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Mort d'un étudiant jeté d'un pont par des SDF

Audrey
   Posté le 14-09-2006 à 12:35:53   

(AFP - 14/9/06)
Toulouse : mort d'un étudiant jeté d'un pont par des SDF

Trois hommes ont été arrêtés et placés en garde à vue mercredi après la mort d'un étudiant de 26 ans, battu et jeté d'un pont dans le centre-ville de Toulouse par des sans-domicile-fixe, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Deux autres marginaux, dont une femme, sont recherchés par les forces de l'ordre, soupçonnés d'avoir eux aussi directement participé à l'agression de cet étudiant, originaire de Vannes (Morbihan).

"Il y a eu bagarre (...) et ça s'est terminé sous l'effet, je pense, de moyens stupéfiants ou alcoolisés ou autres, par une projection de cette personne par dessus le parapet du Pont-Neuf", a indiqué le directeur départemental de la sûreté publique, Jean-Paul Breque.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme aurait eu une altercation au sujet de son skateboard, mardi vers 5H00 du matin avec des SDF qui se réunissent régulièrement près du Pont-neuf.

Le groupe s'en serait alors violemment pris à cet étudiant, qui venait d'arriver à Toulouse et de s'inscrire en sociologie à l'université Toulouse-Le Mirail, avant de le jeter dans le vide. Le jeune homme aurait heurté une pile du pont avant de tomber dans la Garonne.

Selon la Dépêche du Midi, les pompiers n'ont pu réanimer l'étudiant qui respirait encore avant d'atteindre l'eau.

Les trois suspects, âgés d'une vingtaine d'années et qui ne sont pas originaires de Toulouse, ont été interpellés mercredi et placés en garde à vue. Ils devaient être présentés au parquet jeudi après-midi, a indiqué le procureur de la République de Toulouse, Paul Michel.

La victime "avait des traces de violence très importantes, notamment au visage", a précisé M. Michel, ajoutant que les premiers éléments de l'autopsie ont déterminé que le décès était dû "à la violence et à la noyade".

Le parquet devait ouvrir dans la journée une information judiciaire et a précisé qu'il demanderait le placement en détention des personnes interpellées.