prénoms, que je trouve vraiment dommage, car comme l'a dit Audrey, les prénoms sont recherchés, originals et poétiques.
Audrey
   Posté le 24-03-2006 à 13:55:27   

C'est d'autant plus dommage que celui risque, à moyen ou long terme, de provoquer la disparition de certains idéogrammes chinois, dont certains ne devaient déjà leur survie qu'à leur utilisation dans les prénoms...